Les repentances, ça suffit !

Les repentances, ça suffit !

Le temps d’un quinquennat, les Français avaient oublié le goût de la repentance. En dépit de quelques dérapages, comme la lecture imposée de la lettre du communiste Guy Moquet dans les écoles, Nicolas Sarkozy avait rompu avec la pratique de l’auto-flagellation collective mise à la mode par Jacques Chirac. François Hollande renoue avec elle.

En moins d’une semaine, le président socialiste de la République s’est par deux fois « repenti » des crimes dont nos pères ou nos aïeux se seraient, à l’entendre, rendus coupables et dont la France aurait aujourd’hui à rendre compte en leur nom.

La première fois, c’était le 12 octobre à Gorée, où il a souhaité « rendre hommage à la mémoire des victimes de l’esclavage et de la traite négrière, en présence d’élus des Outre-mer français… ». Dans la foulée, le Premier ministre, Jean-Louis Ayrault, cédant aux revendications communautaristes du pseudo Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN), s’est déclaré prêt à envisager des « réparations »

Cinq jours après, le 17 octobre 2012, François Hollande a déclaré que « la République reconnaît avec lucidité » la « sanglante répression » qui, le 17 octobre 1961, à Paris, a coûté la vie à « des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ». « Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes », a-t-il dit.

Selon des informations dignes de foi, le chef de l’État français s’apprêterait en outre à commettre une nouvelle « repentance » lors de son prochain voyage en Algérie, prévu pour décembre 2012, à propos de la répression des émeutes de Sétif en 1945.

 Ces « repentances » malvenues appellent de nombreuses remarques.

 Concernant la traite des Noirs, aussi condamnable et abominable qu’elle ait été, il faut rappeler que :

  • L’esclavage a été pratiqué dès l’antiquité la plus lointaine et par tous les peuples. Le mot « esclave » lui-même vient du latin « slavus » et évoque les Slaves appartenant aux tribus païennes installées à l’Est de l’Elbe, qui, sous les Carolingiens encore, étaient capturés et vendus comme esclaves aux musulmans.

  • Quant à la traite négrière, l’ensemble des grandes nations européennes, sans parler des Etats-Unis, l’ont pratiquée. Les Arabes s’y sont eux aussi adonnés, plus tôt, plus longtemps et de manière encore plus massive.

  • Les Africains réduits en esclavage ont été vendus aux Européens par des roitelets africains. Si cela n’avait pas été le cas, nombre de ces captifs auraient été mis à mort.

  • Ce sont les nations européennes qui ont, les premières, aboli l’esclavage et lutté contre lui, y compris par les armes, en affrontant des potentats africains ou arabes, comme Rabah au Soudan. L’éradication de l’esclavage est donc un acquis positif de la colonisation.

  • L’esclavage existe encore aujourd’hui, dans le Golf persique, au Niger, au Soudan… En outre, en Asie du Sud, en Inde, au Pakistan, au Népal, au Bangladesh, la servitude pour dettes et la traite sont toujours pratiqués.

La traite des Noirs représente, certes, une tache sur notre histoire, mais pourquoi la France devrait-elle seule en faire repentance, de surcroît auprès d’Africains qui non seulement ne descendent pas des esclaves, mais sont parfois les descendants d’esclavagistes noirs ?

Concernant le 17 octobre 1961 :

  • Il ressort des travaux de la commission Mandelkern, créée par Lionel Jospin en 1998, et de ceux de l’historien Jean-Paul Brunet, que le prétendu massacre du 17 octobre 1961 n’a pas existé. Ce jour-là, la seule personne qui fut tué dans le périmètre de la manifestation fut un Français métropolitain nommé Guy Chevallier, assassiné devant le cinéma Rex. Deux Algériens tués par balles furent également retrouvés, non pas sur les lieux de la manifestation mais à Puteaux, sans que rien ne permette d’accuser les forces de l’ordre de ces meurtres. Au cours des quatre jours suivants, la Morgue de Paris reçut seulement quatre autres cadavres de Maghrébins : sur ces quatre personnes, l’une était décédée dans un accident de la circulation, une autre dans des circonstances inconnues. Deux seulement avait été abattues, dans un cas par un policier en état de légitime défense et dans l’autre par un gendarme.

