L’ombre de l‘extrême gauche plane sur le gouvernement

L’ombre de l‘extrême gauche plane sur le gouvernement

Nous avions écrit, dès la campagne présidentielle, que cette majorité hétéroclite volerait en éclats.

Nous y sommes. Et, si le spectacle est assez hilarant pour les opposants résolus que nous sommes, nous ne parvenons pas à nous réjouir d’avoir eu raison. Car c’est le pays qui pâtit de cet amateurisme et de cette surenchère démagogique.

C’est ainsi que la semaine dernière a été riche en déconvenues pour le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Au sénat, l’abstention des communistes sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale a permis à l’UMP et aux centristes de rejeter un texte qui alourdissait notablement les charges et réduisait les prestations, sans faire le moindre effort d’économie.

Le week-end dernier, le Premier ministre a même été nargué dans son fief électoral par les écologistes et les communistes qui manifestaient con­tre son projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes.

Mais c’est presque tous les jours que, tantôt les Verts, tantôt les Rouges, tantôt les radicaux ou telle tendance du PS, donnent de la voix dans une cacophonie assourdissante.

Nous avions critiqué l’ouverture de Nicolas Sarkozy, notamment parce qu’elle empêchait d’avoir une majorité cohérente, élue pour mener des réformes précises. Ici, c’est infiniment pire : chacun est arrivé avec son lot de revendications démagogiques et saisit la première occasion pour faire entendre sa différence.

Pendant ce temps, les réformes urgentes sont remises aux calendes grecques (et l’expression a, par les temps qui courent, une connotation sinistre).

  Plus de 200 000 personnes ont défilé, à Paris et en province, les 17 et 18 novembre, contre le mariage gay. Le traitement médiatique de ces manifestations bon enfant a quelque chose d’ahurissant.

D’abord, sur le nombre : le 17, les radios parlaient de la manifestation « monstre » qui avait réuni contre l’aéroport Notre-Dame des Landes entre 13 000 et 38 000 personnes, et, juste après, d’une autre manifestation qui avait réuni « quelques milliers de personnes ». Alors que la préfecture de police de Paris parlait, pour cette dernière, de 70 000 et que nous étions, au minimum, 120 000 manifestants…

Ensuite, sur la forme. La manifestation organisée par l’institut Civitas, le 18, était, je peux en témoigner, tout ce qu’il y a de plus calme : beaucoup de personnes âgées et de jeunes enfants, et fort peu d’excités. Eh bien, tout ce que le public aura retenu de cette manifestation, c’est que des militantes féministes et des journalistes y ont été molestés. En réalité, ces militantes sont arrivées dépoitraillées en brandissant ce qui ressemblait à des bombes lacrymogènes. Et, à ma connaissance, le seul journaliste « molesté » est Caroline Fourest, journaliste d’extrême gauche bien connue, qui, de toute évidence, accompagnait ces militantes dans une manifestation non déclarée en préfecture, et donc illégale.

Si l’on songe au hourvari médiatique contre une autre manifestation non déclarée en préfecture, celle des jeunes identitaires sur le chantier de la mosquée de Poitiers, où, contrairement à ici, il n’y avait eu aucune agression, on ne peut s’empêcher de penser que la caste médiatique pratique allègrement le « deux poids, deux mesures »…

  L’actualité française est très riche. Mais il est impossible de ne pas parler de la situation au Proche-Orient. La Syrie semble désormais mûre pour tomber aux mains des salafistes. Avec le soutien énergique de la France, qui fut l’un des premiers pays à reconnaître l’improbable « gouvernement » anti-Assad.

La France tourne ainsi le dos à sa politique traditionnelle de soutien aux minorités (en Syrie, essentiellement les alaouites, les druzes et les chrétiens). Et, hélas, après la chute de la Syrie, le Liban ne va plus tenir longtemps.

Pendant ce temps, l’Égypte, la Libye, la Tunisie et quelques autres avancent tranquillement, avec la « bénédiction » des pays occidentaux, vers l’application de la charia.

Tandis qu’Israël bombarde la bande de Gaza, dirigée par le Hamas, proche des Frères musulmans égyptiens. On ne peut s’empêcher de penser que ces bombardements ont un lien avec le calendrier électoral, américain et israélien. Le message subliminal envoyé aux États-Unis d’Obama est de ne pas lâcher Israël, sous peine d’embrasement généralisé de cette région, l’une des plus dangereuses et des plus importantes du monde.

Le présent est sombre, mais l’avenir s’annonce pire encore…

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Comments (3)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    quant à l’opposition non hétéroclite mais ” unie ” , elle vit dans la fusion et l’effusion de sentiments enamourés

    la paille dans l’oeil du voisin , la poutre dans le sien

    23 novembre 2012 à 9 h 37 min
  • JEAN PN Répondre

    Israël doit être protégé sans condition.
    Les gauchistes européens qui s’y opposent sont des renégats à leur pays. Ce sont des pro-islamistes qui veulent l’élimination des non-musulmans. Ces gauchistes doivent donc être éliminés !

    22 novembre 2012 à 8 h 56 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      faites comme Klarsfeld junior engagez vous dans les ” gardes frontières ” et foutez nous la paix en France

      22 novembre 2012 à 13 h 44 min

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