Mais qui est donc Nicolas Sarkozy ?

Mais qui est donc Nicolas Sarkozy ?

Les Français ont éliminé Ségolène et choisi Nicolas. Pour sortir la France de l’ornière dans laquelle elle s’est enfoncée, les remèdes de Nicolas ont finalement été préférés aux drogues de Ségolène. Car une majorité de Français a une certitude. Les drogues de Ségolène, utilisées depuis plus de 25 ans, ont montré leur toxicité : la pauvreté, la précarité et le chômage. Alors que les remèdes proposés par Nicolas, ont éliminé ces maladies, partout où ils ont été prescrits.

Mais qui est vraiment Nicolas Sarkozy ? Il nous l’a heureusement exprimé pendant sa campagne.

Le premier jour de sa campagne, il s’est fait filmer seul devant l‘abbaye du Mont Saint-Michel. Il ne s’y est pas rendu pour y faire du tourisme, mais pour se faire filmer. Il commençait ainsi sa campagne en nous annonçant sa profonde révérence chrétienne. Il aurait pu choisir comme toile de fond la cathédrale de Chartres ou même, pourquoi pas, la cathédrale de Reims, où nos rois ont été sacrés… Il a préféré l’abbaye du Mont Saint-Michel dont la pointe fine et élancée monte vers le ciel, riche symbole des échanges possibles entre le Ciel et la terre. De plus, les monastères issus de Cluny et de Cîteaux ont couvert toute l’Europe et les moines bourguignons ont alors créé l’Europe politique et économique. En 1023, Odilon, abbé de Cluny, a imposé aux puissants de ce monde la « Paix de Dieu ». Le prince qui ne la respectait pas était excommunié, c’est-à-dire abandonné par ses sujets et de surcroît condamné à l’enfer. Bernard, abbé de Cîteaux, a découvert les bienfaits du marché commun bien avant Jean Monnet. Vers 1180, la laine des moutons élevés dans une abbaye écossaise était tissée dans une abbaye hollandaise et enfin commercialisée par une abbaye bourguignonne. Sous Bernard, les moines de Cîteaux ont fortement augmenté le PIB de l’Europe.

Un homme de rigueur

Puis, le dernier jour de sa campagne, Nicolas Sarkozy s’est à nouveau fait filmer seul, sur le plateau des Glières. Il nous envoyait alors certainement un second message. Aux Glières, le 27 mars 1944, des troupes allemandes aguerries et lourdement équipées ont en effet écrasé en 48 heures les maquisards du Vercors, armés seulement de mitraillettes. Plus de 120 maquisards y ont trouvé la mort. Nicolas Sarkozy aurait pu tout aussi bien choisir la bataille de Cluny du 11 août 1944. Dans cette bataille, la même unité allemande a voulu reprendre Cluny aux maquisards. Les maquisards, bien informés et armés de bazookas, l’ont repoussée victorieusement et ce sont les Allemands qui ont laissé matériel et morts sur le terrain. Le sacrifice des Glières a été préféré à la victoire de Cluny…
Seuls, le premier et le dernier jour nous ont montré un candidat solitaire. Tous les autres jours, il baigne dans la foule de ses partisans. C’est en solitaire que Nicolas Sarkozy a pris la décision d’être candidat, rompant ainsi avec toute sa vie antérieure : il a été obligé de devenir un autre homme, de « changer ». Mais c’est aussi en solitaire qu’il assumera le pouvoir, si les Français lui font confiance. Il change à nouveau. Il devient un autre homme, le Président de tous les Français.
Le dernier jour de la campagne, quand un journaliste a demandé à Nicolas Sarkozy, quel était l’homme qu’il admirait le plus, il a immédiatement répondu : Charles de Gaulle et Jean-Paul II. Cette réponse montre les deux piliers de la vie de Nicolas Sarkozy. La référence chrétienne et la référence gaulliste. Nicolas Sarkozy aurait pu nous citer le bon roi Henri offrant enfin la paix civile aux Français ou l’abbé Pierre, donnant un toit à tous les délaissés. Non. Il a choisi la rigueur du général de Gaulle et la rigueur du pape Jean Paul II.
Par cette double référence, Nicolas Sarkozy nous indique d’abord sans ambiguïté qu’il est prêt à sacrifier sa vie pour le bien de la France. Il exercera solitaire son pouvoir, loin de toutes les pressions, pour permettre à tous les Français, surtout aux plus petits d’entre eux, d’avoir ce dont ils ont besoin. Il semble nous indiquer qu’il a la volonté de donner à la charité chrétienne une dimension nationale et française. Et il a choisi l’efficacité du libéralisme pour y parvenir.

