Les « Lumières » contre nos racines
Dans sa chronique du Figaro du 17 février 2011, Luc Ferry traite l’écrivain Philippe Muray de « myope extralucide ». L’ancien ministre de l’Éducation nationale voit dans son œuvre une « haine de la démocratie ».
Muray aurait été un horrible laudateur de la patrie et de Dieu, alors que nous entrerions dans une nouvelle religion celle de « l’homme » où nous serions enfin débarrassés de l’obscurantisme. Dénonçant « les abstractions vides de la religion et de la politique traditionnelles », il se félicite de la victoire d’un certain libéralisme et du marché, agitant même le spectre des « guerres de religion ».
En fait, ce que Luc Ferry reproche à Philippe Muray, c’est de transpercer les palissades du politiquement correct érigées par les bien-pensants – que l’ancien ministre incarne à merveille. Muray est un empêcheur de penser en rond et c’est tant mieux !
À la différence de Luc Ferry, il perçoit l’homme comme un héritier, un être historique enraciné dans des communautés, le dépositaire d’une accumulation de piétés, de culture et de fidélités. L’homme contemporain, que défend Ferry, est celui que Philippe Muray critiquait : l’Européen moyen. Un être qui tend à orienter sa vie autour de la fête, du culte de la jeunesse et du tourisme de masse, en cela parfait adhérent de l’« Association démocratique des pérégrineurs de l’extrême » : l’homo festivus.
Un type d’homme occidental avancé, conceptualisé par Muray et censé scander jusqu’à la nausée, dans les rues traversées par les héros de son roman « On ferme », les slogans suivants : « Pas de vraie démocratie sans fête » et « C’est la fête de la fête ». Pour Philippe Muray, notre monde crevait de la gentillesse et des bons sentiments. En cela, il n’avait pas tort.
Au-delà des effets de style du chroniqueur et du romancier, il se dégage une véritable conception de l’homme chez Muray, une anthropologie qui lui fait défendre, à l’instar de Georges Orwell une « common decency », au nom d’une certaine vision politique que l’on pourrait qualifier d’anarcho-conservatrice.
Pour lui la politique et la religion devaient permettre le réenchantement d’un monde rendu exsangue par l’ombre des Lumières. De quoi évidemment effrayer un kantien comme Ferry. S’il passe à l’attaque dans le Figaro, c’est que le succès posthume de Muray inquiète. Le triomphe de Fabrice Luchini au théâtre dans ses lectures de Muray agace certains milieux parisiens qui y voient une démonstration de saltimbanques insupportable à leurs honnêtes yeux d’agrégés sorbonnards. Ils peuvent s’inquiéter : un recueil collectif de textes rassemblés par Maxence Caron autour de l’œuvre de Muray est annoncé très prochainement aux éditions du Cerf.
Libre à Luc Ferry de défendre un homme désincarné. Cela ne lui donne pas le droit d’insulter Philippe Muray en affirmant gratuitement « qu’il n’a pas compris grand-chose à la vérité de son siècle ». Nous pourrions facilement lui retourner le compliment…
Jérôme Besnard
Membre du bureau politique du
Centre National des
Indépendants et Paysans
Comments (4)
Qu’est-ce que vient faire l’histoire de Florence Cassez dans un hommage à Philippe Muray ?
Muray, a propos de l’affaire Aubenas et des comités de soutien. : "Il faut rejeter d’emblée ces préoccupations médiatiques, ces occupations et ces débats de médiatiques qui ne raisonnent jamais que pour durer. Il faut s’intéresser directement à la mobilisation en soi, à l’être même, pour ainsi dire, de cette mobilisation, ou à son essence. Il faut aller droit à ce phénomène qui a été présenté comme l’incarnation du Bien intégral. C’est toujours ce qui s’affirme comme le Bien, de nos jours, que l’on doit interroger, non le Mal. Dans le monde renversé qui est le nôtre, c’est là où ça fait bien qu’il faut appuyer, non plus là où ça fait mal."