  • En face de ces sept morts, sur lesquelles deux seulement sont imputables à la police, le FLN, que François Hollande traite aujourd’hui encore en interlocuteur responsable et auprès duquel il est prêt à « faire repentance », s’est rendu responsable de 10 000 assassinats et disparitions et du massacre de 150 000 musulmans francophiles après la signature des accords d’Evian le 19 mars 1962, date que le gouvernement et sa majorité parlementaire voudraient retenir, contre toutes les évidences, pour commémorer officiellement la fin du conflit algérien !

  • En revanche, une tuerie bien réelle a eu lieu à la suite la signature des accords d’Evian, le 19 mars 1962, qui se traduisit par l’enlèvement et l’assassinat de milliers de Français d’Algérie et par le massacre, aux dimensions d’un génocide, des musulmans pro-Français, harkis et assimilés.

 Et ce n’est pas fini ! François Hollande envisage une nouvelle repentance.

 Concernant les événements du mois de mai 1945 à Sétif :

 Dans un courrier adressé le 26 mars 2012 au président algérien Bouteflika, François Hollande, alors candidat à la présidence de la République française, avait implicitement reconnu la responsabilité de la France dans les « répressions sanglantes en réponse aux émeutes survenues dans le département de Constantine », en passant sous silence quelques réalités gênantes :

  • Les émeutes du 8 mai 1945 à Sétif et dans sa région n’eurent rien d’une manifestation pacifique. Dans son rapport, le général Duval, commandant de la division de Constantine, précisait à l’époque : « Dès le 8 mai l’insurrection prend le caractère de la guerre sainte, de la djihad. (…) L’insurrection s’est déroulée sous le signe de la haine du roumi et de la France. Elle n’a épargné ni les vieillards, ni les femmes, ni les enfants. Ceux qui ont vu les scènes de carnage et les corps atrocement mutilés en gardent une impression d’horreur. »

  • Tant à Sétif que dans sa région, 400 Européens, dont 300 femmes et enfants, et 800 musulmans connus pour leur francophilie furent assassinés. Faire « repentance » de la répression de ces meurtres serait une injure à la mémoire de ces victimes innocentes.

  • Loin d’être spontanée, l’insurrection avait été préparée depuis de semaines par les « Amis du Manifeste de la Liberté », mouvement indépendantiste, avec la participation des oulémas (théologiens musulmans). Les insurgés profitèrent de l’éloignement de l’immense majorité des Européens en âge de porter les armes, partis participer aux combats pour la libération de la France. Les Américains encouragèrent la sédition, notamment en distribuant, la veille du soulèvement, un million d’exemplaires de la Charte des Nations-Unies, en langue arabe. Le 8 mai, jour des premiers massacres, d’autres émeutes anti-françaises éclatèrent en Syrie et au Liban…

  • Environ 1 500 insurgés furent abattus, parfois en tentant d’attaquer des Français qui ripostèrent. 3 696 Algériens furent arrêtées lors de la répression qui suivit les troubles. 329 peines de prison et 64 condamnations aux travaux forcés à perpétuités furent prononcées, ainsi que 99 condamnations à mort, dont 20 furent exécutées. Une amnistie fut prononcée en 1946. Nous sommes donc très loin des 45 000 tués dont fait état la propagande officielle algérienne.

L’idéologie de la repentance, ça suffit. Touche pas à mon pays ! Touche pas à mon peuple !

Signez la pétition à François Hollande pour le respect de la mémoire nationale (cliquez ici).

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Comments (7)

  • AZ Répondre

    A F

    – D’abord, cessez d’imaginer que je suis Algérien. Je suis Français, tout comme vous. Heureusement qu’il y a eu des Français (notamment chrétiens) pour sauver l’honneur du pays en s’opposant, durant cette guerre, à la colonisation.

