Mélenchon candidat du Parti communiste

Mélenchon candidat du Parti communiste

Le 19 juin, le Parti communiste dit « français » a désigné Jean-Luc Mélenchon pour porter ses couleurs aux prochaines présidentielles.
La candidature Mélenchon a obtenu 59,12 % des militants du PC, devant celle d’André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme (36,8 %). Plus important encore, Chassai­gne prônait la même stratégie que Mélenchon : celle d’un rassemblement de tous les électeurs à gauche du PS. Cette stratégie du Front de gauche est donc largement majoritaire au PC.

Tous les commentateurs évoquent le score (effectivement pitoyable) de Marie-Georges Buffet en 2007 (1,93 %) pour justifier l’arrivée de Mélenchon. Ce qui peut se comprendre. Mais ils en profitent pour dire que le PC ne pèse plus rien, ce qui est proprement incompréhensible.

La CGT domine encore largement bon nombre de secteurs stratégiques, à commencer par l’énergie et les transports. Elle dirige, entre autres, le comité d’entreprise d’EDF qui bénéficie d’un budget d’un milliard d’euros annuels environ. Les communistes ont encore le pouvoir de paralyser la France ou de la jeter dans le noir. Et, surtout, l’immense majorité des journalistes et des politiques partagent encore la doctrine marxiste. Parler de perte d’influence me semble un peu prématuré !

Sous-estimer ses adversaires, c’est se condamner à les voir toujours gagner !

Mais revenons à Mélenchon. Sa désignation promet une campagne animée, et j’avoue que je m’en réjouis.

Elle promet aussi une campagne populiste et je m’en réjouis plus encore. « Qu’ils s’en aillent tous ! » a récemment écrit le président du Parti de gauche. Le programme me paraît parfaitement justifié : la classe politique actuelle porte la responsabilité d’un déclin sans précédent de notre pays. Je note juste, en passant, que M. Mélenchon en a été un membre actif pendant au moins trois décennies. Je ne suis pas sûr qu’il soit vraiment crédible avec son populisme tout nouveau né…

Reste à étudier la question qui fâche à gauche : celle du report des voix au 2e tour.

Si, comme il le dit, la stratégie de Mélenchon est de dépasser un jour le PS, il n’aura pas d’autre choix que d’essayer de faire battre le candidat socialiste au 2e tour de la présidentielle de 2007. Mais, dans le même temps, il prétend reprendre la stratégie d’union de la gauche de Mitterrand. Il va falloir qu’il choisisse. Dans les deux cas, ce sera un adversaire. Mais, ce sera aussi un allié objectif s’il essaie, comme nous, de redonner la parole au peuple et de faire battre le candidat socialiste !

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Comments (7)

  • sas Répondre

    a christian….

    tu confonds mon ami…ils ne sont pas subventionés…. ils se servent tout seul dans les" caisses publiques" commité d entreprise d air france, d edf, de la ratp……

    toujours entre frères franc macon communistes et autres frères……C EST AVEC CA QU ILS SE FONT CHANTER LES UNS LES AUTRES….et sommes toutes ils ne font que comme les autres…..les caisses de la ripoublik regorgent de pratiquent semblables….

    …..bien pratiques ca, quand faut recapitaliser ou privatiser….ET FAIRE SE TENNIR EN PLACE LES SYNDICATS qui oublient pour le coup les intérets des "travailleurs"….menaces, deballage…puis plus rien

    OU EN EST ON DES DETOURNEMENTS ET ABUS DE BIEN SOCIAUX DE LA ccas ?

    Après un an et demi d’enquête, la Cour des comptes s’apprête à un bilan très sévère du comité d’entreprise des groupes EDF et GDF Suez, selon une information du Figaro. Dans un rapport thématique sur les institutions sociales des industries électrique et gazière qui doit être publié ce lundi, la haute juridiction administrative en charge des comptes publics dénoncerait les nombreuses dérives et anomalies de gestion de ce comité à la gestion toujours "opaque".

    Un tel constat n’aurait rien de très surprenant. Dans un rapport publié en avril 2007, la Cour des comptes alertait sur l’urgence d’améliorer à la fois le fonctionnement et la transparence de la Caisse centrale des activités sociales (CCAS), pièce maîtresse d’un dispositif qui cumule 700 millions d’euros de recettes. L’enquête préconisait la mise en oeuvre de 34 mesures. Quatre ans après, une seule a été intégralement mise en oeuvre: l’alignement de l’exercice comptable sur l’année civile et 22 n’ont été suivies d’aucune mesure, toujours selon le Figaro.