"Mais ce n’est encore là qu’une part superficielle du phénomène. Ce qu’il paraît bien plus intéressant de souligner c’est que l’époque, à travers le drame vécu par une jeune femme à des milliers de kilomètres de la France, a trouvé le moyen, comme toujours, de se célébrer elle-même, de renforcer et même de sanctifier les pires de ses activités ordinaires. Il faut en effet noter que celles-ci se seraient déroulées de toute façon, même si Florence Aubenas n’avait pas été enlevée. Les maniaques à roulettes qui, chaque vendredi soir de cet hiver, se rassemblaient comme les oiseaux d’Hitchcock sur la dalle de Montparnasse et racontaient qu’ils ne se rassemblaient que pour qu’elle revienne grâce à eux, se seraient tout de même rassemblés chaque vendredi soir de cet hiver comme les oiseaux d’Hitchcock sur la dalle de Montparnasse, car ils se rassemblaient déjà avant, comme les oiseaux d’Hitchcock, tous les vendredis soirs, sur la dalle de Montparnasse, hiver comme été ; ils ne se connaissent en vérité d’autre futur enviable que de continuer à se rassembler, comme les oiseaux d’Hitchcock, tous les vendredis soirs sur la dalle de Montparnasse, et ils continueront évidemment à s’y rassembler. Car c’est de se transformer, chaque vendredi soir, hiver comme été, sur la dalle de Montparnasse, en oiseaux d’Hitchcock, qui importe pour eux, non de libérer des otages, même si les tee-shirts dont ils se parent affirment le contraire. Ce qu’ils gagnent au passage, c’est de pouvoir désormais croire et faire croire aux innombrables approuveurs de l’état actuel des choses que leurs propres rassemblements sont d’utilité publique ; et même qu’ils devraient au plus vite, puisqu’ils en ont si brillamment démontré la bienfaisance, devenir objets de vénération."
Voici donc un extrait d’un article de Muray a propos des "comités de soutien", article développé sur l’exemple de l’affaire Aubenas. Philippe Muray était un homme du Deuxieme Degré. Jamais il ne s’est contenté du visible, de l’ostentatoire.. il est toujours a rechercher la réalité, celle qui est cachée derrière le cirque. Et il était capable de voir la réalité et cela l’isolait du monde des sots, de ceux qui se nourrissent du primaire vulgaire, des gueux dangereux par leur ignorance et leur irresponsabilité, des vrais acteurs de notre chute.
Gageons qu’aujourd’hui, Muray oublierait le terrorisme pour voir le danger bien plus grave de la démographie étrangère, et si il voyait des Arabes en France bruler des voitures dans la nuit, il ne s’indignerait pas d’un air outragé en pleurant "mais que fait donc l’Etat", mais se demanderait plutôt ou sont passé les Français qui devraient etre la et se battre pour protéger leurs biens et montrer leur courage.
L’article sur les comités de soutien est la : http://web.archive.org/web/20070927202839/http://www.surlering.com/article.php/id/4970/rc/muray
Merci, Jerome Besnard, de rendre hommage a Philippe Muray. Il y aurait beaucoup a dire et a méditer sur ses textes. Votre article est probablement le plus riche de cette semaine.
Best,
Mancney
Encore une preuve de l’incompétence crasse tous azimuts de M. SARKOZY, ici à double titre:
– il se mêle effrontément comme un autiste débile de ce qui ne le regarde pas, en s’occupant d’une obscure affaire crapuleuse qui n’est pas du tout du niveau d’un Président de la République, surtout étranger. Que Florence Cassez soit coupable ou non, il n’a pas à lever les yeux de son seul travail véritable: diriger un pays en perdition, la France.
M. SARKOZY n’a pas à refaire le travail spécialisé de base de magistrats mexicains, lesquels ont peut-être très bien travaillé et de toutes façons ne peuvent pas être de plus mauvaise qualité que les nôtres. SARKOZY a à réformer la justice française avant de refaire les procès individuels mexicains. Il pourrait par exemple supprimer le monopole de l’Ecole Nationale de la Magistrature de Bordeaux où sont endoctrinés et lavés du cerveau la quasi-totalité de nos magistrats.
– il est absolument immoral et du plus haut ridicule de vouloir faire libérer une parfaite ordure alors que même la Real Politik ne préconise nullement cette action. Florence CASSEZ ne présente aucun intérêt pour l’Etat français. L’irraison Sarkozienne remplace la Raison d’Etat. Seul intérêt : faire mousser l’image personnelle de l’éternel candidat SARKOZY.
