Manuel Valls révèle les divisions internes au PS

Manuel Valls révèle les divisions internes au PS

Pour une bonne prise en compte du rapport de forces politique, il ne suffit pas de regarder nos propres forces et faiblesses à droite. Et nous savons bien que les deux principales faiblesses de la droite résident dans l’acceptation du diktat contre l’entente à droite, et dans le fait que monte dans l’opinion publique un rejet de plus en plus fort, non pas principalement de la politique de Nicolas Sarkozy, mais de sa personne.

Il ne faut pas seulement regarder ses propres forces et faiblesses, disais-je, il faut aussi regarder les forces et faiblesses de l’adversaire.
Parmi ces faiblesses de la gauche, il faut relever en particulier l’absence de personnalités charismatiques (du moins tant que Strauss-Kahn ne sera pas décidé à tenter sa chance).
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le duel Aubry-Royal n’est pas vraiment enthousiasmant.

Mais il y a une autre faiblesse, dont nous avons déjà parlé ici, et que l’actualité récente vient de faire ressurgir : les abondantes divisions idéologiques au sein du PS.

Manuel Valls vient de le manifester une nouvelle fois, en disant que la gauche, si elle gagnait en 2012, devrait « déverrouiller les 35 heures ». Suscitant instantanément la colère de ses « amis » politiques !

De toute évidence, les primaires socialistes vont être l’occasion de mettre à vif ces divergences et des gens comme Valls d’un côté, Hamon de l’autre, ne se gêneront certainement pas pour mettre de l’huile sur le feu et faire parler d’eux !

Ces faiblesses de la gauche ne suffiront sans doute pas à la victoire de Nicolas Sarkozy. Il y a d’ailleurs un peu trop longtemps que les victoires aux élections présidentielles sont des victoires par défaut, dans lesquelles le talent du candidat victorieux (qui est rarement niable) a peu compté devant le rejet du candidat malheureux. En tout cas, il serait suicidaire pour la droite de se reposer sur les faiblesses du PS pour gagner en 2012. Même si cela n’empêche pas de tenir compte de ces faiblesses pour préparer la victoire…

Cependant, il faut bien comprendre la « petite phrase » de Valls. Elle est d’abord une pierre dans le jardin de Martine Aubry, évidemment. Mais elle est aussi – et c’est beaucoup plus grave – une pierre dans le jardin de Nicolas Sarkozy.

Car, malgré son image de « casseur du modèle social français », Nicolas Sarkozy n’aura en fait qu’un piètre bilan de réforme. Et même sur les 35 heures, la gauche menace d’être plus réformiste que lui. Encore une faiblesse de la droite pour 2012 !

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Comments (13)

  • Jaures Répondre

    Cher François, vous avez tout compris.

    Les 35h existent toujours.

    Comme la retraite à 60 ans.

    10 janvier 2011 à 8 h 57 min
  • sas Répondre

    a iosa…..je crois que tu n as pas tout compris….

    LES 35 H00 on juste été inventé et mise en place pour faire bosser plus la fonction publique branleuse a qui on n ose plus enjoindre ou imposer quoi que ce soit….

    …mais au passage ca a aussi permis de rogoriser le privé… de ne plus payer d heures supplémentaires surmajorées….et de tennir les ouvrier par les couilles en les faisant glander que 35 h 00 dont on sait qu ils ne peuvent plus vivre correctement avec ce minimum…….ET DONT ON A LE CULOT DE LEUR DIRE QUE C EST POUR LEUR TEMPS LIBRE LES RTT ET LEURS ACTIVITES PERSONNELLES ….alors qu il faut du pognon pour ca….et donc maintenant sous des ajours d avancées sociales, les employés sont totalement tributairee de l arbitraire patronale qui peut légalement ne pas les faire bosser et les mettre dans l indigeance la plus total sans aucun risque….DE PROCES OU AUTRE…d où les nouveaux travailleurs pauvre en explosion.

    D AUTRE PART le patron peut?LUI ET A LOISIR , rembaucher des nouveaux contrats a la con aidés et subventionnés ou exonérés pour faire faire les heures à d autres qui coûteront forcément beaucoup moins chere que les 1 er tributaires et beneficiares des anciènes législations du travail  !!!!!!

    cqfd

    C est donc à la confluence de ces intérets à la cons ,claniques et syndicalisteo/politiques…. ruineux , et anti economique pour la classe intermédiare bosseuse…QUE NI LA DROIT NI LA GAUCHE NI L ETAT ne reviendront sur cette loi letale et mortifère…..

    la disparition de la classe intermédiare est bien en marche…

     

    est ce plus clair iosa ????

    SAS

    9 janvier 2011 à 13 h 53 min
  • IOSA Répondre

    Bon faudrait cesser les conneries…les 35 heures ne sont pas la cause des difficultés en France.

    CE SONT LES TAXES QUE PATRONS ET OUVRIERS PAIENT !!!

    Pas difficile à comprendre !!!