    – Ensuite, laissez tomber l’expression “F.L.N.” Cela, c’est une scorie du langage colonial, de ceux qui n’ont toujours pas admis l’indépendance du pays. Le nom, c’est gouvernement algérien, Etat algérien un Etat reconnu internationalement, avec les mêmes prérogatives et dignités que la France.

    – Les chiffres de la population algérienne ne sont pas des chiffres “Bouteflika”. Ils étaient déjà estimés ainsi en 1880 par René Ricoux, et, plus récemment, encore, en 1986, par Pierre Montagnon. Et même pas contestés par A.G. Slama…

    – Il n’y a pas eu “d’occupation turque”, mais un placement nominal de la région sous la suzeraineté ottomane, pour la protéger des attaques chrétiennes, notamment espagnoles. Seuls les Français l’ont effectivement occupée et ont pu y commettre à plein tous leurs méfaits…

    – Les morts de maladie (non seulement choléra, mais aussi typhus), en Algérie durant la prédation française, n’auraient pas été aussi nombreux sans précisément, les massacres, destructions de récoltes, destructions de troupeaux, expulsions des populations hors de leurs lieux d’habitat. La gravité et l’ampleur de cette maladie peuvent donc être clairement attribuées à l’agression française.

    – D’abord, sur le principe : es Algériens n’ont rien demandé à la France, ils n’ont donc pas à lui être reconnaissant des infrastructures que celle-ci lui auraient laissées. [Surtout à un coût humain aussi élevé].

    – Ensuite, sur la réalité : les Algériens n’ont nullement profité de ces “merveilles”. Jusqu’au bout, ils ont été assujettis à un statut de quasi-serfs sur leur propre terre par le Code de l’Indigénat, qui en faisait des sous-résidents, non seulement du point de vue juridique, mais aussi économique.

    – De nombreux travaux – dont ceux de l’ethnologue Germaine Tillon démolissent votre vision à l’eau de rose. En 1956, les Algériens étaient analphabètes à 86 %, dans ces mêmes années, le revenu moyen d’un Algérien musulman n’était que le quart de celui d’un Français (et encore ne s’agissait-il que du revenu “moyen”…). Et des régions entières étaient sans routes, sans infirmier, sans médecin, sans aucun émissaire de la civilisation.

    – C’est la rengaine habituelle des néo-colonialsites que de prétendre (sans preuves, d’ailleurs), que les colonisateurs ont apporté la paix. Ils ont aussi embarqué les colonisés dans leurs guerres. Pour les Algériens, celles de 1870-71, de 1914-18 et de 1939-45. Sans compter les guerres coloniales.

    – Le fait que l’Algérie aurait (prétendez-vous) coûté plus cher à la France qu’elle ne lui a rapporté, ne signifie pas corrélativement, que les Algériens musulmans en ont profité. Et le fait que la France, en tant que “collectivité”, n’en aurait pas profité, n’implique pas que certains, en tant “qu’individus” (les gros colons, par exemple, et tous ceux qui leur étaient liés), n’en aient pas grassement joui.

    – C’est le principe du libéralisme : privatisation des bénéfices et socialisation des pertes…

    15 novembre 2012 à 12 h 27 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      voilà qui a le mérite d’être clair !
      les occidentaux ( ” américanisés ” ) refont la même erreur aujourd’hui en voulant refonder le Moyen Orient à leur image ou tout au moins à l’image qu’ils se font d’eux mêmes … la moralité de l’Histoire restant toujours la même : c’est le ” petit ” peuple pieds noirs qui a le plus souffert de l’abandon de l’Algérie Française …
      mais l’auteur de ce blog devrait également parler des actions ” barbaresques ” qui expliquent les bombardements espagnols et le saviez vous d’Alger par une frégate … de cet état tout neuf qu’était alors les Etats Unis !

      15 novembre 2012 à 14 h 37 min
  • F Répondre

    AZ, c’est l’histoire selon Bouteflika que vous nous servez là?

