Les vidéos du Stade de France

Les vidéos du Stade de France

Nous savions déjà que le gouvernement des juges posait un grave problème à la France.

Sous couvert d’une application orientée des lois et des conventions internationales, ce gouvernement illégitime nous impose en particulier des principes absurdes, comme l’impossibilité de limiter le regroupement familial, la bénédiction des passeurs d’immigrés clandestins au nom du « principe de fraternité », ou encore l’étrange idée que laisser plus de 100 % de ses revenus au fisc ne constitue pas une spoliation !

Mais, en réalité, ce qui pose problème, c’est surtout la politisation de la justice (ou plutôt de certains juges) et la dépolitisation du gouvernement et des parlementaires.

Il n’est pas normal que certains magistrats (tout particulièrement ceux du Syndicat de la magistrature qui ont, en outre, le front de l’assumer) biaisent leurs jugements en fonction de leur idéologie.

Il n’est pas normal non plus que les parlementaires renoncent à légiférer et que l’exécutif renonce à gouverner.

Pour les parlementaires, nous en avons en permanence des exemples sous les yeux.

À force de légiférer à tort et à travers, sans jamais plus dire ce que telle loi abroge dans les dispositions de telle autre, on laisse la jurisprudence trancher.

Nous devenons un pays de « common law » – ou plutôt de législation bâtarde, mi-droit continental, mi-jurisprudence anglo-saxonne.

Quant à l’exécutif, et à ses relations étranges avec la justice, le premier exemple est évidemment le Garde des sceaux lui-même mis en examen – et pour lequel le Procureur de la République demande une autre mise en examen devant la Cour de justice de la République !

Mais la saga du Stade de France nous apporte un nouvel exemple de dysfonctionnements graves à la tête de l’État.

Gérald Darmanin avait fanfaronné que les vidéos de caméras de surveillance du stade et de la RATP lui donnaient raison sur la responsabilité de violents supporters anglais.

Mais nous avons récemment découvert qu’aucune réquisition judiciaire n’avait été faite et que, conformément à la loi, les vidéos avaient été détruites au bout de 7 jours. Est-ce de l’amateurisme ? Est-ce une volonté délibérée d’occulter certains faits ? Nous ne le saurons sans doute jamais. Sauf si cette saga connaît un nouveau rebondissement. Lequel n’est pas impossible puisque, tout dernièrement, nous avons appris que la SNCF avait, quant à elle, conservé ses vidéos (ce que la loi l’autorise à faire dans certains cas). Je serais curieux de connaître les prochains épisodes !

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Comments (1)

  • François JACQUEL Répondre

    La loi n’impose-t-elle pas une conservation de 30 jours ? On nous explique que pour 240 caméras, cela nécessite d’énormes capacités de stockage. Mais c’est le stade de France, une sorte d’emblème national. Les moyens informatiques ne devraient-ils pas être à la hauteur des ambitions affichées ? Mais à quelques jours des législatives, la vérité aurait pu faire l’objet d’amalgames nauséabonds et de récupérations politiques par l’abominable extrême-droite.

    15 juin 2022 à 6 h 14 min

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