    IOSA

    9 janvier 2011 à 12 h 44 min
  • françois Répondre

    Donc Jaures, vous êtes bien d’accord avec ce que je dis: Les 35 heures existent toujours. Pourquoi dans ce cas dire le contraire?

    9 janvier 2011 à 10 h 47 min
  • Jaures Répondre

    Cher François, il est évident que vous ne savez pas comment fonctionne une entreprise et notamment comment se sont mises en place les 35h.

    Au sein de mon entreprise, nous avons négocié durant plusieurs semaines pour aboutir à un accord qui assurait 30 embauches et une réduction du temps de travail en échange d’horaires plus souples qui ont permis de développer de nouvelles activités dans la maintenance.

    Si vous proposez de revenir à la situation de 1997, outre les conflits sociaux que cela engendrera, les emplois et les activités nouvelles seront également remises en cause.
    Par ailleurs, si les heures de 35 à 39h ne sont plus majorées à 25%, ce sont également tous les accords salariaux d’entreprises qui seront à renégocier.
    Vous pensez que la France peut se payer un tel luxe ?

    L’année 2000, avec les emplois jeunes et les 35 heures, fût une année record en terme de création d’emploi et n’oublions pas que s’y sont ajoutés la baisse d’un point de TVA, la suppression de la vignette auto, la PPE,…Et les comptes sociaux étaient alors à l’équilibre tandis que des milliards abondaient un fonds pour les retraites.

    Ce ne sont pas les 35h qui ont provoqué les difficultés économiques de la France mais les politiques suivies depuis 2002.

    8 janvier 2011 à 14 h 12 min
  • françois Répondre

       Bien sûr que le MEDEF ne veut pas l’abrogation des lois Aubry, ou plutôt pas nimporte comment.
     Si on prend la proposition de ce cuistre de Vals, on permet aux gens de bosser 38 heures en étant payé plus. Quelle révolution! je ne comprends même pas que cela fasse un tel tollé. Mais le Medef craint qu’en prime on supprime l’aide de 23 milliards qui avait été instituée pour que les entreprises puissent payer 35 heures comme 39 sans disparaître.

      Car le danger est là avec nos diafoirus: Faire bosser les gens 38 heures en les payant ce qu’on payait avant pour 43… et supprimer l’aide!= Faillite générale, plus une industrie en France dans les 5 ans.
      Par contre, proposez au MEDEF de revenir à l’état AVANT les trouvailles Aubry/DSK, c’est à dire: Travailler 39 heures en les payant 35 de maintenant ( ou 39 de 2000 ce qui revient au même), et en supprimant l’aide de 23 milliards et vous n’aurez plus le même son de cloche…

      Ils regretteront simplement d’avoir dépensé autant d’énergie entre 2001 et 2010 pour ne rien changer car contrairement aux syndicats dont le miel est de passer le temps en vaines palabres, eux, ils bossent!

    7 janvier 2011 à 15 h 45 min
  • IOSA Répondre

    Pour augmenter le rendement, il n’y a qu’un seul moyen…..dans les camps de concentration, les détenus dormaient sur place !

    Ce n’est pas encore avoué par les zélites, celà ne devrait plus tarder.

    Car l’idéal patronal ce serait d’avoir que des chinois dans les usines, ca bosse dur, c’est pas beaucoup payé ( un bol de riz et du poisson pour toute la famille) et ca n’ouvre jamais sa gueule pour 10 ou 20 heures de travail sup non payé !

    Au fait, ca branle quoi la haut dans le gouvernement ?

    IOSA

    7 janvier 2011 à 11 h 02 min
  • ozone Répondre

    Le plus bel Hara kiri politique depuis un moment,si avec ça il comptait "faire moderne" dans sa course aux primaires socialistes,compte tenu que l’UMP s’est jeté dessus comme des loups affamés il ne lui reste pour continuer une carriére politique qu’a les rejoindre.

    Au fait,dans l’UE la durée du travail est a 48 heures et l’UMP va se reunir pour y arriver au méme but,avec une disparition de toute notion de durée légale,souhait des anglais qui désirent l’imposer dans le reste de l’Europe.depuis longtemps.

    Finies les heures sups.

    Jaures va me dire que les 35 H arrangent tout le monde,la disparition du seuil légal les intérressent beaucoups plus,c’est de surcroit une de leurs vielles lunes libérales.

    La revanche sociale,vous savez ?

    C’était a quelques jours du premier tour de 2002,dans un débat télévisé entre les représentant des candidats,l’alors chef de campagne de Chirac,Sarkozy,commenta qu’ils avaient l’intention d’en finir avec le plafond de durée du travail et de payer toutes les heures au méme tarif;

    Qu’a t’il dit ce soir ? "pas de tabous" , (on sait ce que cela dire)

    "La crise à changée la donne"  (le beau prétéxte)

    Et n’oubliez pas qu’une des réformes "phares" sarkozyste est le travail du Dimanche.

