LR : Valérie Pécresse était-elle la meilleure candidate ?

LR : Valérie Pécresse était-elle la meilleure candidate ?

Les adhérents LR ont choisi et la campagne présidentielle peut commencer.

Première remarque, et non des moindres, la précampagne a eu lieu sans agressivité et, jusqu’à ce jour, la cohésion des Républicains a été préservée. Espérons que ça tiendra jusqu’aux élections.

Comme un certain nombre d’adhérents, j’avais pronostiqué, contre tous nos journalistes, la sélection de M. Ciotti pour le second tour : il a obtenu un résultat tout à fait honorable à la « finale ». Malgré le soutien unanime des trois éliminés à Mme Pécresse, il atteint presque les 40 %. Chapeau Éric !

Selon les sondages, Mme Pé­cresse ferait un bon résultat à la présidentielle et resterait en lice pour le second tour.

Mais justement, là est le problème : est-elle la mieux placée pour le premier tour ?

Je n’en suis pas convaincu. En effet, elle devra atteindre au minimum 22 % pour avoir une chance d’atteindre le second tour avec une problématique compliquée.

Si, pour y arriver, elle « chasse » au centre, elle ne prendra aucune voix chez Zemmour ni au RN et aura beaucoup de mal à compenser avec les centristes, alors que l’on assiste déjà à une hémorragie d’une « certaine droite » disons « molle », vers le « clan macroniste ». Elle aura peu de chance alors de devancer Mme Le Pen.

Si, au contraire, elle se radicalise à droite, elle aura du mal à convaincre de sa bonne foi une droite dure à qui on a déjà fait le coup (Sarkozy pour ne pas le citer) et elle perdra les centristes.

Dans le scénario Ciotti, tout aurait changé. En effet, il est clair qu’il n’aurait pas « chassé » au centre – où, d’ailleurs, il n’aurait eu aucune chance.

Mais il aurait pu alors affaiblir les camps Zemmour et Le Pen en récupérant 5 % des voix dans chaque camp, ce qui aurait abaissé le seuil de sélection pour le deuxième tour – autour de 15 ou 16 %.

Ce score aurait été beaucoup plus facile à atteindre avec un LR en pleine « convalescence ».

C’est donc la survie des LR qui est en train de se jouer car, si Valérie Pécresse ne passe pas le premier tour, c’en est fini de ce parti.

Pour le libéral que je suis, et en essayant de rester optimiste, ce ne sera peut-être pas une mauvaise chose à terme en appliquant ici la théorie chère à Schumpeter : la destruction créatrice !

C’est peut-être le pari de Laurent Wauquiez qui, en ne se présentant pas en 2022, se donne le temps de restructurer Les Républicains et d’en devenir le candidat naturel pour 2027.

Le problème, dans cette hypothèse, est de savoir ce qu’il restera encore de la France après un second mandat Macron. Ou même un premier mandat de Marin Le Pen – au cours duquel je n’ai aucun doute sur sa volonté de durcir le régalien, mais suis beaucoup plus sceptique sur sa capacité à gérer l’économie du pays !

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