Espérons donc que Florence Cassez fera bien ses 60 ans au complet. Le contribuable mexicain sera au moins sollicité cette fois pour une noble cause : nourrir à l’œil une racaille infecte pendant 6 décennies.
mise au point sur l affaire CASSEZ / VUE DU MEXIQUE et par les interessés eux mêmes…e leur réponds avec une main d’avance que l’affaire Cassez n’est plus un "fait divers", depuis que leen ont, avec fureur et détermination, au point de chercher à détruire ou fairedu plus grand mal dont nous souffrons en matièresi vous faites partie de nos sympathisants (cela n’a rienle risque énorme que nous venons de prendre, contrePROTÉGEZ SED CONTRA ! Soyez solidaires.Si vous voulez continuer demain de nous, plutôt que de nous envoyer des oranges en prison, donnez-nous les moyensen vous abonnant.ans cette affaire, même les parents de Florence (Bertrand et Charlotteau point de ne l’avoir jamais rencontré !Deux photos publiées dans la presse mexicaine (mais jamais dans la“Las Chinitas”, à 29… Le ranch qui servait de repaire au gang “Los Zodiacos”,“– Qu’est-ce qui te ferait le plus mal, Christian, qu’on te sectionne(Florence, beaucoup moins inhumaine qu’on pourrait le penser, se“Si tu continues à la sauter, je me vengerai sur elle,sans le savoir, vraiment ? – la défense publique d’une(Sources : La Jornada, El Universal, Radio Trece, El Porvenir, 12-13 maiun seul journaliste, dans les salles de rédaction
Un “fait divers” qui en dit long
Certains de nos lecteurs ne manqueront pas de s’étonner que le sinistre "fait divers"
franco-mexicain de Florence Cassez puisse entrer en aussi bonne place, aujourd’hui,
dans les éclairages de philosophie chrétienne du site des chercheurs de sens, Sedcontra.
J
président de la République en personne, son tonitruant ministre des Affaires étrangères et la numéro une du
Parti Socialiste ont pris ensemble publiquement fait et cause pour cette malheureuse compagne de
gangster, complice d’enlèvements crapuleux, en effet très (ou trop) lourdement condamnée par les tribunaux
mexicains.
Les représailles des autorités françaises sont déjà programmées. Lourdement : elles prévoient d’interdire
tout échange culturel ou manifestation d’amitié franco-mexicaine sur le territoire de notre pays… Rien de
moins. On ne va pas renvoyer la Légion au Mexique, pour éviter un nouveau Camerone, mais nos
ambassadeurs respectifs sont déjà "rappelés".
L’affaire Cassez n’est plus un "fait divers" depuis que des milliers d’étudiants désoeuvrés, d’enseignants
surengagés, de militants pseudo-humanitaires, de clercs hyper-humanitaristes, d’évêques irresponsables,
d’élus locaux en mal de publicité mensongère, d’associations sans but connu ni lucratif, de responsables
médiatico-politiques, de journalistes interdits d’enquête… oui, depuis que tous ces Docteurs de la Loi
fait leur Affaire Dreyfus personnelle
interdire par la Justice française le seul site qui ose ouvertement donner la parole aux victimes, et leur porter
la contradiction : SED CONTRA!
L’affaire Cassez est exemplaire, elle est symptomatique
de politique internationale: celui de mépriser le témoignage et la parole des autres (en l’occurrence les
"indigènes" du Mexique), pour faire la leçon au monde entier, lui indiquer les voies de la Vertu, de la Justice
et de la Paix universelle, sans consacrer une seule seconde à l’examen des preuves et des situations
concrètes dont on entend juger…
Les Mexicains n’acceptent plus qu’on enlève et torture leurs enfants, pour en obtenir rançon ? Même s’il
s’agit d’une jolie Française ? Grand bien leur fasse ! – Boycottez-moi ce sale Mexique "corrompu",
analphabète, sous-développé, christianophile en plus, rétrograde, et LIBEREZ FLORENCE CASSEZ !
En attendant,
d’obligatoire), considérez
un adversaire que nous avons souvent défendu, un adversaire involontaire mais
redoutable – Nicolas Sarkozy – et
Soyez généreux. Soyez cohérents.
lire
de nous défendre contre la gauche et la droite réunies
Gabriel de Seinemont
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CONTRE-ENQUÊTE
Affaire Cassez : qui a menti ?
