L’ordre (républicain) règne à Trappes

L’ordre (républicain) règne à Trappes

Pour une fois, je suis d’accord avec Nathalie Kos­ciusko-Morizet, quand elle dit que Manuel Valls est « la dernière illusion du socialisme ». En revanche, je ne le suis pas, lorsqu’elle déclare qu’il est « le moins socialiste des ministres du gouvernement ».

Même si Manuel Valls a pu être, parfois, notre allié contre l’angélisme de ses « camarades », il est certain qu’il est intégralement socialiste, violemment opposé à tout ce que nous aimons et adepte d’une patrie imaginaire, faite de « valeurs républicaines », en lieu et place de notre patrie charnelle.

On peut certes comprendre qu’un homme qui n’est devenu français qu’en 1982 ne partage pas notre histoire, avec ses saints, ses héros, ses épopées et ses tragédies. Mais ce qui est difficilement compréhensible, c’est que cet homme, devenu ministre de l’Intérieur, ose prétendre que notre patriotisme charnel ne serait que xénophobie, tandis que son attachement aux « valeurs de la République » serait infiniment plus présentable et même le seul patriotisme admissible.

Manuel Valls a encore eu l’incroyable culot de déclarer, à Marseille, lieu de la plus flagrante faillite de l’État, que « la droite avait besoin de désordre pour créer le conflit ».

Après les émeutes du Trocadéro, il avait également déclaré aux députés de l’opposition : « L’or­dre a changé de camp. Vous êtes pour le désordre, ici [à gauche] c’est l’ordre républicain. »

C’est possible, mais alors, l’adjectif « républicain » (dans « or­dre républicain » ou « valeurs républicaines ») modifie l’expression qu’il qualifie au point de lui faire dire le contraire. Les « valeurs républicaines » sont manifestement des contre-va­leurs, puisqu’il s’agit de préférer l’étranger au national et le voyou à la victime. De même, l’« ordre républicain », c’est ce mélange si particulier d’autoritarisme à l’égard des honnêtes gens et de laxisme à l’égard des violeurs et des braqueurs.

Tout récemment, notre sémillant défenseur de l’« ordre républicain » a expliqué les émeutes de Trappes, non par le désastre de l’intégration, mais par « une mise en cause généralisée de la parole de la police » (sic, après les innombrables mensonges de la Préfecture de police !) et une « crise de l’autorité »…

Les héritiers de mai 68 déplorant la « crise de l’autorité »! On croit rêver. Malheureusement, c’est un cauchemar : ils ne sont pas en train de se réveiller, mais veulent utiliser les forces de l’ordre pour empêcher les citoyens de sortir de ce désastre dont ils portent l’entière responsabilité !

Partager cette publication

Comments (4)

  • BRENUS Répondre

    Et dire que nombre de gogos voulaient voir Valls en homme fort et juste. Ce n’est qu’un faiseur de vent que moije utilise comme pseudo caution de fermeté. Avec la guyanaise ils nous font un beau numéro de duettistes qui nedébouche sur rien et le savent parfaitement.

    5 août 2013 à 20 h 07 min
  • Claude Roland Répondre

    L’ordre républicain selon Valls est celui du gouvernement espagnol défendu par son père en 1936 avant sa fuite en France. Les républicains avaient ouvert les hôpitaux psychiatrique et avaient armé les fous et les psychopathes lucides en leur disant de piller les monastère et abbayes, violer les nones, massacrer tout intellectuel bourgeois et autres notables. La méthode n’a pas changé et reste la même depuis la révolution française jusqu’à Pol Pot.

    Les valeurs de Valls (et Peillon aussi) sont celle des camps de concentration et fours crématoires (Noirmoutier), les tanneries de peaux humaine (Meudon), des fabriques de savon avec la graisse humaine, etc. sans parler de dizaines d’Oradour s/ Glane qui permirent l’extermination de 300 000 Vendéens ainsi que Parisiens, Lyonnais, Toulonnais, etc. à moindre degré en 1793. Merci la bonne république des droits de l’homme ! (Cf. “Vendée, du génocide au mémoricide”, de Reynald Seycher, entre autres). Quand Peillon écrit un livre disant que la révolution n’est pas terminée… (Cf. internet), il y a de quoi s’inquiéter.
    L’ordre républicain de Valls, c’est la répression de tout ce qui ne pense pas comme lui et le champ libre à la racaille contre ceux qui ont des biens obtenus par le travail.

    5 août 2013 à 16 h 13 min
  • GODICHEAU Répondre

    Bonjour,
    “Ordre républicain” veut dire “Ordre (ou désordre) socialiste.
    C’est le B A BA de la politique”.
    Toutes les “valeurs” sont inversées, mais cela, la plupart des intervenants le comprennent.

    2 août 2013 à 18 h 41 min
  • seria Répondre

    Le Don Quichotte du gouvernement va devoir bientôt céder la place. Ses avancées de menton lui ont donné une crampe incapacitante.

    1 août 2013 à 9 h 30 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *