L’élection de tous les dangers

L’élection de tous les dangers

L’élection présidentielle de 2017 va avoir des répercussions fondamentales, car le choix de ce Président est celui de votre mode de vie de demain. Contrairement au vieil adage « au premier tour on choisit, au second on élimine », nous devons nous décider dès le premier tour, quel que soit l’intérêt de tel ou tel autre candidat, car du premier tour peut surgir le pire.

Macron est apparu un moment comme la bonne solution, la voie d’un consensus permettant de mettre fin à des clivages politiques obsolètes pour se diriger vers une politique d’ouverture. En outre son point fort semblait être l’économie, puisque ce fut sa spécialité : après l’ENA il devient inspecteur des finances puis il se met en disponibilité de la fonction publique pour devenir banquier d’affaires à la banque Rothschild, où il est très vite promu associé gérant, mais il n’hésite pas à abandonner ce poste hyper rémunérateur pour devenir secrétaire général auprès du nouveau président François Hollande, dont il est le conseiller économique de mai 2012 à juillet 2014 avant d’être nommé ministre de l’économie, de août 2014 à fin août 2016. Pourtant on commence à s’interroger sérieusement quand on voit ses résultats : la période où il est conseiller puis ministre en économie correspond aux pires résultats de l’économie française, en dépit de paramètres mondiaux extrêmement favorables (taux d’intérêt très bas qui ont considérablement allégé le poids de la dette, prix du pétrole très bas et même une baisse de l’euro, ce qui pour l’économie représentait un « alignement de planètes exceptionnellement favorable »). Or, de mai 2012 à août 2016, pendant cette période où c’est lui qui pilote l’économie française, la dette publique est passée de 1.800 milliards à plus de 2.200 milliards (+22%), l’ensemble des chômeurs de moins de 5 millions à plus de 6 millions (+ 20%), les prélèvements obligatoires de 900 à 1.000 milliards par an (+ 11%). Et sa gestion personnelle apparaît tout aussi catastrophique puisqu’après avoir gagné 2,75 millions d’euros en trois ans chez Rothschild et 360.000€ comme conseiller de F Hollande, il ne lui restait comme patrimoine en 2014 lors de sa nomination de ministre de l’économie que 214 000 € ! Beaucoup plus grave, en tant que ministre de l’économie, il a assuré la vente de SFR à son ami banquier Drahi (qui le soutient) qui pourtant était très endetté. Encore plus grave il a autorisé la vente de la filière chaudière d’Alstom à l’américain General Electric par l’intermédiaire de la banque Rothschild, dont il est toujours détenteur de fonds privés, ce qui représente une situation de conflit d’intérêts entre son rôle public et ses intérêts privés, situation qui légalement lui interdisait de mener une telle opération, sauf d’en avoir l’autorisation express du premier ministre, qu’il n’a pas tenu informé de ses intérêts privés chez Rothschild. Interrogé sur ce sujet lors d’un débat télévisé le 4 avril 2017, Macron n’a pas hésité à dire « je n’ai jamais eu à connaître de ces affaires, je ne suis jamais intervenu », ce qui est un mensonge éhonté. Non seulement il est intervenu, non seulement il a signé le 5 novembre 2014 cette autorisation, mais c’est lui-même qui s’est expliqué sur ce sujet devant l’Assemblée nationale le 11 mars 2015 en déclarant « c’est pourquoi j’ai pris en effet la décision d’autoriser General Electric à investir en France ». Très grave aussi quand dans son récent voyage à Alger, dans le cadre de sa préparation électorale (donc la motivation est claire, nous voyons quelles voix il est allé chercher), il a déclaré « la colonisation française a été un crime contre l’humanité, une vraie barbarie » et aussi qu’il voulait ouvrir « une autoroute entre l’Algérie et la France » pour permettre un flux plus important d’Algériens vers la France. Il a d’ailleurs ultérieurement déclaré sa volonté de prolonger cette autoroute tout au long de l’Afrique, pour faciliter l’exode des Africains vers notre pays. Il faut également savoir qu’il est favorable au port du voile en entreprise : qui peut ignorer les effets que cela pourrait avoir, par la généralisation de ce voile, une telle autorisation inciterait les musulman à l’exiger, pour leurs femmes d’abord puis pour toutes les femmes, car il faut savoir que pour les musulmans « si une femme sort sans honneur (cela veut dire pour eux sans voile) elle ne doit pas s’étonner que les hommes abusent d’elle ». Sur cette voie là, même nos femmes voudront porter le voile, pour ne pas être agressées et violées. Le programme de Macron n’est ni plus ni moins que la continuation du programme qu’il a lui-même conduit sur le plan économique, sous la présidence de Hollande, avec les résultats que l’on sait, en y ajoutant d’ouvrir en grand les frontières à tous les biens et toutes les personnes, pour avoir plus de consommateurs et plus de main-d’œuvre à bon marché, ce qui est évidemment la politique voulue par la haute finance mondiale ; cette ouverture des frontières convient bien au collectivisme et bien sûr à l’islam, idéologies hégémoniques mondialistes. Il veut refondre le droit du travail, alors qu’il vient lui-même d’être un acteur majeur de la loi El Khomri. Pour plaire à tout le monde Macron dit régulièrement une chose et son contraire ; tout en accusant la France de crime contre l’humanité et de barbarie il prétend « restaurer la fierté d’être français » ; il déclare « la France n’a pas de culture propre », ce qui ne l’empêche pas ensuite de dire « la France n’est pas et ne sera jamais multiculturelle » ; il demande le respect des mœurs et coutumes des immigrés tout en se faisant l’avocat de l’intégration ; il défend l’islam tout en déclarant faire une priorité de l’égalité entre les femmes et les hommes ; tout comme en novembre 2016 il disait « je suis socialiste » et dernièrement « je ne suis pas socialiste ». Il a compris que les gens n’entendaient que ce qu’ils veulent entendre, et il montre sa capacité à être au-dessus des partis en ralliant à lui des hommes politiques de tout horizon, de Robert Hue à Alain Madelin, en passant par Bayrou, centriste habitué du flirt politique qui ne se sent pas concerné par la primaire du centre et de la droite, et par Vals, qui trahit son propre camp en oubliant la primaire socialiste dont il était pourtant candidat finaliste. On a bien vu se construire le personnage de Macron, avec l’appui de la haute finance et des médias à son service, qui n’ont pas hésité à manipuler totalement l’opinion pour désigner celui qu’ils ont choisi. L’ouverture de Macron, qui plaît tant, consiste à ouvrir la France à tous vents, avec l’appui de politiciens de tous bords avides de pouvoir, pour les plus grands intérêts de la haute finance mondiale. Cet homme est dangereux.

