Les fruits amers de l’hyper-individualisme

Les fruits amers de l’hyper-individualisme

Xavier Bertrand déclarait à la une du « Figaro » du 16 juillet : « Je refuse le naufrage et le sabordage de la société française. »

Voilà qui semble bien banal !

Mais la une du n° 4416 de « Valeurs Actuelles » (15 au 21 juillet 2021) est, elle aussi, consacrée à « la décadence française ».

En page 18 du journal, Thomas Morel s’inquiète : « Où sont passés les enfants ? »

Pourquoi de telles questions ?

Ce n’est pas faute d’avoir protesté par voie de presse, en manifestant dans la rue, etc.

Mais nos élus ne nous ont pas écoutés.

Tout le monde sait que le blé en herbe, d’il y a plus de 50 ans, la révolution de 1968, a tout remis en cause, y compris notre propre existence, au nom du pseudo-bonheur individuel.

Il a tout consommé, y compris l’avenir du pays.

Voici maintenant le temps des remords ; mais qu’a-t-on fait du beau pays que nous ont laissé nos aïeux ?

Il est loin le temps où le bleu de l’ouvrier passait à la lessiveuse.

On le faisait bouillir et le coton ne rétrécissait pas.

Le savoir-faire des ouvriers du textile des Vosges est perdu.

Aujourd’hui, on peste de voir le linge déteindre, rétrécir, s’user prématurément.

La mode dépenaillée, du jean en guenilles et à trous, s’est adaptée à cette triste réalité.

Il en va de même avec les lacets de chaussure qui ne font plus l’usage.

Le cordonnier ne sait plus faire une paire de chaussures.

Le boulanger, qui se dit artisan, ne l’est souvent pas.

La liste est longue, du savoir perdu.

La fabrication de la quincaillerie d’hier a disparu avec les emplois des petites usines.

On n’a plus les moyens de dépanner soi-même le matériel utilisé quotidiennement.

À la moindre panne, il faut tout remplacer.

Les magasins de vente par correspondance, dont les catalogues faisaient rêver nos jeunes années, ont disparu ; nos emplois avec.

Le contrôle administratif, vis-à-vis de la fabrication des produits manufacturés, est des plus exigeants dès qu’il s’agit d’une fabrication nationale, alors que le laxisme est de règle dès qu’il s’agit du produit importé, pour lequel le coup de tampon de l’exportateur tient lieu de conformité aux normes NF/CE.

L’avachissement est devenu général, tant moralement que physiquement.

Qui peut redonner au peuple français la confiance en l’avenir ?

Certainement pas ceux qui ont œuvré si longtemps pour le détruire.

La difficulté est bien là ! La plupart des prétendants actuels n’ont pas connu la période du redressement national d’après-guerre, qui nécessitait le sacrifice de son ego au service du pays.

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