Non, le PS n’est pas un parti social-démocrate !

Non, le PS n’est pas un parti social-démocrate !

Les médias du système ont décidément l’art de la propagande.
À les entendre, le vote sur les motions socialistes serait un triomphe pour MM. Hollande, Valls et Cambadélis.
Tout d’abord, ce « triomphe » me semble tout à fait relatif.
La motion A, présentée par Jean-Christophe Cambadélis et soutenue par Manuel Valls, a obtenu 60 % des voix. Quand on connaît les scores de république bananière usuels dans les partis, il n’y a pas de quoi parader !

Mais, surtout, ces 60 % doivent s’entendre avec deux restrictions de poids.
Tout d’abord, seuls 131 000 militants à jour de cotisation pouvaient voter (car le PS a subi une impressionnante hémorragie de ses adhérents : plus de 40 000 l’ont quitté depuis 2012).
Et, ensuite, seuls 54,5 % des inscrits ont voté.

Ce qui signifie que moins de 43 000 militants socialistes (le cœur de l’électorat de François Hollande) ont voté pour la motion A.
Tandis que plus de 28 000 électeurs ont clairement refusé cette motion, sans parler de ceux qui n’ont pas voté et qui ne devaient pas non plus être des grands soutiens de la ligne politique Hollande-Valls-Cambadélis.

Franchement, je ne vois pas trop de quoi pavoiser.

D’autant moins que ce vote a été vidé de son sens. Martine Aubry, principale opposante à la ligne Valls, était signataire de la motion « officielle ».
Alors que doit-on comprendre ? Que les électeurs ont soutenu Manuel Valls ou Martine Aubry ? Ou encore Jean-Christophe Cam­badélis, dont personne ne sait, au juste, ce qu’il pense ?
Je ne vois donc là rien qui annonce un bouleversement politique.

Non, le PS n’est pas mûr pour une métamorphose en parti social-démocrate. Non, il n’est pas débarrassé de ses oripeaux archaïques de lutte des classes et de métissage laïque et obligatoire !
Si l’on veut vraiment se rendre compte de la ligne politique de ce parti malfaisant, il faut regarder, non pas ses discours, ni même les commentaires des journalistes complaisants, mais bel et bien les lois qui sont proposées.

Or, rien n’indique la moindre accalmie sur le plan fiscal. Rien n’indique la moindre accalmie sur le plan du laxisme judiciaire. Rien n’indique la moindre accalmie sur le plan de l’immigration. Il suffit de regarder Mmes Tau­bira et Vallaud-Belkacem, ou M. Cazeneuve pour constater que le PS reste un parti profondément anti-français et nullement de centre-gauche.

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