La presse, l’opposition et le gouvernement français continuent de présenter Florence
Cassez comme la victime expiatoire d’une Justice mexicaine nécessairement aveugle et
corrompue. Nicolas Sarkozy, Michèle Alliot-Marie, Bertrand Delanoé et Martine Aubry se sont
mis d’accord la semaine dernière pour inscrire ensemble le Mexique entier au ban des
nations… Leur conviction commune repose sur une méthode est très simple : il suffit en effet
de faire abstraction de tous les éléments à charge, depuis les aveux des complices jusqu’aux
témoignages des victimes, qui comptent ici pour rien !
D
Cassez) n’ont pas hésité pour leur part à mentir à la presse et au Président de
la République en affirmant qu’ils ignoraient tout eux aussi des activités
criminelles d’Israel Vallarta Cisneros – l’amant de Florence, arrêté en même
temps qu’elle le 9 décembre 2005 –
nôtre) prouvent exactement le contraire : sur la première, on découvre
Bertrand Cassez et Israel Vallarta en train de trinquer ensemble, de façon fort
conviviale, tandis que la seconde (prise un autre jour) atteste du très bon
accueil réservé aux parents de Florence au sein du ranch
km de Mexico…
“On te sectionne une oreille, ou on te coupe un doigt ?”
“Las Chinitas”
convaincu d’une dizaine d’enlèvements et de plusieurs assassinats, excusez du peu ! La maison où
habitaient Florence (qui l’a reconnu, la police y ayant saisi tous ses effets personnels sous ses yeux) avec
son amant, Israel Vallarta Cisneros, chef d’une bande de criminels spécialisés à Mexico dans le rapt des
femmes et des enfants de bourgeois aisés… La maison même où Cristina Rios Valladares, son mari Raul et
leur fils Christian (les derniers otages du gang) furent conduits le 19 octobre 2005, les yeux bandés, ligotés à
l’arrière d’une grosse 4×4, après avoir été capturés par trois hommes armées de fusils de guerre dans une
banlieue bourgeoise de la capitale mexicaine.
… Le ranch où Florence Cassez elle-même s’est occupée généreusement de nourrir les otages du gang et
de leur administrer des calmants. Elle s’intéressait de près au petit Christian, 11 ans, dans le but évident
d’accélérer le versement de la rançon :
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une oreille ou qu’on te coupe un doigt ?”
contentera finalement de prélever un peu de sang au garçon, pour y tremper une oreille sectionnée par le
gang sur un petit cadavre, et faire porter le tout à la famille qui tardait imprudemment à s’exécuter!)
… Le ranch où Cristina Rios Valladares comprit très vite qu’elle avait affaire à la concubine d’Israel Vallarta.
D’autant plus vite que le chef du gang provoquait chez sa compagne de formidables colères chaque fois qu’il
venait bousculer sa victime et en abuser sexuellement :
et tu n’auras pas ta rançon !”
Quand l’évidence compte pour rien
A qui fera-t-on croire en effet qu’une “fiancée” qui s’occupe de si près des affaires du gang “Los Zodiacos”,
dans une maison bourrée d’armes de guerre et de munitions, une fiancée qui assiste au viol de la mère
retenue en otage, lui administre des sédatifs et prélève le sang de son petit garçon, oui, à qui fera-t-on croire
que cette femme ignorait tout des agissements criminels de ses compagnons ?
La réponse est simple : on le fait croire aux Français. On le fait croire à Nicolas Sarkozy, qui vient de
recevoir pour la troisième fois les parents de Florence, et à Michèle Alliot-Marie, qui continue en vain de
négocier avec le gouvernement mexicain le transfert en France de l’intéressée … L’homme qui s’est fait
connaître par son courage personnel pour sauver la vie des enfants, lors d’une prise d’otages dans une
école maternelle de Neuilly, assume aujourd’hui –
complice amoureuse mais parfaitement consciente et extrêmement active d’odieux criminels mexicains !
