Nicolas Sarkozy va devoir se battre le dos au mur

Nicolas Sarkozy va devoir se battre le dos au mur

Ayant pris connaissance des premières estimations des résultats du deuxième tour des élections municipales dès le dimanche 16 en début d’après-midi, le Président de la République a pris une première décision, celle de reprendre d’une main ferme les rênes de l’UMP pour en faire un parti encore plus présidentiel.

C’est lui qui a dicté au Premier ministre une courte note qui, ensuite, a été transmise à tous les intervenants du parti invités à s’exprimer dans les médias. C’est le message qui a été répété à l’identique par chacun : « Les Français nous ont demandé de poursuivre les réformes, d’en accélérer le rythme, pour obtenir, si possible, des résultats plus rapides ».

Cette unanimité visiblement artificielle dans les commentaires de l’événement avait quelque chose de soviétique. Et il fallait un certain culot pour croire à un tel message, même si, par ailleurs, interrogée par différents instituts de sondages, il est exact que l’opinion publique française n’est certainement pas hostile à l’idée même de la réforme, considérant, à juste titre, qu’il n’y aura pas de changement positif durable dans la situation économique du pays sans réforme.

Mais la première leçon de ce scrutin, évidente comme le nez au milieu de la figure, c’est le véritable raz-de-marée dont la gauche socialiste a bénéficié les 9 et 16 mars. La perte pour la droite de villes réputées aussi ancrées à droite que Metz, Caen ou Reims est emblématique.

Permettez-moi une observation plus personnelle. En 1983, j’étais candidat tête de liste dans le IIe arrondissement de Paris, sous les couleurs de Jacques Chirac. Nous avons fait dès le premier tour près de 60 % des voix et remporté les trois sièges de conseillers de Paris. En 1989, au deuxième tour, nous avons fait plus de 66 % des voix et gardé les trois sièges de conseillers de Paris. Cette fois-ci, au deuxième tour, la gauche affiche plus de 68 % des suffrages et la droite n’a plus un seul conseiller de Paris…

Évidemment, heureusement, dans un certain nombre de villes, l’équation personnelle des maires sortants comme Alain Juppé à Bordeaux, ou Jean-Claude Gaudin à Marseille, leur a permis de résister au courant. Il y a même une dizaine de cas où des villes de plus de 20 000 habitants avec des municipalités sortantes de gauche ont été enlevées, parfois dès le premier tour, par des conquérants de droite. Car, selon certaines études, les considérations d’ordre local, ou portant sur la qualité des candidats, en particulier leur charisme, représentent 80 % des motivations des électeurs, tandis que 20 % ressortissent à des considérations de politique générale. 20 % seulement, qui, dans le cadre d’un raz-de-marée suffisent à expliquer les déplacements constatés qui font qu’aujourd’hui la gauche détient, en France, le quasi-monopole des pouvoirs territoriaux…

Que s’est-il donc passé, disons depuis 1983, année d’une élection municipale marquée par un grand chelem à Paris, une victoire à Lyon, et un raz-de-marée à droite sur l’ensemble du pays ?

Il s’est passé que si la droite, à différentes reprises, a obtenu de beaux succès au niveau national, par exemple, en 1986 puis, à trois reprises, aux élections présidentielles de 1995, de 2002 et de 2007, elle l’a dû à la supériorité intrinsèque de ses candidats, tour à tour Jacques Chirac puis Nicolas Sarkozy.

Mais il s’est aussi passé, dans le même temps, que la droite a sans cesse reculé au plan idéologique. Elle a contribué autant que la gauche, si ce n’est plus, à enfoncer le pays dans toujours plus d’État-providence. Personne n’a oublié que si Nicolas Sarkozy s’est fait élire avec un discours empruntant beaucoup de termes à la droite de conviction, il a cru devoir y ajouter la promesse de mettre en œuvre un fumeux « droit opposable au logement » et aussi ce qui devient aujourd’hui, le RSA, « revenu de solidarité active », nouvelle boîte de pandore des finances publiques, destinée à remplacer, en beaucoup plus coûteux, le triste RMI…

La droite peut se vanter d’avoir gagné au cours de cette période de belles batailles, mais comme elle n’a cessé de reculer au plan idéologique, elle ne peut que perdre la guerre. Ce qui justifie qu’elle soit toujours désignée comme une « fausse droite ».
Dans ces conditions, le Président de la République est dos au mur. Dans un contexte économique mondial qui tourne à la crise générale. Là se trouve, paradoxalement, une nouvelle chance pour le chef de l’État : s’appuyer sur cette situation pour engager la réforme des finances publiques, devant laquelle il avait reculé jusqu’à présent, et qui est la réforme essentielle, celle dont toutes les autres dépendent.

