Merci à Bertrand Delanoë !

Merci à Bertrand Delanoë !

Bertrand Delanoë vient de jeter un pavé dans la mare aux grenouilles. Il a dit qu’il était « libéral ».

Et, pour nous, il a raison de le dire ! Car le « libéralisme », le libre-échange des biens ou des services entre les hommes aboutit toujours à produire le maximum possible de richesses. Chacun essayant d’apporter sur le marché le plus possible de biens pour les transformer en argent et mettre cet argent dans sa poche. Et quand un gouvernement supprime cette motivation, en décidant par exemple de donner à tous les paysans le même salaire, les paysans ne cherchent plus à produire le plus possible pour gagner plus possible. La production chute. Le « Grand bond en avant » de Mao en Chine a fait mourir de faim entre 20 et 30 millions de Chinois…

Mais le libéralisme a un inconvénient majeur. Il aboutit à des inégalités des revenus. Ceux qui sont en bonne santé, ceux qui sont intelligents, ceux qui n’ont pas peur de travailler ou ceux qui n’hésitent pas à prendre des risques en innovant gagnent plus d’argent que ceux qui sont infirmes, qui sont débiles, qui sont toujours fatigués, ou qui préfèrent la sécurité d’un travail de fonctionnaire. Nous sommes tous différents les uns des autres. Ce que notre travail nous permet d’apporter sur le marché a nécessairement une valeur différente. Il y a donc des riches et des pauvres. Il y a toujours eu des riches et des pauvres…

Avec la mondialisation, il y en aura de plus en plus. La taille du marché devient planétaire. Des milliards d’hommes peuvent être intéressés par ce que je peux leur offrir. Je peux donc avoir des milliards de clients. Et avec les progrès technologiques, ces clients sont de plus en plus riches. Les différences de revenus deviennent fantastiques. Les joueurs de foot qui intéressent des millions de spectateurs, les fabricants de logiciels ou les vendeurs d’une boisson gazeuse le savent bien : ils font des fortunes colossales, car ils savent apporter aux milliards d’habitants du monde ce qu’ils souhaitent avoir.

Et nous en profitons tous, comme producteurs et comme consommateurs. Car l’entreprise qui fait des bénéfices embauche au lieu de licencier, donne de bons salaires sans mégoter, tout en vendant ses produits de moins en moins chers.

Mais de telles inégalités, issues du libre comportement économique, sont jugées par une majorité de Français comme totalement intolérables. Elles sont ressenties comme des « injustices sociales ». Le patron utiliserait son pouvoir pour « exploiter » ses salariés. C’est-à-dire les payer moins cher qu’il ne le « devrait » et s’offrir ainsi à lui-même des gros revenus. Le salarié ne doit donc pas se laisser faire. Le mythe de la « lutte des classes » est né.

L’actionnaire, qui touche de gros dividendes, du fait que l’entreprise dont il est le propriétaire fait de bons bénéfices, « volerait » au salarié ce qui lui revient. On oublie que l’actionnaire a économisé une partie de son argent. Cet argent a été mis à la disposition d’une entreprise pour acheter un outil de travail efficace. Par exemple, pour transporter de la terre, on a remplacé la panière en osier portée sur la tête par un gros camion aux roues énormes. Le revenu mensuel du chauffeur de camion est finalement bien supérieur à celui de la femme qui porte sa panière.

Tel nous apparaît le libéralisme : une collaboration étroite et toujours négociée dans l’entreprise entre le patron, les actionnaires et les salariés. Négociations imposées par la concurrence devenue planétaire. Cependant, il est évident que, dans une société riche comme la nôtre, il serait scandaleux de laisser sans soins un malade, sans toit un vieux ou sans école un enfant…

Je ne pense pas que le « libéralisme » de Bertrand Delanoé soit le même que le mien. Et je n’analyse pas les raisons qui le poussent à se présenter comme un libéral. Mais merci à Bertrand Delanoë ! Nous passons de « l’ultralibéralisme » au « libéralisme ». C’est merveilleux !

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Comments (26)

  • Georges Répondre

    “Ceux qui sont en bonne santé, ceux qui sont intelligents, ceux qui n’ont pas peur de travailler ou ceux qui n’hésitent pas à prendre des risques en innovant gagnent plus d’argent que ceux qui sont infirmes, qui sont débiles, qui sont toujours fatigués, ou qui préfèrent la sécurité d’un travail de fonctionnaire. Nous sommes tous différents les uns des autres. Ce que notre travail nous permet d’apporter sur le marché a nécessairement une valeur différente. Il y a donc des riches et des pauvres. Il y a toujours eu des riches et des pauvres…” C’est beau, on dirait du veau. Malades et fonctionnaires, infirmes et toujours fatigués, intelligents et pauvres (toujours eu des). Comment dit-on en libéralie, pour qualifier ces délicieux rapprochements ? Ah oui : une parole décomplexée. Cancéreux, paralytiques, fonctionnaires, cramponnez-vous à vos tableaux noirs et à vos perfusions. Bernard Plumeau arrive. Ca va saigner. D’un autre côté, ça a le mérite d’être clair. De même que le désopilant Aregundis : “Le libéralisme peut être dur pour les faibles et laisser du monde sur le bord de la route. En ce sens, il agirait selon la loi naturelle avec tout l’arbitraire brutal que cela suppose.” Ah ! La loi naturelle ! Arbitraire, brutale, mais si douce aux gagneurs-qui-n’ont-pas-peur-de-foncer-et-qui-ne-se vautrent-pas-dans-l’assistanat. Un pure moment de poésie sémantique. Georges