Mélenchon est à prendre très au sérieux, malheureusement pas pour son programme. Pour les gens raisonnables il est inutile d’en parler, il suffit de rappeler que son idéal c’est le socialisme bolivarien, celui qui a conduit le Venezuela, pays détenteur d’une richesse énorme (il a les plus grandes réserves de pétrole, 18 % des réserves mondiales), à la plus grande pauvreté et un climat social proche de la guerre civile. C’est aussi un admirateur de Castro. Il est favorable à plus d’immigration, il a prévu une augmentation faramineuse des prélèvements tout en faisant des promesses tout à fait irréalistes. Il ne doit pas être négligé, sur les bases actuelles il pourrait franchir le premier tour et même être élu au second.

Marine Le Pen a su dédiaboliser en grande partie le FN en le recentrant sur son thème principal de s’intéresser d’abord à la France et aux Français, et à ce titre de donner la priorité à remettre de l’ordre dans le pays, c’est-à-dire d’en faire respecter les lois, ce qui est fondamental et incontournable, nous ne pourrons rien reconstruire sans cette condition. Par contre elle subit toujours des séquelles du passé et aussi de certaines positions et divisions de son parti, et elle partage avec Mélenchon de nombreux points qui sur le plan économique soulèvent de gros problèmes. De toute façon, quoi qu’en pensent ceux qui voient en elle le seul candidat apte à défendre la France, à se dresser contre le système et à faire barrage à l’islam, elle ne peut pas être élue au second tour. Selon ce qui va sortir des élections 2017, ce pourrait être extrêmement différent en 2022.

