Manuel Valls et les salafistes

Manuel Valls et les salafistes

Derrière les sourires de façade, il semble qu’en coulisses, dans différentes grandes puissances occidentales, plusieurs clans idéologiquement opposés se livrent une guerre sans merci.

C’est le cas, en particulier, aux États-Unis.

Donald Trump a été élu, entre autres, sur une ligne « paléo-conservatrice », hostile aux interventions atlantistes pour imposer la « démocratie » à coups d’interventions militaires un peu partout dans le monde.

On a vu les limites de cette stratégie néo-conservatrice, naguère promue par George Bush, en Irak, où elle est l’une des causes essentielles de la naissance de l’État islamique, et en Afghanistan, où elle a redonné une légitimité politique aux talibans – tout en radicalisant le Pakistan dans son hostilité à l’Occident.

Mais, autour de Donald Trump, à la Maison blanche comme au Congrès, la guerre fait rage entre tenants d’une ligne néo-conservatrice et tenants d’une ligne paléo-conservatrice.

L’ancien candidat McCain, en particulier, est l’un des va-t-en-guerre les plus exaltés, réclamant pratiquement chaque jour une intervention de l’OTAN en Syrie.

Inutile de dire que cette intervention serait extrêmement dangereuse pour la paix mondiale.

En effet, les troupes de l’OTAN n’auraient pas seulement face à elles les troupes de Bachar al-Assad, mais aussi des troupes iraniennes et russes.

Et peut-être même des troupes turques – c’est-à-dire d’autres forces armées de l’OTAN !

Mais cet affrontement au sein du Parti républicain américain n’est pas un cas unique.

En France aussi, le lobby néo-conservateur, emmené par Manuel Valls, réélu de justesse comme député de l’Essonne, pousse à une intervention en Syrie.

L’ancien Premier ministre socialiste, persuadé que Damas bombarde les prétendus « rebelles » avec des armes chimiques, exige de plus en plus fort une intervention de la France dans la région.

En français classique, cela signifierait : aider militairement les salafistes à prendre le contrôle de la Syrie.

Sans même parler du bain de sang qui s’ensuivrait dans le pays, il est clair que, dans les mois qui suivraient, le Liban serait déstabilisé et que l’affrontement entre l’Iran et l’Arabie Saoudite monterait d’un cran.

Que des « responsables » politiques poussent à de tels scénarios – spécialement après avoir ruiné la capacité opérationnelle de notre armée – est proprement ahurissant.

Il est vrai que les socialistes nous ont appris avant 1940 de quoi ils étaient capables !

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Comments (9)

  • Henri de Montfort Répondre

    Cet immigré Espagnol ,a-t-il un patrie ?
    j’en doute!
    Henri de Montfort

    12 avril 2018 à 13 h 36 min
  • Henri de Montfort Répondre

    Si notre ” lionceau national ” décide , même indirectement , de “chatouiller
    l’ours polaire en Syrie , après cela il ne sera plus nécesaire d’adopter un budget
    de défense ! Quel malheur por nos “petits gars” victimes d’un roquet
    mégalomane , chien courant des impérialistes américains!
    Henri de Monfort

    12 avril 2018 à 13 h 30 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    je constate que les intervenants sur ce blog, commencent même du bout des lèvres à douter fortement des capacités géo-politiques du lion de l’ immobilier à la crinière greffée

    11 avril 2018 à 19 h 24 min
  • BRENUS Répondre

    Valls, aux postures de toréador d’opérette ne devrait pas trop chatouiller l’ours russe. De même notre “président” Macron qui tente de monter qu’il en a en embouchant la trompette guerrière de Trump et en faisant rouler ses petits bras. Comme il fallait s’y attendre, à force d’être emmerdé, Poutine a clairement annoncé que, maintenant, les envois de missiles contre la Syrie (éventuellement contre les postes russes) feraient l’objet de contre-mesures. Autrement dit, la fête est finie. Même pour Israel qui ne se grattait pas pour survoller le territoire syrien et éventuellement le “punir”, mais dont un de ses avions de guerre s’est fait descendre en flamme, il y a peut. Ca refroidit les hardeurs guerrière quand on s’en ramasse une dans la tronche à son tour. Pourvu que micron, à l’instar de sarko, ne se laisse pas embrigader pour un nouveau – ou ancien – bhl le va t’ en guerre avec la peau des autres. Car nous ramasserions notre raclée mémorable et nous n’avons pas besoin de cela.

    11 avril 2018 à 16 h 44 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Tant va la cruche à l’eau…

    Durant les années de guerre froide l’équilibre de la terreur retenait tous les protagonistes de déclencher l’irréparable
    Après la chute de l’URSS on avait pensé entrer dans l’ère d’un ordre mondial nouveau (new world order).
    Soit, n’oublions cependant pas que le potentiel nucléaire des protagonistes est encore intact, il ne faudrait donc pas pousser le bouchon trop loin.

    Le sénateur Mc Cain (Az) atteint d’une tumeur au cerveau devrait être exclu de prendre des décisions importantes concernant la sécurité des USA. Si certains veulent envoyer Donald Trump chez le psy ils devraient faire de même pour Mc Cain.

    Vladimir Poutine a bien dit qu’il prendrait la décision d’une attaque en premier (first strike) s’il sentait la Russie menacée dans son existence. L”Europe de l’Ouest et surtout le RU seraient une cible idéale. Les cinglés qui nous gouvernent devraient en tenir compte.

    D’autre part il est relativement facile d’obtenir du chlore industriel et de le lacher dans la nature. Pas la peine de s’appeler Assad pour faire cela.

    10 avril 2018 à 19 h 34 min
    • Henri de Montfort Répondre

      Comme vous avez raison !
      Cette histoire nauséabonde ne sent pas le chlore , mais un “montage ”
      élémentaire ,que n’importe quel apprenti- barbouze serait capable d’effectuer !
      Tout comme l’empoisonnement de la barbouze retraitée Russe en Angleterre ,
      il s’agit de diaboliser la Russie pour avoir un prétexte” honorable ” de l’attaquer !
      Maleureusement , il y a fort à parier que la Chine ,puissance nucléaire “triple” ( air/mer/terre)
      s’en mêlerait ce qui nous donnerait le plaisir et la joie d’assister à la disparition de l’Empire du
      mal américain , qui détruit notre culture et notre civilisation !

      12 avril 2018 à 13 h 52 min
      • HansImSchnoggeLoch Répondre

        J’ai la prémonition qu’en cas de conflit nucléaire nous y passerions aussi.
        Nous retournons 30 ans en arrière, MAD est revenu!

        12 avril 2018 à 17 h 08 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    le plus grand commun dénominateur : les intérêts … d’ Israël

    cela se vérifiera par ce que seront dans les jours à venir les relations entre la Turquie et Israël

    mais comme rien n’ est certain et fixe avec le nouveau Sultan il est possible que ce ne soit pas ce que les cerveaux néo-cons attendaient

    10 avril 2018 à 15 h 43 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      c’ est bien Manuel Valls, lorsqu’ il était P.M. , qui a dit qu’ Israël était SA patrie ?

      10 avril 2018 à 23 h 46 min

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