    31 août 2008 à 11 h 37 min
  • Tacksea Répondre

    Alors Bruno,on se reveille dans le petit coin de Rockville ,avec ces propos ton chocolat va fondre

    7 août 2008 à 18 h 04 min
  • 007/** Répondre

    @L’émigré

    On se décide à argumenter ? …

    Je n’ai JAMAIS défendu le socialisme et encore moins les régimes communistes. Qu’on arrête donc SVP ces procès d’intention. Et surtout j’aimerais qu’on cesse d’utiliser les turpitudes de ces systèmes en guise de seul plaidoyer pour leur contraire: c’est un peut court.

    S’agissant du libéralisme, je ne fais qu’en constater les effets actuels et les risques à venir, et demande des comptes aux chantres de la chose.

    Libéralisme abrutissement et société de consommation ? Je persiste. Juste un exemple: le "mieux disant culturel" qu’a permis la privatisation (au nom du libéralisme …) d’une certaine chaîne de télévision. Edifiant non ? Alors suis-je élitiste ? Affirmatif. Avec l’idée que chacun puisse prétendre à cette élite. Donc je suis libéral. Mais pas matérialiste-béat. Doit-on pour autant éduquer les gens par la force ? Je répondrais par son contraire: doit-on les dés-éduquer par la connerie ? Quand on laisse des bonimenteurs animateurs prendre le pouvoir, on aboutit à ce qui précède (et à la nullité de nos représentants, à commencer par le premier d’entre eux). Ce qui nous ramène à la notion de service public: on n’en serait pas là si un véritable cahier des charges avait été imposé à TF1 & consorts … Est-ce une particularité hexagonale ? La fréquentation des medias étrangers du libéroland n’incite pas à l’optimisme en la matière.

    Libéralisme et exploitation ? Petit exercice pratique. Libéralisme = mise en concurrence. Donc mise en concurrence dans tous les domaines, en particuliers des systèmes sociaux, fiscaux et autres. J’ai donc une question basique: doit-on s’aligner sur le système chinois pour rester compétitifs ? Et tant qu’à supprimer le code du travail, pourquoi ne pas rétablir le travail des enfants ? supprimer les congés ? Toujours pour rester compétitifs bien sûr …

    Libéralisme et déstructuration communautaire, familiale, voire individuelle. C’est l’effet visible et parfaitement actuel d’un certain relativisme qui n’est pas QUE de gauche. Que je sache actuellement, la fort peu libérale Russie de Poutine est infiniment plus en phase avec les aspirations de son peuple que ne l’est l’Europe de Bildenberg.

    Ce n’est pas là me semble-t-il une idée fausse que l’on se fait du libéralisme, mais bien ses premiers effets déja observables.

    À vous lire (en espérant une réponse argumentée point par point) …

    Cordialement.

    9 juillet 2008 à 9 h 48 min
  • L'émigré Répondre

    @007

    "Abrutissement généralisé, déculturation abyssale, déstructuration communautaire, familiale, même individuelle…". Où allez-vous chercher tout cela?

    Donc pour vous, le libéralisme se réduit à produire, consommer, travailler toujours plus? Tout simplement parce qu’il prône la liberté, notamment dans le code du travail, il conduit automatiquement à l’exploitation? Sur quoi vous basez-vous pour parvenir à de telles conclusions? J’avoue moi-même avoir été "de gauche" dans le passé et avoir nourri de telles pensées, jusqu’au jour où je me suis rendu compte qu’elles ne correspondaient pas à la réalité. L’exploitation a infiniment plus de chances de se produire dans un régime totalitaire et une économie dirigée ou planifiée que dans une économie libre. Votre argument, c’est celui de la fameuse "loi de la jungle" cher aux socialistes.

    Quant à l’abrutissement généralisé et la déstructuration communautaire, familiale, voire individuelle, n’est-ce pas précisément la marque (et l’objectif) du régime communiste soviétique, qui a envoyé des classes sociales, voire des ethnies entières au Goulag? N’est-ce pas l’Union Soviétique où l’on encourageait (ou forçait) les membres d’une même famille à se dénoncer les uns les autres? Ou bien était-ce l’Allemagne nazie ou l’Italie sous Mussolini?

    Pourquoi le libéralisme conduirait-il à une "déculturation abyssale"? C’est ce que certains reprochent depuis toujours à la société de consommation. Le fait que la majorité de nos concitoyens préfère rester assis devant la télévision pour regarder des programmes dont le niveau intellectuel est souvent au ras des pâquerettes plutôt que d’aller au théatre, au concert ou au musée est sans doute déplorable, mais
    doit-on pour autant les éduquer par la force? Je préfère une société libre où les choix existent, même si la plupart les ignore. Il n’est pas dit, d’ailleurs, que leurs goûts soient si mauvais que cela. Je trouve cet élitisme de gauche (dans lequel j’ai été élevé moi-même) particulièrement hypocrite.