    En 1830 (après quelques siècles d’occupation Turque, dont vous ne parlez jamais, soit dit en passant), la population de la zone géographique correspondant à la future Algérie (n’oubliez pas que celle ci n’existait pas avant l’arrivée des Français) est estimée, selon les historiens entre 400 000 et 10 millions… Admirez la précision de nos connaissances sur la question.
    En1852, le recensement donne un peu plus de 2,8 millions d’habitants. si on vous écoute, on a donc :
    3 millions-875000=2,8millions? Ce sont les mathématiques FLN!…
    N’oubliez pas , de plus qu’en 1849 une épidémie de choléra est passée par là, mais ce n’est sans doute pas politiquement correct d’en parler puisqu’on ne pourrait imputer ses morts aux Français…
    Alors arrêtez les mensonges. La France a fait d’une zone de razzias où les tribus se battaient et se pillaient entre elles et décimaient leurs voisins un pays. Et un pays prospère avec des routes (construites par qui?), des voies ferrées (construites par qui?), des hôpitaux, des écoles (construits par qui?), des ports (construits par qui?) en vous laissant en prime le pétrole qu’elle avait découvert et les installations qu’elle avait construites.
    Toutes ses colonies ont coûté plus cher à la France qu’elles ne lui ont rapporté et l’Algérie n’échappe pas à la règle.
    Petit détail, parmi d’autres. Quand la France est partie, non seulement l’Algérie était auto suffisante d’un point de vue alimentaire mais exportait ses produits agricoles. Aujourd’hui, sous la haute direction du FLN et de ses descendants, les Algériens crèvent de faim malgré leur pétrole et leur gaz.
    C’est sans doute pour cela que vous vous pressez tous chez le colonisateur ?
    Mais n’oubliez pas que si l’Algérie existe, c’est parce que la France l’a construite. Avant, même sous les Turcs, cela s’appelait “les Barbaresques”…

    15 novembre 2012 à 9 h 08 min
  • AZ Répondre

    La conquête de l’Algérie, de 1830 à 1872, a occasionné dans les 875 000 morts sur 3 millions d’habitants, soit près d’un tiers de la population. Ce qui était énormément plus que ce qu’a coûté la guerre de 14 à la France.

    Même au bout de 130 ans, les Français étaient en Algérie comme les Allemands en Alsace-Lorraine entre 1871 et 1918, c’est-à-dire en intrus, en exploiteurs et en envahisseurs. Après 1872 et entre les deux guerres, il n’a jamais cessé d’y avoir des manifestations pour l’indépendance, pacifiques ou armées.

    Autant les actions du FLN étaient légitimes puisque les Algériens étaient chez eux, autant celles de la France ne l’étaient pas. Par ailleurs, les morts dus à l’armée française entre 1954 et 1962 sont considérablement plus élevés que les morts dus au FLN.

    14 novembre 2012 à 19 h 09 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    En ce qui concerne la fin de l’esclavage, un Alsacien y a contribué plus que d’autres. Victor Schoelcher de Fessenheim, oui du même village que la centrale nucléaire qui va être fermée sur ordre du capitaine de pédalo.
    Bel exemple de reconnaissance posthume socialeuse.

    14 novembre 2012 à 18 h 55 min
  • Anne charlotte Lundi Répondre

    Il faut diffuser le film La valise ou le cercueil…

    La véritalbe histoire des français en Algérie…

    Il faut que ce film passe sur les chaines de télévision…

    Et on reparlera ensuite de “repentance” !!!

    http://www.livresenfamille.fr/p7172-un_film_de_charly_cassan_et_marie_havenel_la_valise_ou_le_cercueil.html

    14 novembre 2012 à 12 h 46 min
    • ABDELHALIM Répondre

      LA VALISE OU LE CERCEUIL….au moins le choix vou s a été donné …..avions nou s le choix de vous accepter chez nous pendant plus d un siecle???avions nous le choix de quitter nos terres??avions nous le choix de travaillé sans contrepartie financiere ou pour a peine subvenir a nos besoins vitaux?

      maintenant a l heure de la mondialisation vous n avez plus le pouvoir d a voir le choix,,,, c es chacun son tour et mainenant c est nous qui vous imposons notre presence,,,,,et bien douce est notre presence par rapport a ceux qu a été la votre chez nous ,ne penses tu pas?

      16 décembre 2012 à 23 h 58 min

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