    6 janvier 2011 à 21 h 22 min
  • Jaures Répondre

    Cher François, les 23 milliards sont la totalité des aides attribuées aux entreprises. Celles issues des lois sur les 35 heures se montent à moins de 15 milliards.
    De plus, initialement, ces aides n’étaient consenties que si l’entreprise jouait le jeu en créant des emplois. Rappelons que, selon l’OFCE, les 35h ont permis la création de 350 000 emplois (voir "Le Parisien" du 03/01/2011). Par comparaison, les 2,5 milliards accordés aux restaurateurs n’ont pas créé 6 000 emplois (rapport de la commission sur les prélèvements obligatoires).

    C’est pourquoi le MEDEF ne veut pas l’abrogation des lois Aubry: outre que cela créerait un bazar inouï dans les entreprises, ces dernières devraient renoncer à ces aides sans contreparties.

    6 janvier 2011 à 17 h 56 min
  • françois Répondre

     " Les 35 heures n’existent plus"…
     Belle affirmation dont on attend la démonstration! Les 35 heures n’existeront plus quand l’état ( c’est à dire NOUS) cessera de dépenser 23 milliards d’€ par an pour en minimiser les effets…Jusque là, ce ne sont que des effets de manche.

    6 janvier 2011 à 13 h 52 min
  • sas Répondre

    bon le maçon VALLS en service commandé pour les loges…..

     

    …….il en est ou avec tous "ces blacks" qu il denoncait sur son marché de sa bonne commune D IVRY ?????

    … encore une ènième merdasse molle de gôooche….

     

    quand a son avis sur les 35 h00 …on s en temponne…vu que le patronnat lui a compris qu il pouvait grace à cette embrouillaminie vaseuses et logesque….NE PLUS PAYER LES HEURES SUPPLEMENETAIRES SUR MAJOREES….

    …..les 35 h00 ne sont pas une avancée sociale exclusivement reservées aux très grosses boites…..c est une enculade pour tous les salariés….QUI NE PEUVENT PLUS GAGNER LEUR VIE EN TRAVAILLANT LIBREMENT UN NOMBRE D HEURE ILLIIMITE……N ONT PLUS LES SURMAJORATIONS QUI PERMETTAIT D ARRONDIR SERIEUSEMENT LE SALAIRE SI MODESTE SOIT IL….ET ON A DONNE UN BATON POUR LE PATRON QUI MAINTIEN AINSI L EMPLOYE DANS LA PRECARITE DES LORS QU IL NE VEUX PAS BOSSER…de plus le patron qui maintien a 35 h00+RTT peut reembaucher des contrats aidés et hors charges pour faire les heures enlevés aux anciens et coûteux recalcitrants…

    ……bref bien que les règles economiques libéralse d europe et du monde imposent de revenir sur cette mesure conne et suicidaire economiquement….L UMPS NE FERA RIEN DE RIEN trop content d aservir la masse salariale

    CQFD

    SAS

    6 janvier 2011 à 13 h 23 min
  • IOSA Répondre

    Ceci expliquant celà…..Valls et Sarko même combat.

    Continuez donc à croire en eux bande coui**ons !

    Ils valent bien ce que vous êtes, en fin de compte…

    IOSA

    5 janvier 2011 à 18 h 04 min
  • Jaures Répondre

    Les 35h ne divisent pas à gauche. Seul Valls s’est prononcé pour cette révision des 35h.
    Le problème de Valls est que sa candidature ne décolle pas et qu’il lui faut créer le buzz afin d’ancrer sa position de socialiste tendance libérale, qui n’est pas nouvelle au PS.

    Le problème est que, comme l’a confirmé Baroin sur France Inter, les 35h n’existent plus: en 2003, la réforme Fillon du dispositif l’a vidé de sa substance.

    C’est d’ailleurs à droite que les 35h agitent le plus. Certains veulent l’abrogation pure et simple des lois "Aubry" ce que ne veulent ni le gouvernement, ni le patronat. En effet, ce qui reste des 35h, c’est une organisation du travail dans les entreprises qui a été négociée en fonction des salariés et des besoins des services. Je peux en témoigner pour avoir participé à de telles négociations: les salariés y ont gagné des jours de RTT, les entreprises de la souplesse dans les horaires.
    Le MEDEF souhaite garder le dispositif en l’état, ne serait-ce que pour lui mettre sur le dos les problèmes de salaires et de conditions de travail dans les entreprises.

    Par ailleurs, le dispositif Fillon ne lie plus les allégements de charges aux créations d’emplois. Si les lois Aubry sont abolies, elles perdront cet avantage qui ne sera pas compensé par la suppression de la majoration pour heures supplémentaires qui n’est que de 25% de la 36ème à la 43ème heure.

    Bref, tout le monde perdrait à une telle mesure alors que, annuellement, les Français travaillent autant que la moyenne européenne pour une bien meilleure productivité.

    Les 35h ne sont qu’un champ de bataille que se sont choisis l’UMP de Copé et le gouvernement pour en découdre. Valls sera bien vite oublié dans l’affaire.

    5 janvier 2011 à 15 h 23 min

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