Les « ni droite ni gauche » ne gagnent jamais sans s’allier à l’une ou l’autre

Les « ni droite ni gauche » ne gagnent jamais sans s’allier à l’une ou l’autre

departementales_score_2015

Tribune de Paul-Marie Couteaux :

Le scrutin à deux tours empêche tout parti isolé d’accéder à quelque responsabilité que ce soit. Ce qui vient d’être vérifié soixante et onze fois le sera lors de la présidentielle : au second tour, deux candidats s’affronteront, pas trois ; l’emportera celui qui rassemblera le mieux son camp. La Ve République, n’étant (heureusement) pas faite pour des partis mais des rassemblements, implique la bipolarisation (ou un quadripartisme transformable en deux blocs), excluant ce tripartisme très IVe que des têtes légères voient partout : FN ou parti centriste, les « ni droite ni gauche » ne gagnent jamais sans s’allier à l’une ou l’autre.

On voit mal pourquoi Mme Le Pen et son entourage font comme si de rien n’était, et se proclament contre toute vraisemblance « aux portes du pouvoir ». Certains de ses proches sont, en privé, conscients de l’impasse, mais ne disent rien (…) Mais pourquoi, au sommet, Mme Le Pen et M. Philippot refusent de voir que la seule façon de vaincre est d’avoir au moins un partenaire, quitte à le créer ? Pendant les trois années qui suivirent l’élection au FN de sa nouvelle présidente, une UMP sans chef alla de déboire en déboire, au point qu’une moitié de ses électeurs souhaita « une entente avec Marine » : pourquoi les avoir rejetés dans les ténèbres extérieures, usant et abusant de la rengaine UMPS qui, les plongeant dans le même sac que les électeurs de gauche, était peu faite pour les attirer – comme certains points du programme, entre autres choses ? Pourquoi n’avoir pas tenté de travailler honnêtement, en respectant les différences de culture politique, avec DLF ou le SIEL ? Pourquoi s’être enfermé dans la solitude (sans doute définitive depuis que l’UMP revient au premier plan) et ruiner toute chance d’accéder au pouvoir, départemental aujourd’hui, d’État demain ?”

Partager cette publication

Comments (4)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    Non seulement , comme l’ affirme le titre , ” ils ne gagent jamais “, mais disons le clairement ” ILS PERDENT TOUJOURS ” … Rien que de plus inconfortable que d’ avoir le cul assis entre deux chaises ( ce qui est LE paradoxe … petit bourgeois )

    8 avril 2015 à 14 h 42 min
  • De Soyer Répondre

    Vous répétez plusieurs fois “Pourquoi?”.
    Je réponds à cette question dans mon livre “Economie ou socialisme: il faut choisir”.
    En effet, Marine Le Pen, bien qu’elle soit meilleure que Sarközy, Fillon ou Juppé, n’a pas un potentiel suffisant pour être une bonne présidente de la République.
    Voila la réponse à vos “Pourquoi?”.

    8 avril 2015 à 13 h 03 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      Alors … ” QUI ” ? le nom du Rédempteur est il cité dans votre livre ?

      8 avril 2015 à 14 h 45 min
    • HERVE Répondre

      Sous-entendez-vous que Chirac, Sarkozi, Hollande, etc. ont “un potentiel suffisant” pour être de bons présidents” ?
      De mon côté, je suis de plus en plus convaincu que n’importe qui d’autre, en particulier Marine Le Pen dont le parti n’a pu faire que peu de preuves, mais excellentes, dans les villes qu’ils gère, ne pourrait pas être pire.
      Avec l’UMPS j’envisage de quitter le navire qui est déjà très saboté. Qu’avons-nous à perdre de plus?

      9 avril 2015 à 17 h 51 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *