Macron face à Plenel

Macron face à Plenel

Il est difficile d’ignorer que, le 15 avril, Emmanuel Macron était reçu sur BFM TV par Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel.

Si l’on compare cet entretien avec celui réalisé par Jean-Pierre Pernaut, quelques jours plus tôt, sur TF1, le moins que l’on puisse dire, c’est que la comparaison n’est pas à l’honneur de BFM !

Mais, du point de vue du président, le choix était assez judicieux.

La hargne et l’irrespect des deux journalistes ont permis de montrer un président ferme et combatif. Quant à l’extrémisme gauchiste de Plenel, il a permis, par contraste, au chef de l’État de rallier tous les indécis.

Il peut ainsi poursuivre sa stratégie de destruction de la gauche comme de la droite, en ne gardant comme adversaires que les « extrémistes » – et tout spécialement l’extrême gauche, représentée à la fois par Edwy Plenel dans la sphère médiatique et par Jean-Luc Mélenchon dans la sphère politique.

Pourtant, il y a bien des raisons de s’opposer – sans aucun extrémisme – au président.

Ne prenons que quelques-uns des thèmes évoqués au cours de cet entretien fleuve.

Sur la Syrie, on pourrait raisonnablement s’interroger sur l’opportunité de frappes contre un régime dont rien ne prouve qu’il ait utilisé des armes chimiques.

On pourrait aussi s’interroger sur le danger de frapper des forces armées russes – autorisant ainsi la Russie, selon le droit international, à riposter contre les forces américaines, britanniques ou françaises, nous entraînant sans réflexion dans la 3e guerre mondiale, dont les BHL, Kouchner ou Valls semblent rêver.

S’agissant de Notre-Dame des Landes, on aurait pu s’interroger sur cette étrange « fermeté », qui consiste à mobiliser 2 500 militaires pendant des jours, avec ordre pour eux de ne molester aucun des activistes violents qui continuent à occuper illégalement le terrain.

Nous aurions pourtant grand besoin de ces militaires ailleurs, compte tenu de la situation sécuritaire de la France.

Et rien n’imposait d’offrir à des activistes dangereux un entraînement paramilitaire sans risque, mais dont ils sauront faire bon usage.

Pire, le gouvernement continue à violer le droit de propriété et l’autorité de l’État en prétendant que tout « projet » nébuleux des « zadistes » les autoriserait à rester sur les lieux.

On pourrait aussi s’insurger sur le matraquage fiscal, qui achève de ruiner les classes moyennes et les retraités.

Mais, de tout cela, les médias ne retiendront rien, trop occupés à féliciter « Jupiter » d’avoir si bien résisté à deux roquets médiatiques.

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Comments (5)

  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Quand trois saltimbanques sont réunis sur un même plateau, on ne peut s’attendre qu’à du cirque.
    Il faut espérer que les spectatrices et les spectateurs en aient eu pour leur fric.

    18 avril 2018 à 9 h 31 min
  • AMA Répondre

    C’était comme un match de catch soigneusement arrangé. Les rôles étaient distribués. Les dés étaient pipés. Bourdin, Plenel, Macron, la limpidité sur terre. Macron devait en sortir martyrisé. Ma crémière en était indignée… Quand même, c’est-y pas un’honte que ces gauchistes puissent traiter de façon aussi peu élégante ce charmant jeun homme, notre Président, ami des évêques et du peuple. Pour ma part, je trouve qu’il se fout de ma gueule en montant pareille pantalonnade.

    18 avril 2018 à 9 h 20 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    je crois que Mr Rouxel se déconnecte volontairement des faits pourtant eux bien réels !

    billet pour le moins très ” approximatif ” et ceci dit pour être … aimable avec son auteur

    Précision à l’ usage des lecteurs du blog : Emmanuel Macron avait promis, s’ il était élu Président, de REVENIR chez Mediapar un an après y être passé durant sa campagne

    17 avril 2018 à 19 h 53 min
  • diego48 Répondre

    J’ai pris sur mon sommeil (travail de nuit) pour regarder ce “pensum” télévisuel, et le moins que l’on puisse en dire c’est qu’avec un bourrin comme Bourdin, imbu de lui-même et surévalué par la médiatosphère aux ordres des gauchos institutionnels et un Plenel au regard sournois et veule, à la diction aussi imprécise qu’imprécatoire, le Président Macron (que je ne soutiens absolument pas politiquement) ne pouvait que s’en sortir par le haut. Nous avons eu là la vraie comparaison entre deux bateleurs de pacotille et un homme de dossiers maîtrisés et à la pugnacité avérée. Mais je ne crois pas que ce Président nous dise vraiment ce qu’il nous prépare, ni à quelle sauce il va nous “cuisiner” dans cette mondialisation rampante qui nous détruit petit à petit.

    17 avril 2018 à 10 h 51 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      vous êtes trop ” addict ” à la ” télé-mensonge ” au détriment de votre propre santé !

      et ce n’ est pas parce qu’ on vous dit que c’ est L’ émission à regarder qu’ il faut obéir !

      18 avril 2018 à 14 h 31 min

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