    Je me demande donc si ce que vous décrivez ne correspondrait pas plutôt à l’idée que vous vous faites du libéralisme, ou à la fausse image qu’on en donne souvent en France, en particulier dans les médias.
    Image pernicieuse et malheureusement persistante. Tout ce que je peux vous conseiller, c’est de lire certains grands esprits qui expliquent le libéralisme cent fois mieux que je ne saurais le faire: Pascal Salin (économiste célèbre dans le monde entier mais méconnu en France), Frédéric Bastiat, Turgot, Montesquieu, et tant d’autres…

    The choice is yours.

    Cordialement.

    8 juillet 2008 à 20 h 24 min
  • JeanRiz Répondre

    A chacun sa forme de respect, cela est strictement personnel.
    Pour ma part, je "voussoie" les autres, et dans le travail même, je m’étais imposé cette exigence, exigence souvent pénible d’ailleurs. Mais quand je considérais les "échanges" de mes collègues entre eux, je me disais que le petit poids de mon exigence ne pesait pas bien lourd devant la masse des divagations et inepties que je pouvais constater au quotidien.
    Il y a un proverbe anglais qui dit que : "La familiarité conduit au manque d’égards"… Pas besoin d’être grand observateur pour le constater à longueur de temps.
    Je considère qu’il y a trois sortes de personnes qui me tutoient : mes amis, ma familles, et les gens mal élevés. Nous avons tous ici connaissance ou habitudes des forums, où tout le monde s’exprime, il suffit de regarder – enfin de lire, les absurdités et les dérives qu’un minimum de rigueur personnelle pourrait éviter. Je sais bien que la grossièreté est maintenant considérée comme une banalité – quand ce n’est pas une forme "d’intelligence", mais je ne sais pas si cela lui accorde une "valeur" pour autant.
    Je ne crois pas (mais je n’en sais rien), qu’il soit nécessaire de censurer. Par contre, ce que j’ai pu constater, c’est que la formule qui se veut "d’interdire d’intedire" a laissé une moisson catastrophique de dégâts irréparables, et dont nous souffrons au quotidien, et dont nous ne pourrons probablement pas nous remettre. En réalité, si il est interdit d’interdire, on ne peut que constater pourtant que les lois liberticides pleuvent à longueur de séances bourboneuses, et ce n’est pas parce que certains s’autorisent une légèreté de ton que cela fera changer les choses.
    Au fond, je regrette que ceux qui ont l’insulte facile – et à la seconde personne du singulier, ne mobilisent pas leur énergie à agir contre les vraies racines du mal, plutôt que de vociférer en vain comme des charretiers qui ont un peut trop longtemps tardé dans l’auberge avant de reprendre leur équipage…

    7 juillet 2008 à 12 h 06 min
  • VITRUVE Répondre

    AVE
    Guillermo  : dont acte!
    …mais honnêtement, Mr Trémeau dans ses analyses, mérite-il du mépris? Que réservez-vous aux réels méprisables?
    cordialement
    VALE

    6 juillet 2008 à 11 h 14 min
  • VITRUVE Répondre

    AVE
    Guillermo  : dont acte!
    …mais honnêtement, Mr Trémeau dans ses analyses, mérite-il du mépris? Que réservez-vous aux réels méprisables?
    cordialement
    VALE

    6 juillet 2008 à 11 h 14 min
  • MdM Répondre

    Je réponds à Vitruve,

    si certains commentateurs veulent se tutoyer ça les regarde et ça ne vous regarde pas.

    C’est un comble de demander en plus qu’ils soient censurés, surtout sur un journal dit <libéral>, qui a justement une véritable éthique d’information et qui prend volontairement le contre-pied de la presse standard où tout est constamment maquilllé, déformé ou étouffé.

    Malheureusement beaucoup de Français ont encore du mal à imaginer une presse qui ne ressemble pas à La Pravda !

    AVE comme tu dis.

    6 juillet 2008 à 8 h 17 min
  • Rosanov Répondre

    A VITRUVE

    Tu aimes le vouvoiement ?  Ok libre à toi, c’est tout à fait respectable.

    Tu n’aimes pas le tutoiement parce que les cocos se tutoyaient ou se tutoient tous ?  Ca ce n’est plus une bonne raison.  Ca rappelle un peu le sectarisme des années 50-60 : à cette époque dans tous les séminaires, il était strictement interdit de jouer au échecs sous prétexte que c’était un jeu inventé par les communistes.

    Soit dit au passage, tu ne m’engages pas tellement à prendre la carte du FN, kamarade-lecteur.  J’ai peur d’y trouver une ambiance un peu coincée et même un peu trop sectaire.

    Mais surtout, avant de te choquer des propos d’un Guillermo qui tutoie, tu devrais plutôt te choquer de ce que raconte Trémeau qui se réjouit que Delanouille-Molle se déclare libéral sans se préoccuper de connaitre un tout petit peu le personnage.  Comme l’a dit quelqu’un, Delanoe est un gaspilleur compulsif.   S’il gaspillait son propre argent comme celui du citoyen parisien, il y a longtemps qu’on l’aurait enfermé dans un asile de fou.

    Dans ces conditions le semi-plébiscite de Trémeau est grotesque. C’est comme si l’on avait félicité Hilter pour son humanisme après qu’il se serait déclaré aimer l’humanité.

    Au final, je trouve donc que tu devrais toi-même regarder un peu ce que les commentaires argumentent avant d’aller presque jusqu’à te focaliser sur la forme des lettres.

    6 juillet 2008 à 4 h 25 min
  • Guillermo Répondre

    @Jean-Pierre, merci de votre soutien.

