Non, je ne pleure pas Chirac!

Non, je ne pleure pas Chirac!

Bon débarras! Ce qui restait de Jacques Chirac vient de disparaître.

Bien sûr, la foule immense des vierges illettrées, augmentée de celle de ceux qui ont partagé et profité de ses magouilles, va sangloter bruyamment en évoquant cet homme sympathique et chaleureux, gros mangeur, bon vivant, amateur de têtes de veau et de Corona, etc.

Bien entendu, par ignorance ou amnésie volontaire, on passera sous silence que c’est d’abord et avant tout le champion des trahisons en tout genre qui disparaît.

Tout le monde, en effet, a oublié la trahison de Jacques Chaban-Delmas en 1974 ou celle de 1981 lorsqu’il affirmait, la main sur le cœur, soutenir la réélection de Valéry Giscard d’Estaing et que, sur ses instructions et avec sa participation, tout l’appareil du RPR soutenait la candidature de François Mitterrand, un simple coup de fil aux sections du Parti suffisait à y recueillir des consignes claires et impératives!
Bien sûr, peu de gens se sont vraiment demandé en vertu de quels services occultes et peu reluisants (rendus par la France), l’ancien Président du Liban, Rafik Harari, lui avait prêté gratuitement un appartement de 380 m2 Quai Voltaire ou pourquoi, depuis quelque temps, François Pinault lui prêtait gracieusement un appartement rue de Tournon.

Un homme politique honnête ne devrait jamais accepter de tels cadeaux.

Combien savent également que, pour faire plaisir à son «grand ami», le Président tunisien Zine Ben Ali, Jacques Chirac avait très discrètement signé un décret (non publié au Journal officiel de la République française) qui transférait à la Tunisie les derniers biens qu’y possédaient des rapatriés qui ne les avaient évidemment pas volés – ceci pour une demi-bouchée de pain et sauf si les rapatriés manifestaient officiellement leur opposition à cette mesure volontairement laissée parfaitement occulte?

Un gros livre entier ne suffirait pas à résumer ses turpitudes financières sanctionnées, grâce à la complicité des juges, à seulement deux ans de prison (avec sursis évidemment) et ses combines électorales plus ou moins acceptées par un électorat minutieusement abusé.
Bref, nous venons de perdre «un saint homme»!

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Comments (5)

  • Alain PROTTE. Répondre

    Pas de doute, les obsèques de Chirac font penser à la scène finale des “tontons flingueurs”. Rien que du beau monde aux larmes de crocodile et une vieille cantatrice élogieuse, la Presse, ….qui chante faux. Audiard en aurait rêver.
    A la sortie, un casse-croute de circonstance et de bon goût : tête de veau froide et Kronenbourg. On enterre le “lézard premier” l’ambidextre qui savait être de gauche et de droite, en même temps. Le trop d’éloges à son sujet est révélateur de la qualité du monde politique et médiatique.
    Requiescat in pace, si possible, là c’est difficile à dire.

    2 octobre 2019 à 15 h 50 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      ” lézard premier ” ( bravo ) mais un vrai crocrodile dans le marigot [ politique ] et aussi fainéant que lui, à se dorer la pilule en attendant que de la chaire fraiche passe à portée de mâchoires ou de … queue

      3 octobre 2019 à 18 h 20 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    ” La grande défaite en tout c’ est d’ OUBLIER , ET SURTOUT CE QUI VOUS A FAIT CREVER , ET DE CREVER SANS COMPRENDRE JAMAIS jusqu’ à quel point les hommes sont vaches *** ”

    *** et ” FOURBES ” ajouterais je

    Louis-Ferdinand Céline dans ” Voyage au bout de la nuit ”

    N’ OUBLIONS PAS CHIRAC !

    2 octobre 2019 à 9 h 13 min
  • BRENUS Répondre

    Monsieur Pichard.
    Votre article est très méchant pour notre ex grand timonier (dont le gouvernail était desserré, d’ailleurs) . Je vous soupçonne de détester la tête de veau. Pourtant, comme le cassoulet, elle aussi produit du gaz. Songez quand même que ce grand homme nous a apporté le regroupement familial, lequel contribue tous les jours à régénérer notre vieux peuple “rancit” comme le dit un célèbre écrivain originaire de la grande Espagne, toujours prompt a cracher dans la soupe. Et qui va mettre la main au cul des vaches (et pas seulement elles d’ailleurs) maintenant ? Hein, je vous le demande.

    2 octobre 2019 à 1 h 50 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      le gouvernail desserré ?

      non bloqué tout à droite pour prendre tout à gauche

      6 octobre 2019 à 11 h 04 min

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