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Comments (11)

  • richard Répondre

     Il est grand temps pour la droite de se reconstruire et d’affronter en face les réalités et les mauvaises nouvelles.

    Oui, mais quelle droite??cela fait 20 ans que l’on retrouve les mêmes têtes et les mêmes idées!!!
    ce n’est pas de REconstruction que nous avons besoin mais de CONSTRUCTION en repartant de zéro et avec de nouvelles têtes…

    Mission impossible ???

    24 mars 2008 à 10 h 58 min
  • Jaures Répondre

    On pourrait penser que les résultats des élections qui donnent à la gauche les 2 tiers des départements et des villes de + de 20 000hab après les 20 régions sur 22  me satisfont. Ce n’est pas le cas. Pour avoir participé concrètement à cette campagne, j’ai constaté un grand dépit dans les quartiers populaires qui ont fourni l’essentiel des abstentionnistes. Les villes qui ont basculé à gauche ont bien souvent été portées par les classes moyennes déçues de Sarkozy. Le discours sur les réformes est complètement décalé car personne n’est contre les réformes si elles lui apportent une vie meilleure. Or, quelles sont les réformes qu’on nous prépare pour améliorer le quotidien ? La suppression de la pub à la télé ?

     Peu à peu, les premières réformes de Sarkozy montrent leurs limites et leurs effets pervers. Les heures supplémentaires ne profitent qu’à ceux qui en faisaient déjà. La suppression de 11000 postes de professeurs se fait déjà sentir dans les lycées. La prime électorale de 200 euros aux petits retraités ne fera pas oublier l’augmentation générale de moitié inférieure à l’inflation…

    La passivité des quartiers populaires m’inquète. Quand on ne croit plus au vote, quels moyens envisagent-on pour améliorer sa vie ? Les récents mouvements de grêve avec prise d’otages ou chantage à la pollution, avec des syndicats souvent débordés augurent de moments difficiles si la situation économique empire comme cela est sérieusement envisagé.

    Sarkozy pense apparemment que ses récents déboires ne sont dûs qu’à un problème de communication. Il lui faudra faire preuve de  vitruosité pour faire avaler aux Français, après leur avoir promis que tout était possible, les désillusions qui s’annoncent.

    21 mars 2008 à 13 h 45 min
  • HansImSchnoggeloch Répondre

    En France la droite genre CDU / CSU n’existe pas. Par contre y évoluent des partis de différentes sensibilités de gauche  allant du stalinisme le plus dur au socialisme édulcoré de l’UMP.

    Aux USA l’UMP serait classée à l’extrême gauche! Le parti démocrate US serait en France à l’extrême droite…

    Dans cette situation comment peut -il y avoir des changements de droite? Quand Mr.Sarkozy clame ses intensions de rupture, on peut se demander rupture avec quoi? La réponse se trouve quand on observe sa politique depuis son election. On constate que ce sont plutôt des changements en rupture avec la droite.

    "Changement  / rupture / droite" les mots clés de ses promesses, le contrat est donc rempli…les électrices et electeurs avaient tout simplement mal compris!

    21 mars 2008 à 9 h 56 min
  • Observateur Répondre

    Pour faire de réformes de "droite", encore faudrait-il que  "la fausse droite" fusse de "droite". Or ce n’est pas possible, puisque comme vous l’avez justement souligné, elle est de "gauche", puisque c’est la "fausse droite" (1),

    (1) sauf si "droite" signifie être pour  l’égalitarisme, le socialisme, l’altermondialisme, comme justement … la "fausse droite", mais alors comment pouvez-vous les distinguer de la "gauche" ? Petite question naïve.

    21 mars 2008 à 1 h 29 min
  • EIFF Répondre

    Il y a trop de contradictions et d’incohérences ( et d’incompétents) dans la politique de Sarkozy pour qu’il en sorte quelquechose de bon, son gouvernement est une véritable auberge espagnole avec les pour les contre et les je sais pas, aucune décision tranchée n’a été prise ou mûrie jusqu’à présent, on navigue, on tergiverse, on essaie de noyer le poisson, on improvise, et finalement on s’écarte des réalités et du pragmatisme, depuis 1995 qu’elle est au pouvoir la droite n’a rien appris ni rien entrepris pour sortir la France de l’Etatisme et des gesticulations politiciennes qui tuent l’esprit de démocratie et la vitalité économique de la France, cette république étouffe, broie, toute tentative pour sortir véritablement du socialisme, l’accumulation des commissions, des rapports, des réglementations, des observatoires, des organismes fantôches, des associations bidons, des postes subventionnés, des institutions admnistratives, continuent de se multiplier à l’infini, il ne faut pas être devin pour s’apercevoir que le quinquénat de Sarkozy n’aura été encore qu’une parenthèse inutile en direction du précipice. La période de dhimmitude actuelle, de fatalisme et de technocratie socialo-immigrationniste, ne peut que nous conduire vers un Désert dans tous les domaines.