    @Vitruve. Face à une demande de censure je peux répondre ceci :

    • Jaurès avait déjà demandé que je sois censuré … du seul fait que j’avais déclaré que je tenais les fans de Ségolène Royal pour des débiles mentaux. 
    • En général la censure est d’ailleurs surtout demandée par les gens de gauche.  
    • La liberté de ton fait partie de la liberté tout court.  Le tutoiement n’est pas nécessairement injurieux, il peut refléter entre autres, la complicité, la taquinerie ou l’humour.

    Ceci dit quand je tutoie Trémeau, j’admets que ça relève bien de l’invective. Mais après tout l’invective n’est pas l’insutle gratuite (dont on peut tolérer qu’elle entraine la censure). J’essaie tout au moins d’expliquer pourquoi cet auteur m’inspire autant de mépris, comme apparemment à la plupart des autres commentateurs.    

    5 juillet 2008 à 23 h 29 min
  • ozone Répondre

    Le stakhanovisme et aussi un point commun avec les cocos..

    Il faut tenir compte que aux"States" ils ne se nomment pas ultralibéreaux mais bel et bien neoconservateurs,la droite friquée la plus réactionnaires qui soit,tout comme les cocos (bis)

    5 juillet 2008 à 0 h 19 min
  • HansImSchnoggeloch Répondre

    Mr. Trémeau a bien dit:  "Je ne pense pas que le « libéralisme » de Bertrand Delanoé soit le même que le mien"

    Certaines critiques sur son article ne sont donc aucunément justifiées. Je pense qu’il ne faut pas seulement lire des mots mais également essayer de comprendre le sens des phrases.

     

    4 juillet 2008 à 13 h 08 min
  • VITRUVE Répondre

    AVE
    Jean pierre, vous faites comme vous voulez, tout n’est que résidus d’éducation dans nos interventions et n’a rien à voir avec le libéralisme, mais si cela peut vous rassurer de tenir un langage qui se pratiquait dans les cellules du PCF à la belle époque, libre à vous, moi j’aime encore, comme beaucoup au FN, le côté vieille France du vouvoiement, c’est ainsi
    VALE

    4 juillet 2008 à 12 h 00 min
  • HansImSchnoggeloch Répondre

    <<Quant on lit la prose sans nuance et digne de la Pravda de M Trémeau, on finit par trouver le facteur bien sympathique …>>

    Attendez qu’il vous montre toutes ses dents. Le jour où il sera au pouvoir les sites de libre communication comme celui-ci seront relégués au musée et les auteurs de commentaires envoyés dans des  centres de rééducation spéciaux. Pour de plus amples détails sur le futur factoriel, voir Cuba et le Che, chéri entre tous par le facteur si sympathique.

    Le journal Pravda était un journal communiste, donc de gauche. Le comparer à la prose de Mr.Trémeau, un libéraliste, me parait plutôt incongru. Mais il est vrai que pour certains tous les moyens sont bons pour prouver leur vérité.

    Vivent les lendemains qui chantent…

    4 juillet 2008 à 9 h 26 min
  • Guillermo Répondre

    @007/**

    Complètement de votre avis.  On rencontre le même mécanisme d’idéologie réductrice chez certains libéraux que chez les communistes. 

    C’est exactement comme vous dites : "choisis ton camp petit bonhomme, tu es libéral ou communiste".

     

    4 juillet 2008 à 7 h 28 min
  • Jean-Pierre Répondre

    pas trés libéral ça le vale vitruve d’exiger le vouvoiement entre nous…. je veux bien en ce qui concerne les auteurs des articles,    mais entre nous,  soit disant libéraux, et j’en suis un ultra, en tt cas sur un site libéral  et  si surtout tu es un troll communiste ou islamiste qui m’a attaqué sur un autre sujet  parceque je me sens plus Américain que franchouille,   et bien,  je me permettrai de de tutoyer…

    4 juillet 2008 à 1 h 09 min
  • vitruve Répondre

    AVE
    au modérateur:
    une petite proposition: ne plus afficher les posts qui tutoient le rédacteur ou les intervenants…( cf le Guillermo du dessus)
    Si on arrive pas à inculquer la politesse à l’école, essayons donc ici avec des adultes qui se croient responsables en donnant leur avis sur la marche du monde …
    intelligence rime avec bienséance
    chiche?
    VALE

    3 juillet 2008 à 18 h 54 min
  • 007/** Répondre

    " …il me semble que vous oubliez quelquefois que vous avez affaire à un public qui se caractérise par son ignorance crasse du libéralisme, comme le prouvent certains des commentaires. Le cauchemar que 007 attribue au libéralisme, c’est justement celui … du communisme!"

    On connait la sentence: choisis ton camp, petit homme. Tues ou libéral, ou communiste ! Je voulais juste faire toucher du doigt à certains dogmatiques pourquoi les veaux sont effectivement réfractaires à un libéralisme qu’ils sont nombreux à percevoir comme "ultra" ! Non par la rengaine éculée de gauchistes en mal de nouveaux kmers roses rouges verts ou noirs, mais plus sûrement par la béatitude de libéraux qui s’emploient surtout à ne pas répondre aux critiques de fond qui leur sont adressées. Et qui préfèrent à l’occasion diaboliser qu’argumenter. Ce qui était (mais ils semblent ne plus en avoir l’exclusivité) le propre des communistes. Ceux là aussi au temps de leur grandeur chancelante stigmatisaient "l’ ignorance crasse" de leurs brillants théoriciens …

    3 juillet 2008 à 14 h 45 min
  • gele Répondre

    Révolution fiscale: Rupture = résultats.

