Les médias français sont-ils dans le camp djihadiste ?

Les médias français sont-ils dans le camp djihadiste ?

La façon dont les médias français parlent du régime iranien depuis de longues années est une honte.

Ce n’est pas le seul régime à propos duquel la désinformation règne, mais, dès lors que c’est un régime qui menace directement la civilisation occidentale, et qui finance le terrorisme islamique, la honte s’en trouve aggravée.

Lorsque l’accord sur le nucléaire iranien de juillet 2015 a été signé, aucun média français, à ma connaissance, n’a émis la moindre réserve, et la ligne suivie dans les rédactions semble avoir été : « Ne vous écartez pas de la version officielle, et répétez à l’envi que c’est un excellent accord. À la rigueur, dites que des améliorations peuvent lui être apportées mais n’en dites pas davantage. »

Les analyses montrant que c’était, en réalité, un accord désastreux n’empêchant pas l’Iran de mener ses activités nucléaires militaires (il continuait d’ailleurs à mener celles-ci malgré l’accord) ont été entourées en France d’un silence total, tout comme les données montrant que les milliards de dollars que l’Iran a pu recevoir grâce à l’accord ont servi essentiellement tout à la fois à ces activités et au financement de multiples organisations djihadistes.

Quand Rouhani est venu à Paris, il a été accueilli avec une politesse obséquieuse, et ceux qui l’ont reçu ont pensé uniquement aux contrats qu’il allait être possible de signer avec les mollahs.

Les dirigeants français ont donné le triste spectacle d’une France courbée devant un personnage hypocrite qui n’était que l’apparence présentable d’une clique ignoble et délétère.
Quand Trump a décidé de sortir de l’accord, en expliquant très précisément pourquoi et en donnant des arguments détaillés, les médias français ont unanimement dénoncé la décision, sans citer les explications ni les arguments donnés.

Les dirigeants français se sont évertués à sauver l’accord, donc à sauver les contrats signés et, quand les sanctions américaines frappant l’Iran ont contraint les entreprises françaises à quitter l’Iran sous peine d’être exclues du marché américain, les médias français ont pesté contre Trump, les dirigeants français aussi, et les médias français ont présenté très positivement un mécanisme inventé un peu plus tard et destiné à contourner les sanctions américaines.

Il fallait absolument sauver les contrats signés, ont-ils clamé (donc sauver la clique ignoble et délétère de l’asphyxie).

Quand les Iraniens se sont soulevés, il y a quelques semaines, ont crié par millions qu’ils ne voulaient plus de la clique et plus du financement par elle d’organisations djihadistes, et quand la clique a fait tirer dans la foule, les médias français ont été très discrets.

Ils l’avaient été déjà quand la clique avait fait attaquer des navires pétroliers dans le Détroit d’Ormuz, détruit un drone américain, détérioré des bases pétrolières saoudiennes et, quand ils en avaient parlé, cela avait été presque toujours pour accuser Trump.

Quand Trump a tracé une ligne rouge à ne pas franchir pour la clique, et quand la clique l’a franchie en tuant un Américain et en faisant attaquer l’ambassade américaine en Irak, les médias français ont ironisé sur ­Trump, et quand, parce que la ligne rouge avait été franchie, Trump a fait éliminer Qassem Soleimani, les médias français se sont déchaînés contre ­le président américain.

Ils ont signalé que Soleimani était le stratège et le concepteur de toutes les activités djihadistes de la clique dans la région et sur la planète, mais ils ont aussitôt précisé que c’était un homme admiré en Iran, et ils ont ajouté que Trump s’était conduit en criminel.

Les dirigeants français sont presque tous allés dans le même sens, sans s’attirer la moindre critique.

À ce niveau et à ce degré, ce n’est même plus une honte, c’est très grave.

Cela montre, une fois de plus, que les médias français ne sont plus des médias d’information, et cela mène à poser deux questions.

Les médias français sont-ils dépourvus d’éthique et de sens des valeurs au point de cautionner un régime et une clique qui financent le djihadisme, qui cherchent à se sanctuariser grâce à l’arme atomique et qui constituent une menace ? Ont-ils basculé pleinement dans le camp du soutien au djihadisme ?

Je crains que la réponse aux deux questions soit : oui.

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Comments (1)

  • fournet.arnaud Répondre

    L’Iran ne finance pas le jihadisme, il le combat.

    16 janvier 2020 à 15 h 06 min

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