Malgré cet étonnant message (ou à cause de lui ?) Nicolas Sarkozy a été élu. Curieux, non ?


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Comments (15)

  • Helios Répondre

    Sarkozy doit s’amuser comme un petit fou, couper l’herbe sous le pied de ses opposants de la gauche c’est se préparer à gagner les législatives et quelques années de liberté de mouvement au cours desquelles il mettra en place les changements qui s’imposent.

    Neutraliser l’adversaire en recrutant ses meilleurs éléments: Hollande n’a trouvé rien de mieux que mettre Kouchner à la porte du PS comme s’il s’agissait d’un pestiféré, ignorant que ce n’est pas la crédibilité de Kouchner qui en souffrira mais bien la sienne. Et que dire de la Ségolène obligée à son retour de vacances d’avaler le venin qu’elle a distillé en fin de campagne?

    Mettre les écologistes dans sa poche c’est aussi mettre l’environnement à la place qui lui revient c’est à dire aussi loin que possible de la politique, et cela signifie également donner un coup de pouce aux industries pour qu’elles rattrapent leur retard technologique tout en préservant le plus important: le nucléaire.

    Les adversaires ont-ils prévu une manoeuvre aussi habile? Et sachant que leur tentative de diaboliser Sarkozy est tombée à plat, qu’auront-ils à donner comme réplique d’ici le premier tour des législatives?

    Une semaine aura suffi à Sarkozy pour déstabiliser et les adversaires et les faiseurs d’opinion.

    L’électorat français refuserait-il de donner à un président aussi "rassembleur" une majorité à l’assemblée nationale?

    Helios

    22 mai 2007 à 5 h 24 min
  • sas Répondre

    Nous sommes en effet quelques uns a penser ceci…..JACQUES

    Mais si la loi des chiffres (democratie= 10 cons assis valent plus qu’un intelect debout)……alors je ne suis plus un démocrate au sens mathematique du terme , sauf a avoir un indice de correction…un coefficient…

    sas te salutante

    21 mai 2007 à 13 h 44 min
  • Anonyme Répondre

    à Jacques, le vertueux canadien

    " Reste que les premiers pas de Sarkozy sont de TRES MAUVAIS AUGURE" – Pour qui ???
    " … On aurait cru le président français, un peu plus digne, mais bon… " – Ragots du niveau du programme de la gauche.
    Est-il donc indigne d’être honoré des compliments de plus riche que soi ? ou  d’avoir les moyens de manifester son amitié à quelqu’un qu’on estime et dont on partage les opinions ? De fêter un ami et le féliciter de son succès, y compris et surtout lorsque cela peut donner quelqu’espoir aux ambitieux qui, rappelons le, font vivre les autres ?
    Etc.

    21 mai 2007 à 8 h 59 min
  • EcranBleu Répondre

    Jacques,

    Ne voyez-vous donc pas que ce sont tous des freres de loges qui se partagent les fromages de la Republique. Que l’un ou l’autre soit elu ne change absolument rien. Ils se contentent de faire de la politique pour amuser la galerie, mais une fois les elections passees, ils se retrouvent tous pour se distribuer les maroquins.

    Le peuple croit qu’il a un vrai choix alors que la realite est tout autre. Les macons poussent leur projet des Etats-Unis d’Europe, la destruction des etats-nations et la fusion avec le maghreb. Le plus beau dans tout ca ? Le peuple n’aura jamais a donner son avis et sera mis devant le fait accompli.

    Faites confiance a Sarko pour continuer le projet Eurabia. D’ailleurs, il vient de mettre Vedrine (un macon notoire) en charge de son projet d’union mediterranneenne.

    20 mai 2007 à 22 h 31 min
  • jacques Répondre

    Compte tenu de l’alternative (Ségolène),  on n’avait d’autre choix que de voter Sarkozy, l’abstention devenant trop risquée.

    Reste que les premiers pas de Sarkozy sont de TRES MAUVAIS AUGUREet il est étonnant de voir que les socialistes sont incapables de le critiquer parce que leur standards d’éthique sont si-bas (comme la classe politique française) qu’il ne sont même pas en mesure de voir en quoi cela fait scandale.