     

    he oui….la vérité est têtue et le pognon devient rare…..avec 2012 on va en reparler

    sas

    27 juin 2011 à 13 h 06 min
  • christian pène Répondre

    les résidus du PCF sont le fait du pouvoir socialo-gaulliste : je veux dire que sans ces appuis  dont financiers , le pCF serait mort depuis longtemps et il y aurait une commémoration des victimes du communisme

    les résides du PCF sont subventionnés par l’État masochiste , la CGT est elle aussi subventionnée par le pouvoir ….avec nos sous , ce qui est scandaleux ; mais puisque les gens ont donné carte blanche au pouvoir sarkozien , pourquoi se gêner ? ça ne ressemble pas à la RGPP à peine esquissée , mais cela n’est pas grave ….

    rappelens que le communisme n’est que l’héritier de notre "glorieuse" mais sanguinaire Révolution, ce que Mitterrand en 1989 omit naturellement de célébrer

    finalement certains Français n’ont que les malheurs qu’ils méritent , mais les infligent aux autres..c’est cela  la démocratie

     

    26 juin 2011 à 17 h 49 min
  • IOSA Répondre

    Une alliance Mélenchon/FN….voilà qui serait déjà le bout du tunnel et mettrait à mal les profiteurs de tous bords.

    Et se serait même mieux que réélire le nabot ou l’autre nana moche comme tout du parti socialo….

    Excusez moi si je ne me souviens pas de son nom, ce n’est pas faute d’essayer et en plus j’ai la flemme qui me gagne rien que de tenter d’y penser.

    IOSA

    25 juin 2011 à 19 h 35 min
  • glenarvan Répondre
    On peut être perplexe quant à la stratégie de M. MELANCHON.

     Sera t’ il à la gauche ce que le FN est à la droite ? Quelles seront ses consignes de vote au deuxième tour des présidentielles et des législatives ?

    On pourrait s’acheminer, à travers de difficiles péripéties, vers un éclatement de la gauche et de la droite, toutes deux poussées aux extrêmes. Si c’est la cas, la voie centriste de BORLOO-BAYROU serait pleine de promesses…. à moins que des évènements  prévisibles concernant l’Euro et l’Europe nous emmènent doit dans le mur.
    Qui vivra verra.

    25 juin 2011 à 15 h 16 min
  • glenarvan Répondre
    On peut être perplexe quant à la stratégie de M. MELANCHON.

     Sera t’ il à la gauche ce que le FN est à la droite ? Quelles seront ses consignes de vote au deuxième tour des présidentielles et des législatives ?

    On pourrait s’acheminer, à travers de difficiles péripéties, vers un éclatement de la gauche et de la droite, toutes deux poussées aux extrêmes. Si c’est la cas, la voie centriste de BORLOO-BAYROU serait pleine de promesses…. à moins que des évènements  prévisibles concernant l’Euro et l’Europe nous emmènent doit dans le mur.
    Qui vivra verra.

    25 juin 2011 à 15 h 15 min
  • Catoneo Répondre

    En prenant Mélenchon, le PC français renoue avec les vieilles lunes staliniennes et les slogans. Le sénateur populiste (qui ne manque de rien) est un fervent défenseur de la libération du Tibet par le PC chinois. “Je suis le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas” a-t-il proclamé. Nous revenons à la rhétorique de préaux (armons-nous et partez) mais l’opinion a changé qui ne se paie plus de mots. Il fait parti de cette nomenklatura que ses colères dénoncent.

    24 juin 2011 à 11 h 43 min
  • Laudance Répondre

    Le Parti communiste ? La CGT ? De tels résidus de l’Union soviétique ne devraient même plus exister dans un pays qui se prétend (à tort) un modèle de démocratie, mais au sein duquel les nostagiques de Staline et de ses sbires ont encore pignon sur rue et demeurent fascinés par la tyrannie. Avec eux, journalistes de gauche (c’est un pléonasme) en tête, on sait à quoi s’en tenir. Ils ont déjà prouvé à maintes reprises leur "amour" du peuple… bâillonné. Mais dans les rangs de l’UMPS on ne va toujours pas s’en formaliser, car  les bien-pensants, les hypocrites, les sourds et les aveugles y sont trop occupés à agiter… l’épouvantail FN et à craindre Marine Le Pen. C’est ce qu’on appelle se tromper d’ennemi et se complaire dans le déni.

    23 juin 2011 à 9 h 54 min

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