L’idéologie cosmopolite, adversaire de la France

L’idéologie cosmopolite, adversaire de la France

Pendant longtemps, la préférence nationale a été le principe commun à tous les républicains français, de droite comme de gauche, depuis 1789 (et, bien sûr, cette « préférence nationale » était défendue avant, par l’Ancien Régime), jusqu’aux premières années de la IVe République.
Pierre Mendès-France pouvait dire, le 18 janvier 1957, à l’Assemblée Nationale, sans soulever d’objection (il s’agissait de la discussion du futur Traité de Rome) : « Nous devons conserver le droit de limiter l’immigration en France. »

Pierre Milloz, éminent haut fonctionnaire à la retraite, tient l’abandon de ce principe comme l’élément essentiel d’une politique suicidaire.
Cette politique – qualifiée par l’auteur de cosmopolitisme – commence, précisément, avec le vote à l’unanimité de la loi Pleven du 1er juillet 1972, présentée comme « antiraciste », et prétendant supprimer toute distinction entre un Français et un étranger. En commençant par punir, d’amendes ou de prison, toute personne qui aura provoqué une « discrimination »…

Cette politique se poursuit avec des conditions d’acquisition de la nationalité française et une politique d’immigration de plus en plus laxistes.
Pierre Milloz – qui, le premier, en 1990, s’efforça de calculer le coût de l’immigration pour la France (« rapport Milloz ») – cite dans son livre, à propos des naturalisations, des statistiques officielles qui font froid dans le dos : les nationalités européennes formaient plus de 90 % des acquisitions de la nationalité française de 1945 à 1963 et n’en représentaient plus que 14 % en 2008.
À partir de 1970, les personnes originaires du Maghreb franchissent la barre des 10 %. En 2008, c’est 67 % pour l’ensemble des pays africains, dont 46 % pour le Maghreb…

Deux autres chiffres significatifs : la population des immigrés et de leurs descendants de la deuxième génération représente 20 % de la population « française » (on devrait plutôt dire « vivant en France » !) ; les deux tiers des immigrés sont finalement naturalisés…
Ce cosmopolitisme dissout la nation et la patrie, et finalement l’ordre social.

À partir du moment où l’intégration, espérée ou rêvée, ne fonctionne plus, le cosmopolitisme nous mène au chaos.
Mais quel besoin M. Milloz a-t-il d’ajouter à ce brillant réquisitoire des considérations économiques, commerciales et monétaires, qui n’ont rien à y faire ? C’est confondre mondialisation et mondialisme. La première est un progrès, le second un complot !

S’agissant de l’abaissement des droits de douanes pour les services et les marchandises, il peut fort bien être réciproquement bénéfique et n’a pas forcément partie liée avec le cosmopolitisme. La mondialisation des échanges peut fort bien s’accommoder de la défense de nos identités.
D’ailleurs, à l’heure actuelle, selon qu’on la regarde de France ou de Suisse, la libération des échanges n’a pas le même pouvoir dissolvant des valeurs et des traditions.

S’agissant de la monnaie, M. Milloz et ses amis du Club de l’Horloge ont tort de considérer que la gestion de la monnaie est un droit « régalien ». La monnaie existait, en effet, dès les premiers échanges, avant qu’il y ait des rois ou des princes.

Sans doute, l’euro peut-il être tenu pour un élément constitutif de ce cosmopolitisme européen. Mais, pour lutter contre ce dernier, point n’est besoin de revenir au franc. Une monnaie qui s’appuierait sur l’or et qui serait libérée de toute banque centrale ne serait pas, selon moi, un élément de cosmopolitisme.

C’est le principe de non-discrimination, et lui seul, qui nourrit le cosmopolitisme. Or, ce principe de non-discrimination est parfaitement contraire au droit naturel et à la simple raison, mais il est devenu un dogme intangible.

Page 220, au dernier paragraphe, l’auteur affirme néanmoins son optimisme. Selon lui, l’amour de la patrie ne peut que l’emporter sur les forces de dissolution.

Pourtant, il sait mieux que personne que les phénomènes démographiques, sans être irréversibles, s’inscrivent dans le long terme…

Pierre Milloz
Le cosmopolitisme
ou la France
Godefroy de Bouillon

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Comments (3)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    à la rédaction ,
    pourquoi mon commentaire a t il été censuré ?
    sans doute n’était il pas conforme à l’AUTRE pensée cosmopolite  sarkozyenne  : je veux parler du cosmopolitisme financier … un exemple : le Qatar et son fond d’investissement

    6 avril 2012 à 16 h 44 min
  • Jean-Luc ESCOFFIER Répondre

    "…confondre mondialisation et mondialisme. La première est un progrès, le second un complot !"

    Permettez-moi de rebondir sur cette phrase ambigüe : est-ce votre opinion personnelle ou celle qui est développée dans le livre dont vous faites à juste raison la promotion ?

    Je crains qu’une des principales raisons pour lesquelles nos compatriotes ont peur du changement et que beaucoup de gens modestes qui n’ont pourtant rien à y gagner à terme remettent en selle indéfiniment des dirigeants au service de courants mondialistes est cette incapacité à concevoir ce qu’est le mondialisme et de le différencier de la "mondialisation"

    La mondialisation est à la base un fait technique alors que les différentes formes de mondialisme sont bien des idéologies totalitaires.

    Depuis la disparition des monarchies en Europe les hommes politiques n’étant plus en position de gestionnaires de patrimoines ( territoire + sujets ) appartenant à des familles placées au-dessus d’eux, il se sont transformés en hommes d’affaires et ont intégré l’approche des choses correspondante : si le mot "complot" peut paraître excessif on peut à tout le moins parler de "stratégie d’entreprise".

    Cette notion de stratégie échappe hélas aux masses ; il y a une limite intellectuelle naturelle qui les empêche d’imaginer ce type d’approche, de la même manière qu’un lapin n’imagine probablement pas que l’on puisse poser des collets.

    La révélation de ce qu’est le mondialisme devrait faire l’objet de davantage d’efforts pédagogiques de la part des hommes de droite.

    Le déficit de commentaires sur votre article me paraît révélateur de l’absence d’intérêt porté à ce sujet, absence d’intérêt qui repose justement sur l’absence du concept lui-même dans les esprits.

    Merci d’avoir fait connaître ce livre et bien cordialement.

    Jean-Luc ESCOFFIER

    6 avril 2012 à 12 h 56 min
  • Borgal Répondre

    Page 220, au dernier paragraphe, l’auteur affirme néanmoins son optimisme. Selon lui, l’amour de la patrie ne peut que l’emporter sur les forces de dissolution.

    Pourtant, il sait mieux que personne que les phénomènes démographiques, sans être irréversibles, s’inscrivent dans le long terme…

    ……."phénomènes démographiques, SANS ETRE IRREVERSIBLES"………. Ah  non   ????

    L’optimisme de votre ami est encore plus délirant que vous ne le pensez !   !   

    4 avril 2012 à 15 h 43 min

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