     

    Avec la réduction des dépenses publiques, la seule réforme qui pourrait provoquer un "choc" économique pour la France, c’est une réforme fiscale radicale !

     

    Monstrueuse et tentaculaire, la pieuvre fiscale française est irréformable, d’une extrême complexité. Si l’on touche à une pierre de la forteresse, c’est tout  l’édifice qui s’écroule. Sous les applaudissements de ceux qui payent, sous les cris d’orfraie de ceux qui en vivent.

     

    La seule solution, c’est la suppression totale de l’impôt sur le revenu dans sa forme actuelle. Suppression de l’ISF, suppression des niches. Avec une amnistie fiscale pour "riches" exilés de l’ISF en cas de retour en France avec leurs capitaux, leurs talents, leurs emplois, (7 retours  pour l’année 2007, contre 840* départs !), ces chiffes nous rappellent les ravages de la révocation de l’édit de Nantes qui avait privé la France de ses acteurs les plus dynamiques, instruits, et entreprenants ruinant le royaume pour des décennies!  C’est bien notre fiscalité débridée qui paralyse notre économie, démoralise nos concitoyens, ruine nos enfants.

     

    Instauration de la Flat Tax qui engloberait la CSG, la CRGS, impôt à taux unique sur tous les revenus. Cela permettrait de donner un grand coup de balai à des milliers de textes et de simplifier radicalement la situation des citoyens contribuables.

    __________________________________________________________________

    pour info: Simplification du code fiscal, qui permettrait à la fois aux gouvernements d’économiser sur le processus de recouvrement de l’impôt (qui nécessite de nombreux fonctionnaires) et aux entreprises d’économiser grandement sur leurs services comptables.

    Hausse des recettes fiscales pour les gouvernements : la simplification du Code des Impôts permet la disparition de niches fiscales où se réfugient les ménages riches et les entreprises pour payer moins. En ne considérant que les salaires et pas les plus-values boursières ou foncières, on ne taxe l’argent qu’une seule fois pour la même personne. Certains économistes sont parvenus à la conclusion que des taux très élevés pour les plus hautes tranches d’imposition génèrent l’évasion fiscale et dissuadent de créer de la valeur. (Du CA, des bénéfices, des investissements, des emplois solvables).

    Chiffres 2007: 840 départs déclarés, en fait plus du double avec les départs en catimini. ( pour les affranchis ) L’ISF frappe les classes moyennes pas les milliardaires.

    Rappel : 200 milliards d’euros ont quitté la France depuis 1981 par la création de l’impôt le plus stupide mis en place par nos énarques : l’ISF. Résultat : 8 milliards de pertes annuelles pour 4 milliards de recettes et 500 000 emplois qualifiés perdus.

     

     

     

    3 juillet 2008 à 11 h 45 min
  • L'émigré Répondre

    Le libre-échangisme n’est qu’un élément, quoique vital, de la philosophie libérale en matière d’économie. Le libéralisme économique n’est lui-même qu’un aspect de cette riche philosophie.

    L’existence d’inégalités est une réalité incontournable, pas un "inconvénient majeur" du libéralisme. Ce dernier se contente de constater cette réalité et laisse le soin (avec raison) à la sphère privée de mitiger ses conséquences dans le domaine économique et social, contrairement au socialisme ou au communisme (et au nazisme) qui prétendent faire rentrer la nature humaine dans un moule rigide préconçu, avec les conséquences que l’on sait.

    Je suis d’accord avec vous sur le fond, bien sûr, mais il me semble que vous oubliez quelquefois que vous avez affaire à un public qui se caractérise par son ignorance crasse du libéralisme, comme le prouvent certains des commentaires. Le cauchemar que 007 attribue au libéralisme, c’est justement celui … du communisme!

    Pas étonnant qu’en France un socialiste pur fruit comme Bertrand Delanoë puisse se déclarer soudain "libéral" sans déclencher un immense éclat de rire collectif. Les statistiques montrent que les Français sont le peuple du monde le plus réfractaires aux idées libérales. Nulle part ailleurs la philosophie libérale n’est plus mal comprise, résultat combiné du marxisme calcifié de nos éducateurs nationaux et de la pensée unique programmée dans nos média. Au pays le moins libéral d’Europe, on pousse même le ridicule jusqu’à accuser le libéralisme des maux attribuables à son contraire!

    J’admire votre optimisme et votre indulgence. Pour ma part, je ne vois rien de merveilleux au fait que Bertrand Delanoë se paie son petit frisson "libéral". Au contraire, ça me donne froid dans le dos…

    3 juillet 2008 à 2 h 37 min
  • Aregundis Répondre

     