     Il est grand temps pour la droite de se reconstruire et d’affronter en face les réalités et les mauvaises nouvelles.

    20 mars 2008 à 14 h 07 min
  • Anonyme Répondre

    Je réitère le post ci-après, dont la publication la semaine dernière a au lieu après clôture des sujets. Il peut en effet sembler aberrant que la droite fasse à ce point le jeu de la gauche, en semblant tout bonnement ignorer les conséquences d’une situation dans laquelle les options droite/gauche sont dorénavant trop nettement différenciées pour pouvoir s’éviter de choisir (liberté d’opinion oblige) entre Centre, Gauche, ou Droite. S’y refuser, quel qu’en soit le prétexte, c’est pratiquer et faire le jeu d’un opportunisme bassement politicien, nuisible aux réformes indispensables de notre société et dont la mise en oeuvre ne peut résulter d’un coup de baguette magique, quel que soit le magicien désigné.

    Au-delà des erreurs du pouvoir et de leurs conséquences, au-delà de la douce somnolence et du vachisme habituelle de la droite, au-delà d’une démagogie de la gauche qui cherche bien vainement à palier les insuffisances de son idéologie, le résultat des municipales et des cantonales traduit une situation et des stratégies déjà évoquées, que chaque électeur devrait avoir présentes à l’esprit. Je m’explique : Les pauvres (réels ou relatifs) sont au socialisme et plus généralement à la gauche ce que les chômeurs sont à l’ANPE : une clientèle justifiant leur existence ; dont la réduction sape leurs fondements mêmes et dont la disparition signifierait leur mort. C’est ainsi qu’il est de leur intérêt que ces clientèles perdurent. La résistance de l’ANPE à la modification de ses structures telle que devrait la motiver une réduction du chômage en est la démonstration criante. Que deviendront cette entreprise particulièrement florissante et ceux qu’elle nourrit, lorsqu’ils auront perdu leurs derniers clients, d’une fidélité et d’une solvabilité sans égale ?
    Il en est du contraire pour la droite et plus précisément pour le libéralisme. L’objectif de ce dernier est l’éradication de la pauvreté par le partage, au prorata des efforts de chacun, des richesses résultant de leurs risques et de leurs efforts.
    Pendant que les uns combattent la pauvreté en tentant de stimuler l’esprit d’entreprise ; de mettre l’économie au service du social en vue d’une distribution de ses résultats au prorata des efforts et des risques de chacun, les autres prétendent distribuer ces mêmes résultats avant que de les avoir acquis. Il leur devient dans ces conditions aisé et habituel de gérer la pauvreté, de l’entretenir en prétendant faire le contraire, de créer sans cesse de nouveaux pauvres, jouant sans vergogne de la relativité et de tous les ressorts qui portent naturellement l’individu à préférer ce qui est facile à ce qui l’est moins.
    N’y aurait-il pas lieu, plutôt que de gauche et de droite, de parler de base et de sommet, ou de bas et de haut, même s’il est compréhensible qu’une telle représentation puisse déplaire à certains. Et pourtant, face aux problèmes en cause, la société se trouve bien, encore une fois représentée par une pyramide, dont la base attend que descendent de son sommet —la force d’inertie aidant— les bienfaits qu’elle estime à tort ou à raison lui être dus, alors que ceux qui en occupent le sommet comptent bien ne pas être spoliés des résultats des efforts qui les y ont portés et résistent —la même force d’inertie les contrariant.
    La création des richesses doit pour les uns précéder leur partage, alors que pour les autres c’est le contraire. Les uns et les autres se retrouvent d’ailleurs à égalité, leurs intentions se traduisant dans un premier temps par des promesses, dénuées par nature de certitude. Mais il faut bien admettre qu’il est plus facile de faire avaler des promesses fondées sur la facilité, l’attente, l’effort attendu des autres et non de soi-même, sans parler de motivations encore moins avouables, telles que rancoeur,  jalousie, frustration, etc.
    Seul la gauche peut avoir un discours démagogique et ne s’en prive pas, mettant à toutes les sauces, au moins en perspectives, en s’en attribuant le mérite : la solidarité, la démocratie, la générosité, etc.
    Ce même discours lui est d’autant plus facile à tenir qu’il s’adresse à une clientèle dont la crédulité est encouragée par l’intérêt à bref terme et parfois par une urgence réelle. C’est d’ailleurs pourquoi le temps, lui aussi, favorise l’esprit de gauche ainsi décrit. Il est infiniment plus aisé, parce que plus rapide, de susciter le mécontentement que d’attendre le résultat d’efforts qui ne sont jamais instantanément acquis.

