L’entente à droite et les élections de 2007

L’entente à droite et les élections de 2007

Jean-Marie Le Pen a annoncé ce week-end, à l’occasion de la fête des “Bleus, Blancs, Rouges”, son intention de concourir à l’élection présidentielle de 2007.
Ce n’est pas vraiment une surprise, mais cette annonce est cependant importante pour analyser le rapport de force entre la gauche et la droite dans les prochains mois.
Le président du Front national dispose d’un avantage: celui d’avoir été qualifié pour un deuxième tour d’élection présidentielle; mais également de trois handicaps. Le premier est que cette qualification s’est avérée conduire à une impasse, comme on a pu le voir entre le 21 avril et le 5 mai 2002 avec le déchaînement médiatique et “citoyen”. Il est peu vraisemblable que les mêmes causes n’entraînent pas en 2007 les mêmes effets.
Le deuxième handicap tient à l’âge de Jean-Marie Le Pen, sur lequel les journalistes – et les opposants au sein même du FN – insistent assez lourdement.
Enfin, le troisième handicap tient à la possibilité de ne pas réunir les fameuses 500 signatures d’élus nécessaires pour se présenter.
Sur ce point, il faudra regarder de près l’attitude des dirigeants de l’UMP. Il est probable qu’elle sera différente selon la personne qui arrivera en tête des primaires envisagées par Nicolas Sarkozy.
D’ores et déjà, certains des proches de ce dernier ont évoqué la possibilité de durcir la loi en matière de parrainage: soit en rendant publiques toutes les signatures; soit en augmentant le nombre de parrainages nécessaires… Accessoirement, il est peu probable que ce genre de “tripatouillage” porte chance à ses auteurs. Sarkozy est actuellement, derrière Le Pen, le deuxième homme politique préféré des électeurs frontistes. Cela pourrait changer…
Mais, ce qui importe à moyen terme tient plutôt à un possible changement de la donne politique à droite.
Il est clair que Philippe de Villiers a pris position pour reprendre le “fonds de commerce” de Jean-Marie Le Pen. Avec Sarkozy et lui, l’entente à droite pourrait progresser sensiblement.
Philippe de Villiers dispose d’atouts: il peut notamment faire figure de “vote utile” auprès des électeurs frontistes lassés de se contenter de se défouler dans les urnes sans jamais obtenir un seul parlementaire.
Mais cet atout présente un revers: Villiers n’a pas le talent de tribun de Le Pen et semble trop membre de “l’établissement”. S’il devait reprendre une partie de l’électorat à la droite de l’UMP, il est vraisemblable qu’une bonne partie des électeurs frontistes retourneraient à l’extrême gauche…

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Comments (7)

  • Bourbaki Répondre

    En lisant SAS qui veut se recroqueviller sur lui-même, j’ai l’impression d’entendre le discours du PCF d’il y a trente ans et en plus archaïque, malgré l’évolution de la société ! Alors, on est parti pour voir SAS aller acheter sa Renault 4 sur l’Île seguin ! Et n’oublie pas de placer la manivelle sous le siège, au cas où… Risible ou pitoyable ?

    22 octobre 2005 à 20 h 51 min
  • Adolphos Répondre

    “A la présidentielle c’est un homme que l’on choisit et l’on devrait faire totalement abstraction du parti auquel il appartient” Comme ca, il ne sera élus que sur son image médiatique, et ne manquera pas de réserver de belle surprises à “ses” électeurs..

    21 octobre 2005 à 6 h 29 min
  • sas Répondre

    Centenaire,borgne et même grabataire…jean marie sera mieux que n’importe lequel de ces merdes issues de l’établissemenr “initié”.C’est certain…ensuite on ferme les frontières,on réorganise à l’intérieur….on karcherise le monde politico médiatique…et on reprend la marche d’une europe fédérée…simple SAS

    20 octobre 2005 à 20 h 16 min
  • Thierry Répondre

    Joel, soyez précis, quel autre président voulez-vous ? Et sur quels autres moyens que les urnes comptez-vous pour l’imposer ?

    20 octobre 2005 à 19 h 02 min
  • sas Répondre

    LESTORET si ma tante avait des couilles …on l’appellerait tonton…. Forcément la clique médiatico/maçono/déviantosubversif est aliénée apr nos politicardomaçoniques droits communs….c’est une évidence, les uns choissant les autres et les autres protégeant les uns…..C EST LE SYSTEME FRANCAIS= la ripoublique….donneuse de leçons à SADDAM SAS

    18 octobre 2005 à 14 h 40 min
  • LESTORET Répondre

    Quand donc les Français vont-ils se résoudre à choisir parmi les candidats celui qui paraît le plus apte à diriger notre pays même s’il n’est pas du parti qu’ils souhaitent. En fait, il faudrait enfin comprendre que le choix du Parti se fait aux législatives pour la composition de l’Assemblée Nationale. A la présidentielle c’est un homme que l’on choisit et l’on devrait faire totalement abstraction du parti auquel il appartient. C’est là que la Presse aurait un rôle important à jouer si elle acceptait d’éclairer impartialementles électeurs. On peut rêver.

    17 octobre 2005 à 11 h 46 min
  • Joel Répondre

    Parce-que vous CROYEZ à une victoire d’un autre qu’une crapule socialo ou UMP ?? Vous rêvez ! Et dites-vous bien que même si tel était le cas, la RUE se chargerait de faire ANNULLER cette élection! Arrêtez de rêver, et préparez-vous à REAGIR par les moyens qui s’IMPOSENT – et qui ne passent pas par les urnes!

    16 octobre 2005 à 10 h 17 min

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