    Bernard Trémeau, franc de collier, ne s’embarrasse pas de nuances superflues. Un détracteur de gauche s’empresserait de pester contre ses définitions de « l’ultralibéralisme », car au fond, le libéralisme n’est condamnable que si on le fait précéder du préfixe « ultra ». Et donc pour un militant de gauche le libéralisme est toujours « ultra ». Notons au passage que ce terme « d’ultra » plaît à la gauche car il est riche de réminiscences historiques qui nous ramènent à la Restauration : les ultra-royalistes, les ultra-catholiques, l’Ordre moral, etc… et plus tard au régime de Vichy : les « ultras de la droite factieuse » qui n’avaient que le tort d’être anticommuniste. (Rappelons qu’une forte majorité de radsoc issus du Front Popu avait voté les pleins pouvoirs à Pétain le 10 juillet 1940). A gauche, on a la mémoire sélective.
    Dans son acception contemporaine « l’ultralibéralisme » « pur et dur » est plus le fait des économies dites émergentes que celui des économies occidentales tempérées par le politique – autant que faire se peut* – et plus respectueuses des règles de l’OMC. Avec, il est vrai, des dérapages retentissants qui sont le miel de ceux qui prédisent depuis un siècle la fin du capitalisme pour demain matin : bulle internet, crise asiatique, Vivendi, Enron, subprimes, et fonds de pension (pas tous américains) qui exigent de leurs gérants des rendements à deux chiffres tout-à-fait déconnectés de l’économie réelle. De ces mini-cracks, il y en aura bien d’autres. Mais c’est aussi une réalité que le capitalisme – contrairement au système figé des régimes étatiques – sait réagir et s’adapter. Fluctuat nec mergitur…

    « Bertrand » l’a dit, en effet, pour corriger plus tard son propos en parlant de libéralisme « politique. » Pas « économique », puisque c’est l’horreur absolue pour des auteurs ancrés à gauche comme Viviane Forrester et Emmanuel Todd.  En disant cela le maire de Paris s’enferme – et les socialistes avec lui – dans une situation sans issue. Car le libéralisme, issue de la philosophie des Lumières, si on le réduit à sa seule dimension politique n’est qu’une idéologie parmi d’autres. Pour être agissant ce libéralisme s’accompagne nécessairement de son volet économique, également désigné comme l’économie de marché. C’est là où je suis d’accord avec l’article de Trémeau. Le libéralisme – tout court – n’étant pas une idéologie, colle aux réalités du monde, avec – on ne s’en réjouit pas, mais c’est ainsi – la prime offerte aux gagneurs, aux battants, et des handicaps souvent insurmontables pour les éternels perdants, les malchanceux, les vaincus d’avance. Même dans la forme la plus idéalement civilisée le libéralisme ne peut garantir ce qu’ont toujours promit, sans jamais le réaliser, les diverses utopies s’inspirant du marxisme. Le socialisme sait distribuer. Malheureusement il ne sait faire que cela. Ce socialisme égalitariste a certes disparu de l’horizon politique, mais ses penseurs d’aujourd’hui s’imaginent pouvoir changer le plomb en or en intercalant le mot « social » dans l’expression « économie sociale de marché ». Ah la dialectique… !

    Ce n’est pas nécessaire puisque le libéralisme est naturellement social sauf à s’aliéner les forces productives dont il tire sa force et sa légitimité. Autrement dit, ce serait tuer la poule aux œufs d’or que de distribuer trop chichement les fruits de la croissance. Le libéralisme économique est distributeur des richesses qu’il sécrète en permanence. Mais à la différence de l’idéologie « partageuse », il sait aussi les fabriquer. Le libéralisme peut être dur pour les faibles et laisser du monde sur le bord de la route. En ce sens, il agirait selon la loi naturelle avec tout l’arbitraire brutal que cela suppose. Mais la preuve est faite que tout autre système appauvrit une majorité de gens au profit d’une caste d’apparatchiks. L’histoire de l’Afrique postcoloniale illustre de façon tragique cette réalité. La plupart des pays africains au lendemain des indépendances avaient choisi un socialisme à la soviétique très profitable pour les potentats et leurs smalas familiales et tribales. En dépit des aides colossales de l’Occident, c’est tout le continent qui a sombré. Et pendant ce temps – ou plutôt dès la fin des années 80 la Chine, appliquant l’axiome du chat de Deng Xiaoping, s’est mise au boulot en adoptant l’économie de marché. On en sait les résultats.  Aujourd’hui, l’Afrique habituée à l’assistanat continue à mendier des aides quand la Chine est en mesure – par son formidable potentiel de consommation et sa pression  sur les matières premières et le brut de nous réduire, nous occidentaux, en situation  de challenger docile pour négocier un nouvel ordre économique mondial. Ne nous berçons pas d’illusions ; il nous faudra passer sous les fourches caudines de Pékin et de New Delhi.  Faute de quoi, nous allons droit au mur. A la récession. Et peut-être même au casus belli si la hausse extravagante du pétrole conduit les grandes puissances à défendre par la force leurs intérêts vitaux. Cela, les médias n’en parlent pas. Mais ce risque-là est-il à exclure ?

    Je lis aussi les commentaires à cet article. Certains, vertueux, brandissent des arguments moraux ou éthiques et proposent de « changer les règles ». C’est sympa, mais au profit desquelles ?  Quelles sont donc ces nouvelles règles du jeu censées apporter un peu plus de justice dans l’affrontement mondial entre puissances économiques ? Il existerait dans le monde désincarné des idées des paradigmes économiques qui seraient ignorés des spécialistes mondiaux ? Vite, qu’on les sache et qu’on les applique donc sur-le-champ ! Le défunt mouvement altermondialiste – victime de réunionite, de ses dissensions internes et surtout de son assise sociologique (on n’arrive jamais à rien en mobilisant des pauvres, des chômeurs et des gens qui sont contre tout) – ce mouvement clamait donc « qu’un autre monde était possible ». Mais ses dirigeants, pour la plupart issus du gauchisme – se sont bien gardés de nous dire lequel en dépit de parlottes interminables dans les AG de Pôrto Alegre et autres lieux. Et pour cause, car cette nébuleuse, traversée de courants contradictoires, est vite apparue, en fait, comme une variante du communisme et de l’anarcho-communisme mondialisés.