    Qui ne combat pas cette dernière attitude, en priorité et en faisant abstraction pour un instant de ses frustration de second ordre, par tous les moyens et en toutes circonstances qu’offre l’expression démocratique, lui apporte sa caution.

    20 mars 2008 à 11 h 55 min
  • dagmar Répondre

     s’appuyer sur cette situation pour engager la réforme des finances publiques, devant laquelle il avait reculé jusqu’à présent

    il ne le fera pas, il est créateur de ce système et son produit, on peut pas changer d’un jour à l’autre, c’est comme si vous devnez communiste d’un jour à l’autre. Pour sarkozy, devenir de droit, cela reviendait de se renier. IMPOSSIBLE ………et d’y croire, c’est une utopie comme les autres, manque de réalisme ce qui me surprend dans votre cas

    dagmar

    20 mars 2008 à 7 h 52 min
  • IOSA Répondre

    Selon certains on devrait appliquer l’adage suivant.

    Quand le vin est tiré, il faut le boire !

    Pour ma part je dirais ceci.

    Tant va la cruche a l’eau qu’à la fin elle se brise !

    Conclusion….Attendre est l’apanache de certains et pour ma part…… je suis pas un mouton !!!

    19 mars 2008 à 23 h 41 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    19/03/08    –  "Les 4-Vérités" – 

    Heureuse surprise; alors qu’après l’annonce faite par Alain DUMAIT de son "retrait", je ne m’attendais pas à voir réapparaître sa signature dès cette semaine. Surtout après le brillant article qui lui avait valu les foudres de l’inusable Jaurès.

    J’aurais aimé que, dans le présent article, Alain DUMAIT relève une erreur fondamentale de Nicolas SARKÖZY et de son Gouvernement : à savoir qu’en donnant la préférence au P.S., et, surtout, en s’abstenant massivement, les électrices et les électeurs, contrairement à ce qui est avancé par le Président n’ont pas voulu lui signifier qu’ils entendaient qu’il poursuive les "réformes". Et pas même signifié qu’ils trouvaient qu’elles n’avaient pas porté encore suffisamment leurs fruits.A propos de ces prétendues réformes, en se réunissant après le second tour des Municipales, des membres éminents de l’UMP se sont plaints, eux, que ces réformes n’en soient pas. Sans parler de leurs critiques sur certaines ouvertures …

    Le fond du problème, selon moi, est plutôt que les électeurs qui avaient voté "SARKÖZY" en avril et en mai dernier (et pas seulement ceux de la Droite nationale) et qui ont fait défaut les 9 et 16 mars ont voulu plutôt marquer à Nicolas SARKÖZY leur reproche de ne pas avoir tenu cette promesse essentielle (essentielle pour ceux qui ne voient pas les diifficultés du pays, ou ne veulent pas en entendre parler) d’AUGMENTER LEUR OUVOIR D’ACHAT. Promesse inscrite formellement dans le programme présidentiel, sans que Ncilas SARKÖZY ait le courage de dire que ce serait EN TRAVAILLANT PLUS POUR GAGNER DAVANTAGE. D’ailleurs comment les retraités pourraient faire pour voir leurs pensions sinon revalorisées, du moins maintenues en valeur de pouvoir d’achat, tout cela en travaillant davantages ?