    Non, ce n’est pas le fait de prendre des vacances bien méritées sur un yatch prestigieux qui est problèmatique, c’est d’accepter que ce soit payer par un industriel alors qu’on a été élu président. La défense de dire "mais l’industriel en question ne fait pratiquement pas affaire avec l’état français" est sidérante par sa faiblesse, mais aucun journaliste (toujours aussi faibles que d’habitutd) n’a relevé que lorsqu’on a la fortune de l’industriel en question, on est TRES sensible aux législations en vigueur, et que mettre en position de redevance le président du pays est une excellente méthode pour orienter la politique (incluant la reglementation sur l’imposition de l’exoneration des héritages à venir prochainement, et bien d’autres…); il n’y a aucune originalité là-dedans, c’est ce qu’on les français font toujours avec les présidents africains. On aurait cru le président français, un peu plus digne, mais bon…

    Pour les socialistes, Royal, Jaurès, etc, qui sont en fait devenu l’extrême-gauche, puisque Sarkozy leur aura ravi tout le programme socialiste (Blairien, il est vrai, mais socialiste tout de même), ce qui choquait s’était l’idée que Sarkozy ait des vacances coûteuses ("capitaliste", "élitiste"), la corruption étant tellement partie de leur moeurs, cela ne faisait aucun problème  éthique en oi.

    Toujours en parlant éthique, la nomination de Juppé est proprement scandaleuse.

    Je puis vous assuré qu’au Canada, les journalistes et l’opposition n’aurait JAMAIS cessé d’harceler le premier ministre jusqu’à ce qu’il repaie de sa poche tous les frais du voyage jusqu’au moindre centime. Ici, toute apparence de conflit d’intérêt est jugé très séverement et plusieurs ministres en ont fait les frais avec une fin de carrière abrupte. Quand à nommer un condamné en justice pour corruption comme super-ministre, n’y penser même pas au Canada. Bref, vous avez BEAUCOUP de chemin à faire, et malheurement dès le début, Sarkozy avec un cynisme hors commun, montre qu’il n’est aucunement différent de la ligne "normale" de son parti … c’est-à-dire vraisemblement 5 années de corruption tout azimut, avec collaboration monnayée bien-veillante des socialistes.

    C’est vraiment décourageant.

    20 mai 2007 à 13 h 40 min
  • Anonyme Répondre

    Bien petit tout ça, Jaurès et consorts.

    Quand à analyser les raisons pour lesquelles la belle de Melle a perdu, les âneries qu’elle a proférées au cours de sa campagne n’y sont peut être pas étrangères. Celle qui m’a fait le plus bidonner, c’est bien l’idée de raccompagner chaque femme policier à la maison après le travail. Il faut oser le dire. Mais le plus affligeant est qu’elle ait néanmoins recueilli autant de voix. N’importe quoi, c’est bien ce qui reste à ceux qui n’ont rien à dire, mais c’est aussi ce qui ne gêne pas davantage les sourds que les aveugles.

    19 mai 2007 à 18 h 17 min
  • Anonyme Répondre

    Nè,bien sur,hi,hi;;;ça doit ètre l’emotion de la decouverte…

    19 mai 2007 à 0 h 04 min
  • Anonyme Répondre

    Un nouveau "petit père du peuple" serait nait et nous sans le savoir?

    19 mai 2007 à 0 h 00 min
  • Jaures Répondre

    A Fde G: Pour devenir riche il suffit de le vouloir ? Il semble alors que lorsqu’on l’est déjà on le veut d’autant plus. A moins qu’il ne soit plus même nécessaire de le vouloir: S.Dassault,L.Betancourt, Lagardère, M.Bouygue,…n’ont eu qu’à se donner la peine de naitre. Quant aux autres ? Demandez à ce jeune Français d’origine sénégalaise, titulaire d’un Bac+5, bilingue franco-Japonais, obligé de s’exiler (au Japon justement) car rejeté en raison de ses origines. L’égalité des chances nécessiterait que tout le monde soit sur la même ligne et que le travail et la créativité déterminent le palmares. Malheureusement, si certains partent avec 100m d’avance, d’autres doivent courir avec 50kg de handicap, quand il ne sont pas d’entrée disqualifiés. "Vouloir c’est pouvoir" dit l’adage. Mais qui a le pouvoir ?

    Enfin, si être riche c’est se prélasser sur un yacht alors qu’à moins de 10 minutes se trouvent une des plus étonnantes cathédrale d’Europe et des sites mégalithiques exceptionnels, je préfère, de loin, rester ce que je suis. Les riches ne me gènent pas tant qu’ils respectent les lois et ceux qui, par leur travail, leur permettent de le demeurer.

    18 mai 2007 à 10 h 52 min
  • Guillermo Répondre

    Je souhaite que Sarko réussisse et surtout le pays avec. Mais je commence à être dégoûté par la tournure que prend son intronisation et par l’idolâtrie dont il fait l’objet avec la presse qui se bouscule pour être à ses pieds.  