    Quant à la critique de la société de consommation, elle a été faite. Depuis 40 ans. Que je sache, les contempteurs de cette société dite « aliénante », fatigués de trop bien bouffer dans le monde capitaliste,  les Cohn-Bendit, Serge July, Gérard Filoche, Alain Lipietz,  Gérard Miller, Sollers et les autres ont pris un coup de vieux et quelques kilos, mais aucun – sauf erreur  – n’a demandé de visa pour émigrer en Chine, au Viêt-Nam, au Laos, à Cuba, paradis du bol de riz ou de la dèche révolutionnaire. Ni bien sûr en Corée du Nord où la malbouffe et la pub n’existent pas et où – O bonheur suprême – il n’y a pas de bouffe du tout ! Le seul ayant accordé ses actes à ses idées fut le jeune et brave Régis Debray partit faire le guérillero en Bolivie au côté de Guevara. Problème : les paysans boliviens n’avaient aucune envie de faire la révolution. Ils voulaient juste vivre un peu mieux. Une guérilla sans base populaire, c’était râpé d’avance. Capturé, le jeune écervelé écopa de cinq ans dans une « carcel modelo », puis rentra au bercail, s’intégra en Mitterrandie et obtint quelques sinécures pas trop mal payées qui lui laissèrent le loisir d’écrire de bons bouquins, pas révolutionnaires du tout.  Et moi, je n’arrive pas à me corriger de cette funeste habitude de pondre des textes trop longs.  Certains s’en indisposent. Pardon.

    PS : Ingrid est libérée de la vermine rouge. Je suis heureux. Et content d’avoir, sur divers forums, toujours vertement critiqué ceux – et Delloye en particulier (« l’ex-mari ») pour qui manifestement c’était le président Urube qui détenait Ingrid depuis six ans, et les gentils FARC qui s’efforçaient de la délivrer. Et personnellement, j’ai toujours été en faveur de l’emploi de la force. Les communistes, d’hier ou d’aujourd’hui, ne comprennent et ne respectent que la trique. Les Arabes aussi.

    *On se rappelle Jospin avouant son impuissance devant le plan social de Michelin.

    3 juillet 2008 à 0 h 52 min
  • Guillermo Répondre

    C’est toujours avec délectation que je me repais des articles de Trémeau qui chaque semaine me paraissent croitre en stupidité.

    Ainsi le sieur Trémeau refuse d’analyser les raisons qui poussent DELANOUILLE  à se déclarer libéral.  Ben tout le monde a compris (à part Trémeau).  Si Ségolène et Aubry s’étaient déclarées à l’aile droite du PS, DELANOUILLE lui se serait déclaré proche du facteur.  Aussi simple que ça !  C’est d’ailleurs grâce à un tel trio qui compte deux dégénérés que le PS va assurer la réélection de Naboléon, les Français moutonniers ne connaissant pas d’autres voies.

    En fait comme tend à le faire remarquer Jean-Pierre, DELANOUILLE est juste l’opposé du libéral.  Il ne suffit pas de se déclarer d’une religion pour en faire partie.  Ainsi les gens de droite ont (en principe) la conscience de l’argent.  Or DELANOUILLE est le politique le plus gaspilleur que l’on connaisse.   Tout Paris a été passé bientôt 10 fois au bulldozer.  Et pour quel résultat ? Son réseau de voiries parait être sorti de la tète d’un fou furieux.  Les bus roulent tantôt à droite, tantôt au milieu et tantôt à gauche.   On laboure des quartiers entiers qui sont corrects pour y planter des pavés (avec ce que ça coute, les difficultés pour marcher dessus et les difficultés pour nettoyer). Paris va finir bientôt en banqueroute comme Rome.  La pub débile est omniprésente. En outre DELANOUILLE arrose sans vergogne les mouvements homos.  En pensant à ça j’en viens à  trouver un peu suspect cet engouement de Trémeau pour le plus dépensier des leaders de gauche.

    J’aime aussi le fameux "nous sommes différents les uns des autres" que Trémeau nous ressert à presque tous les articles.  Là je suis complètement d’accord.  Ben oui Trémeau tu es bien placé pour le savoir que nous sommes tous différents. Toi par exemple tu es beaucoup moins intelligent que la plupart de tes collègues comme Lance, Dumait, Lambert, Rouxel …Mais malgré que tu n’apportes rien à ce journal comme valeur ajoutée, tu es sans doute payé pareil alors que tu devrais toucher mettons 5% de ce que gagnent tes copains.  Si tu étais un vrai libéral tu devrais réclamer d’être payé au prorata des lecteurs que tu rapporte au journal non ?  Tu me fais un peu penser à Léo Ferré qui était très altruiste dans ses chansons, mais quand des gauchos l’ont pris au mot en lui demandant une part de sa fortune, il n’y avait plus personne.  Le communistme c’était une riche idée pour les chansons et pour les autres.   Comme pour toi le libéralisme en somme.