    Mais j’imagine aussi que, parmi les électeurs qui se sont abstenus, une large majorité d’entre eux reprochent essentiellement au Gouvernement SARKÖZY/FILLON de les avoir fait rêver alors que,les nuages ne cessent de s’accumuler sur le "FRANCE TITANIC". Et ne ne pas avoir eu le courage de leur dire que l’heure était à la rigueur. On l’apprend aujourd’hui : Nicolas SARKÖZY (qui reprend la main ?) vient de l’indiquer : IL N’Y AURA PAS DE RIGUEUR. Sans doute parce qu’il craint les réactions du peuple. Mais aussi, parce que si plan de rigueur il devait y avoir, il devrait commencer par les dépenses de l’ETAT, et cela du sommet (l’Elysée, Matignon, les Ministères, les Administfations, les Collectivités régionales, départementales, communales, etc…. Et, comme pour mieux prouver qu’il n’est pas question de rigueur, il nomme quelques secrétaires d’Etat supplémentaires, lui qui s’était (auss) engagé à un "Gouvernement restraint". Comme s’il n’avait pas lui-même entendu son Ministre du Budger annoncer récemment qu’il manquait dans les Caisses de l’Etat la bagatelle de 38 milliards d’euro….

    Quant à reprendre en main l’UMP, outre qu’il lui faudrait en trouver le temps de la diriger (on le sait, si ce n’est pas lui qui dirige, rien ne marche !), je crains pour Nicolas SARKÖZY qu’il n’ait pas mesuré l’importance de la fronde qui gronde au sein de la Majorité. Un qui l’a bien compris et qui vient de laisser percer le bout de l’oreille, c’est Alain JUPPé. Tout aurélolé de sa belle victoire dès le premier tour à Bordeaux, celui qui a créé l’UMP a montré qu’il était prêt, disons … à donner ses conseils… Comme je l’ai écrit dans un "post" post publié par "Le FIGARO", il a sans doute le coeur à Bordeaux, mais sa tête est (déjà) à Paris. N’est-ce pas à Paris que se traite les affaires de l’UMP, mais aussi celle de l’ETAT ?

    Que Nicolas SARKÖZY s”entête à vouloir "garder le cap", comme il ne cesse de le répéter, à ne pas vouloir le "plan de rigueur" qui s’impose à tous les esprits lucides, et le Duc d’Aquitaine risque de passer pour le sauveur. Sinon celui du "FRANCE TITANIC" (qui s’en soucie d’ailleurs dans les Etats-Majors de droite comme de gauche ?), du moins de l’UM (EU) P comme le dit avec son accent médirional un autre vainqueur de dimanche, aujourd’hui trop décato pour manifester des ambitions nationales. 

    Il est à craindre pour Nicolas SARKÖZY que les nuages ne continuent à s’amonceler sur sa tête, en même temps que sur le pays qu’il a (avait) l’ambition de gouverner, que dis-je, de réfomer sinon de sauver. Et est aussi à craindre pour lui l’UMP ne traîne de plus en plus les pieds sur la voie de ses fausses réformes qui ne sont tout au plus que des réformettes… décidément, le pays est foutu, il n’y a plus de … godillots. Pas même pour donner de grands coups de pied dans le derrière de ceux qui le méritent !

           Cordialement, Jean-Claude THIALET

    19 mars 2008 à 17 h 55 min
  • EIFF Répondre

    Malgré l’ouverture à gauche, le course au vote communautaire, malgré la surenchère de la "droite" sur la diversité, la discrimination positive et les promesses d’islamisation ( constructions de mosquées…etc…), le parti du président super-star prend le boomernag en pleine figure et est séchement puni par les électeurs, rien d’étonnant, les compromissions et les trahisons finissent toujours par se payer. Et pour couronner le tout, une forte poussée des ligues d’extrême gauche ( parfois à +15% ).

    Certains nous donnent rendez-vous en 2012 pour juger des réformes de Sarkozy et apprécier le travail accompli ………. il est des domaines où l’on peut dès à présent faire un bilan, c’est la sécurité, l’immigration, la réforme de l’Etat et la politique étrangère. La sécurité : no comment, l’immigration : effrayant, la réforme de l’Etat : niet nada ou presque nada, la politique étrangère : le mélange des genres et le spectacle. Kouchner le socialo en néo-con atlantiste et Rama Yade en diva droitdelhommiste on a vu mieux, beaucoup beaucoup mieux, un Lellouche ou un Madelin auraient fait l’affaire.

     

     

    19 mars 2008 à 14 h 49 min
  • Anonyme Répondre

    Les électeurs de droite ont bien vu que sarko n’avait fait ni ne ferait aucune réforme aussi ont ils décidés ded’économider l’essence.

    Comme je l’avais déjà écrit sarko sera beaucoup plus performant pour couler l’UMP que le PS , il n’y a qu’a voir ce qui ce passe et ce qui s’est passé avec les législatives ou sarko (tva sociale oblige) à sabordé une puissante assemblée de droite.

    Tant que l’on n’aura pas touché le fond on ne remontera pas.

    19 mars 2008 à 12 h 53 min

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