     

    A travers cet article, j’ai l’impression que même les 4V sont en train de perdre leur âme à commencer par leur sens critique, leur fameux « penser par soi-même ».

    J’ai l’impression que Trémeau (qui n’a jamais été mon auteur préféré dans les 4V loin s’en faut) se trompe de « casting ».  Il me rappelle ce journaliste qui s’était fait jeter pour faute grave du Canard Enchaîné après avoir demandé la légion d’honneur.  La légion d’honneur est respectable dans son objet mais vu d’un journal qui se veut anar, on comprend qu’il y ait un certain anachronisme.

     

    Bref à lire ce genre d’article et si je ne connaissais pas Sarko, je me dirais qu’il sera certainement canonisé avant la fin de la décennie.

     

    Au fait Sarko se serait donc recommandé de JPII (Facho-Santo-Subito) et de Charlo alias MonGénéral. Mais quelle idée d’affirmer cela sans tenter d’expliquer et de creuser un peu moins superficiellement que ne le fait Trémeau !

    Que recherche au juste Sarko en voulant s’inspirer de Charlo : sa scrupuleuse rigueur financière ou bien son verrouillage absolu de la TV ou encore envie-t’il son armée de babouzes ? Sait-il que Charlo a fini par comprendre qu’il n’avait rien compris au Français qu’il avait finalement un peu trop méprisés, jusqu’à se permettre de les traiter de veaux.

    Et que cherche-t’il à copier chez Subito-Santo ? Ses heures quotidiennes de méditation, sa condamnation de l’avortement ou simplement envie-t’il le sens médiatique extraordinaire que conservait JPII malgré sa quasi-aphonie et malgré qu’il n’avait d’ailleurs rien que des slogans à rabacher.  Ou encore va-t’il porter au pinacle le chef des francs-maçons pour services rendus à la nation, à la manière dont JPII a renvoyé l’ascenseur au très controversé Opus Dei.

     

    Sinon ces deux, outre leur fibre dictatoriale, avaient en commun d’occuper tout le devant de la scène.  Ca plait à beaucoup mais moi ça me déplait souverainement.

    17 mai 2007 à 21 h 42 min
  • Raptor Répondre

    A Jaures, et quel message veut faire passer François Hollande en crachant sa haine des riches tout en profitant largement, avec SégoLaPerdante, de ses émoluments de parlementaire et député?

    17 mai 2007 à 14 h 03 min
  • FdG Répondre

    @ jaures wrote :

    "Et quel message mystique a donc voulu nous faire passer Sarkozy en posant en short sur un yacht de 60 mètres, trampant sa langouste dans un Chateau Petrus ?"

    Que tous les français (y compris vous jaurès) quelque soit leurs origines peuvent devenir riches ! Il suffit de le vouloir !

    Sarko n’est pas devenu président de la république française grâce à la discrimination positive qu’il défend paradoxalement d’ailleurs, ce dont je suis contre  !

    17 mai 2007 à 12 h 53 min
  • Zermikus Répondre

    Je n’ai pas vu le "message mythique" du mec en short sur un rafiot. Du reste, le message m’importe peu, et je ne vois pas trop l’intérêt de s’arrêter à des peccadilles de ce genre…

    Il a pris des engagements – certains me font peur, surtout concerant l’Afrique, mais s’il pouvait au moins en assurer la moitié, je crois que ce serait heureux pour la France…

    A part ça, vous pensez réellement que le "sortant" va payer ses vacances au Maroc de sa poche ?….

    16 mai 2007 à 20 h 11 min
  • EIFF Répondre

    En élisant Sarkozy, les français ont cru voté utile sachant qu’un Jean-Marie Le Pen diabolisé à outrance par les ligues bien-pensantes n’avait aucune chance d’accéder au pouvoir (sans négliger le talent personnel de Mr Sarkozy). Plus que le général De Gaulle ou Jean-Paul II, ce sont surtout les thèmes de la sécurité et de l’immigration qui ont empêché la victoire de la trés sectaire Mme Royal sur Sarkozy et qui ont permis à la fausse droite de marquer quelques points.

    Maintenant il faudra juger sur les actes et sur les réelles capacités de Mr Sarkozy pour sortir la France du bourbier socialiste, de l’étatisme destructeur et de l’immigrationisme aigüe.

    16 mai 2007 à 17 h 38 min
  • Jaures Répondre

    Et quel message mystique a donc voulu nous faire passer Sarkozy en posant en short sur un yacht de 60 mètres, trampant sa langouste dans un Chateau Petrus ?

    16 mai 2007 à 10 h 53 min

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