Il reste donc François Fillon qui a été littéralement pulvérisé, non pas par son programme, qui par analyse objective est de loin le plus rationnel et le plus solide, ni par sa stature, parce qu’il a montré qu’il avait de la consistance et de la résistance, mais par les affaires dont il a été la cible. Il y a eu bien sûr et surtout le « Pénélopegate » : les pouvoirs en place, médiatiques, politiques et financiers, ont monté en épingle d’avoir (officiellement et légalement) salarié son épouse comme attaché parlementaire. Ceci se fait dans de nombreuses professions, et c’est légal en France pour les députés, qui le pratiquent régulièrement pour un tiers d’entre eux. Si cette pratique est condamnable, c’est la règle qu’il faut condamner et changer. Ce qui a aggravé la situation c’est qu’il a été dit que cet emploi aurait été fictif : dans ce cas, puisque le travail de l’attaché parlementaire est réel et incontestable, qui a fait ce travail, et avec quel argent a-t-il été rémunéré ? La justice n’a toujours pas tranché cette question. Notons que le PNF (parquet national financier) est constitué de personnes nommées par Hollande, ostensiblement opposées à Fillon ; curieusement d’autres hommes politiques ayant pratiqué les mêmes choses n’ont pas fait l’objet de la même vindicte, comme l’ex ministre de l’intérieur Bruno le Roux dont les dérives apparaissent autrement probantes. Encore plus curieusement, la déclaration de patrimoine de Macron (qui s’était déjà fait redresser de 300 000 € il y a quelques années), qui est incontestablement entachée de fausses déclarations, n’a pas fait l’objet de suite de la part de la HATVP (Haute autorité pour la transparence de la vie publique) laquelle, au nom de la transparence qu’elle défend, a refusé de répondre aux questions qui ont fait l’objet de plaintes à ce sujet ! Pourtant il est curieux de voir apparaître des montants importants de travaux sans augmentation de la valeur immobilière, ou de faire un prêt immobilier de 350.000 € alors qu’il n’y a plus de biens immobiliers, tout ceci pour conduire quelqu’un, qui avait déjà un patrimoine au départ, à ne plus posséder que 214.000 € en août 2014 alors que dans l’intervalle il avait gagné 3,11 millions €. Encore plus curieux la tolérance et le silence dont bénéficie Macron à propos de l’autorisation qu’il a donnée de vendre Alstom à Général Electric par l’intermédiaire de la banque Rothschild dont il est toujours actionnaire. Tout comme l’acharnement lié aux costumes offerts à Fillon est à comparer au silence médiatique concernant le fait que Brigitte Macron, la femme d’Emmanuel, est habillée gracieusement et totalement (robes, sacs, lunettes…) par la société de luxe LVMH, du groupe Bernard Arnault, première fortune de France, soutien de la candidature de Macron ; il faut sans doute croire que ceci n’a aucune relation avec cela ?

Alors, faut-il se laisser entraîner par ces potins et guider par ces dérives manipulatoires, ou au contraire s’efforcer de voir où en est notre pays et d’évaluer quel est le programme le mieux adapté et la stature de l’homme le plus à même de l’appliquer ? La vraie question ne devrait-elle pas être le redressement économique de la France et la sauvegarde d’une certaine culture fondée sur le respect de la personne et de quelques principes de base ?

Le choix se fait bien sûr en fonction des motivations et des intérêts de chacun. Cela se voit bien par exemple dans la division du patronat à propos de ces élections : le patronat de la haute finance, essentiellement mondialiste, soutient Macron, contrairement aux “entrepreneurs” français (y compris exportateurs) qui se sentent bien plus en cohérence avec le programme de Fillon. Et on constate le même partage dans toute la population, les français de l’étranger (et les mondialistes) vont majoritairement vers Macron, ainsi que beaucoup de jeunes qui croient voir en lui un candidat ‘libre’ du « système », alors qu’il est le fruit de ce système qui a prévu d’en faire son outil.

La façon dont s’est déroulée l’élection présidentielle conduit à constater, de façon difficilement contestable, que nous avons assisté à une manipulation médiatique, financière et politique, visant à booster Macron et à déconsidérer Fillon, et plus les choses sont allées plus il est apparu que Macron était le candidat d’un système financier qui ambitionne un marché mondialisé, alors que dans le même temps Fillon, devant les attaques dont il a été l’objet, a montré une vraie stature, et même une résistance psychologique étonnante, tout en ayant également le courage de défendre un programme exigeant. Pour ma part, sans aucune hésitation, en dépit des légitimes déceptions que l’on a pu éprouver vis-à-vis de lui, qui sont propres à certaines faiblesses d’un homme, je pense qu’il est important de se regrouper autour du seul candidat qui peut actuellement assurer un futur correct pour notre pays.

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Comments (3)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    Aux époques de la Révolution , du Consulat et au début de l’ Empire l’ Hôtel de l’ Elysée était un lieu de ” plaisirs ” : jeux, cabinets ” particuliers ” etc … bref un lieu de … débauche … cet ” esprit ” doit l’ avoir imprégné à tout jamais

    22 avril 2017 à 13 h 46 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    pour ne pas être avalé tout cru par les anthropophages de la politique : pas d’ hésitation à avoir votez François Fillon !

    22 avril 2017 à 12 h 58 min
  • ummite Répondre

    UN SEUL CAPABLE DE NOUS SORTIR DE CETTE FUNESTE MERDE DE LA ZONE UE !

    FRANCOIS ASSELINEAU : LES AUTRES VALENT PAS UN COUP DE CIDRE NI UN PET DE LAPIN !

    ILS (ELLES ) VOUS MENES EN BATEAU AVEC LEUR REFORMES DES TRAITES , ILS SAVENT PARFAITEMENT QU’ILS NE PEUVENT PAS .

    21 avril 2017 à 16 h 46 min

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