Pour soutenir le contraire, il faudrait pouvoir invalider de façon définitive le témoignage de Cristina Rios,
celui de son mari et celui de son enfant : une mère violée, un père fou de douleur et un enfant terrorisé, que
ses parents conduisaient à l’école quand l’horreur a surgi. Invalider aussi celui d’un autre kidnappeur
mexicain, David Orozco Hernández, qui soutient que Florence Cassez partageait la direction des “Zodiacos”
avec son compagnon Israel Vallarta :
“Florence Cassez nous a rejoint en 2004, et son influence pour imposer et isoler le chef, ou
plutôt s’isoler avec lui, ont largement contribué à semer la discorde au sein de l’organisation…
Ses fonctions dans la bande consistaient à planifier les rapts et à organiser le recouvrement
des rançons… Israel et la Francesa tenaient beaucoup à garder le secret, vis-à-vis des autres
membres du groupe, sur les cibles potentielles des enlèvements et la réalité des sommes
obtenues des familles d’otages… Ils estimaient que ces informations stratégiques n’avaient pas
lieu d’être partagées.”
2008, Mexico.)
L’Agence France-Presse a publié aussitôt un communiqué qui se garde bien d’entrer dans le détail des
révélations de David Orozco Hernández, mais donne très largement la parole aux avocats français et
mexicains de Florence Cassez. Tous nos journaux ont emboité le pas, en rang par quatre, pour éviter d’avoir
à s’interroger… Le mensonge par omission, sélection et orientation des faits, tel que le pratiquent chaque
jour les plus grands médias, est bien le plus sournois de tous, parce qu’il nous prive sans le dire des
éléments indispensables à l’objectivité et à la liberté de notre propre jugement.
Le mensonge par omission nous est devenu quotidien
A qui fera-t-on croire aussi qu’il ne se trouve même plus
françaises, pour passer quelques coups de fil à ses correspondants mexicains et aller voir sur internet, en
langue espagnole, comme nous l’avons fait, ce que nous disent les photos, les dates, les faits, les témoins ?
Une fois de plus, face au “mythe Cassez” – la belle Innocente contre une Police et une Justice mexicaines
intégralement et nécessairement corrompues – les enquêtes de police, le témoignage des victimes, l’aveu
des comparses et l’évidence elle-même comptent pour rien. Oui, la désinformation systématique est
devenue notre pain quotidien.
Il fut un temps où Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur puis candidat à la magistrature suprême, rassurait
beaucoup de Français en plaidant l’écoute privilégiée des victimes, et la fermeté sans faille des pouvoirs
publics contre toutes les formes de délinquance ou de criminalité. N’aurait-t-il plus le choix des vraies causes
à défendre, depuis qu’il est devenu Président, qu’il a épousé Carla et qu’il habite l’Elysée ?
©Hugues Kéraly/Sedcontra.fr
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Témoignage écrit de la dernière victime du gang "Los Zodiacos" :
“Mon nom est Cristina Rios Valladares. J’ai été victime d’une prise d’otage, aux cotés de mon époux Raul et de
mon fils qui avait 11 ans. Depuis ce jour notre vie a totalement changée… Ma famille est détruite. Ce que mon fils
et moi avons vécu, du 19 octobre 2005 au 9 décembre de la même année, est indescriptible : 52 jours de
captivité pendant lesquelles je fus victime d’abus sexuels et, avec mon enfant, de torture psychologique…
“Depuis notre libération, ma famille et moi nous vivons à l’étranger. Nous ne pouvons pas revenir à cause de la
peur, car le reste de la bande n’a pas été arrêté… Nous avons appris la nouvelle de la peine de prison que
Florence Cassez méritait, cette femme dont j’avais écouté la voix à de maintes reprises pendant ma captivité…
Une voix d’origine française qui bourdonne encore aujourd’hui dans mes oreilles. Une voix que mon fils reconnaît
comme celle de la femme qui lui pris du sang pour l’envoyer à mon époux, avec une oreille qui lui ferait penser
qu’elle appartenait à son fils.
“Maintenant j’apprends que Florence réclame justice et clame son innocence. Et moi j’entends dans ces cris la
voix de la femme qui, jalouse et furieuse, hurlait sur Israel Vallarta, son petit ami et chef de la bande, que s’il
recommençait à s’approcher de moi, elle se vengerait sur ma personne. Florence raconte “le calvaire” de la
prison, mais elle voit sa famille dans le pénitencier, elle émet des appels téléphoniques, elle réalise des
interviews pour la presse et elle ne craint pas chaque seconde pour sa vie.”
(Lettre ouverte de Cristina Rios, traduite de l’espagnol par nos soins.)