    2 juillet 2008 à 23 h 19 min
  • Florin Répondre

    Quant le philosophe montre du doigt la Lune, l’imbécile regarde le doigt …

    Ce n’est pas l’"inégalité sociale" que les gens ne peuvent pas tolérer, mais bien l’appauvrissement  général qui est devenu la norme depuis quelques années (depuis l’euro, tiens). Quand les progrès technologiques et les gains de productivité tombent dans l’escarcelle de quelques uns seulement (et toujours les mêmes, comme par hasard), les bienfaits du libéralisme sont tout sauf évidents.

    L’archétype étant le fonctionnement des boîtes du CAC : tous les ans, +2 ou +3% pour les salariés, +40% voire beaucoup plus pour le patron salarié.

    La France s’appauvrit (en tout cas, l’immense majorité de ses habitants savent que demain sera moins facile qu’aujourd’hui).

    Et si ce n’était QUE la France dans ce cas, on aurait pu dire "tant pis pour eux, ils sont mal dirigés".

    Or, le phénomène est mondial, et bien plus visible ailleurs qu’en France.

    Dans des pays d’Amérique latine, l’eau, privatisée à des groupes français, est devenue si chère, que 30% de la population n’y a PLUS accès. Avec NOTRE pognon, ces groupes, qui surfacturent l’eau en Ile de France, vont ensuite étrangler des pauv’ gens à 10 000 km.

    Dans de nombreux autres pays en Asie Centrale et Europe de l’Est, le chauffage urbain est devenu tellement cher que les gens ordinaires ont été contraints de s’y déconnecter, pour passer au chauffage au bois, comme au Moyen Age.

    Quant on lit la prose sans nuance et digne de la Pravda de M Trémeau, on finit par trouver le facteur bien sympathique …

    2 juillet 2008 à 14 h 28 min
  • vox populi Répondre

    Quelques remarques sur cet article :

    Liberté, oui. Mais libéralisme, qu’est-ce que c’est ? Le droit de tout faire ? La dimension éthique est absente du discours de l’auteur. Tant qu’un niveau de conscience élévé des acteurs de l’économie ne sera pas là pour circonscrire la production des biens et des services aux vrais besoins de l’humanité, et au mieux des intérêts de tous (partage) comme de ceux de la planète, l’on continuera d’assister à ces spectacles consternants que sont,  entre autres (liste non exhaustive) :

    • le plus gand nombre asservi à des boulots sans intérêt, voire dégradants, et réduit à un statut de consommateur lobotomisé.
    • quelques "privilégiés" qui gagnent sur la misère généralisée (quand ce n’est pas l’indigence matérielle, c’est bien souvent la misère morale) des fortunes qu’ils ne peuvent dépenser. Plus intelligents que les autres ceux-là ? Je ne crois pas. Je dirais même, au contraire. Car quels sont leurs moteurs ? L’appât de l’argent (cupidité) ? Le désir de puissance (compensation à un sentiment d’infériorité) ? La vanité (paraître avant tout) ? Ils n’ont de plus aucune auto-censure malgré les dégâts pourtant criants que causent leurs actions et décisions. Si les frabricants de sodas, pour reprendre un des exemples de l’article, étaient des gens réellement intelligents, ils arrêteraient sur le champ de fabriquer ces saloperies néfastes à la santé. Moins intelligents les autres ? Je ne le crois pas non plus ? Beaucoup plus qu’on ne croit s’interdisent de pratiquer ce que leur lucidité et leur conscience réprouvent. Evidemment, ils ne progressent pas socialement puisque les valeurs de l’échelle sociale en cours ne sont pas les leurs. Toutefois, je considère que ces gens sont plus estimables que des milliardaires gavés de caviar mais à la pensée embryonnaire.
    • la planète dévastée.

    Qui, avec ce qu’on a d’énorme sous les yeux aujourd’ui, ne se rend pas compte qu’il faut changer radicalement les règles et les comportements, celui-là a du retard à l’allumage.

    Et comme par hasard, une fois de plus, parmi les attardés majeurs, il y a une personnalité de gauche qui lève le doigt ! 

     

     

    2 juillet 2008 à 13 h 14 min
  • Jean-Pierre Répondre

    Delanouille a dit qu’il était un libéral… sauf en matière économique,  ce qui est une aberration totale.

    2 juillet 2008 à 12 h 37 min
  • 007/** Répondre

    Que c’est beau cette hymne au libéralisme ! Tout ce qui est décrit est vrai. Juste un bémol, oh un tout petit …

    Nos sociétés libérales ont elles donc vocation à produire toujours plus, consommer toujours plus, et donc … travailler toujours plus ? Est ce là la finalité de l’espèce humaine: s’auto-esclavager toujours plus ? Avec les magnifiques progrès de civilisation que l’on peut observer à la clef: abrutissement généralisé, déculturation abyssale, desctructuration communautaire, familiale et même individuelle (1). Et à terme disparition de l’espèce elle même, espèce qui n’a pas su ou voulu auto-réguler son expansionnisme destructeur, et dont les bergers "libéraux" n’ont même pas imaginé qu’il puisse y a voir une VIE hors la dualité production/consommation ! Pauvres fous …

    (1).Le virage "libéral" de Delanoé doit probablement plus aux "libéralités" qu’autorisent désormais une certaine droite … libérale justement.

    2 juillet 2008 à 12 h 22 min

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