N’oublions pas les leçons de l’Histoire

N’oublions pas les leçons de l’Histoire

Nos chroniques s’attachent à expliquer les vérités trop souvent masquées de notre crise économique, financière, sociale et géopolitique. En ces semaines qui peuvent changer la face de la France, de l’Europe et peut-être du Monde, un retour à l’Histoire est un préalable nécessaire.

La guerre de 1914-1918 est issue d’un fait divers, l’assassinat d’un archiduc autrichien, entrainant un conflit mondial avec l’arrivée des Etats Unis et le démembrement des deux empires autrichien et ottoman, démembrement dont nous payons encore aujourd’hui les conséquences.

La France ne s’est jamais relevée de cette guerre, avec son million et demi de morts qui explique la défaite de 1940. Mais que disait-on avant l’effondrement du 10 mai et l’invasion allemande ? « Tout va très bien madame la Marquise ». « Célébrons l’institution d’un Théâtre aux armées ». « Nous vaincrons, car nous sommes les plus forts ».

Déjà le duo politico-médiatique arrivait à nous faire croire que deux et deux faisaient cinq et que la terre était carrée.

Depuis cette date, l’information publicitaire a progressé à pas de géants et, devant notre crise qui a mis 25 ans à mûrir, les responsables avertis redoutent une rupture et même des ruptures du style 1929 ou 1940.

Nous nous devons aujourd’hui d’étudier le jugement d’un économiste anglais installé à New York, Bernard Connoly, ancien fonctionnaire européen, révoqué parce qu’il pensait que la monnaie unique sans gouvernance économique se révélerait un contre-sens. Il a publié un ouvrage reconnu par les spécialistes et au nom évocateur : « La sale guerre de la monnaie européenne ».Depuis 1995, il vend ses expertises entre 75 000 et 100 000 dollars et il est fort écouté. Résumons ses analyses :

« La politique actuelle qui conjugue prêts et austérité va déclencher des troubles sociaux. N’oublions pas que Grèce, Portugal, Espagne, Italie, ont connu des dictatures fascistes et des révolutions. »

Mais Bernard Connolly ne veut pas jouer les Cassandre, il voudrait éviter la catastrophe économique et sociale qu’il estime possible.

L’euro a en effet servi de morphine aux nations cigales durant dix ans, la France, la première, ayant déjà abandonné les critères de bonne gestion depuis 1974.

Rappelons les chiffres de 1974, encore une fois :

  • Balance commerciale équilibrée.

  • Industrie représentant 25 à 30 % du PIB.

  • Prélèvements limités à 37 % du PIB.

  • Dette inexistante.

  • Budget en équilibre.

  • Chômage à 5 %.

Après 25 ans de laxisme, la minute de vérité approche et nous nous trouvons devant la situation de Madame du Barry devant l’échafaud : encore un moment, madame Merkel.

Où est l’espérance ? Cest que l’explosion de l’euro ne peut laisser l’Allemagne intacte, car elle ne restera pas un îlot de prospérité dans un océan de désastre.

Lucidité et détermination doivent présider les décisions franco-allemandes et les décisions européennes. Les faux semblants ont fait leur temps : la poudrière de la dette est dans les mains de l’artificier allemand.

Ne renouvelons pas les erreurs de 1870 et de 1914. Retenons les leçons de l’histoire.

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Comments (5)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    @ Daniel
     
    merci de partager avec certains ce qui manque à beaucoup … la lucidité
    à croire que l’humanité n’est faite que de prébendiers , ce que je crois !

    29 février 2012 à 10 h 01 min
  • Daniel Répondre

    quinctius:
    "
    cette hécatombe européenne a été VOULUE par la "London connexion" , banquiers "américains" et "anglais " qui finançaient sans état d’âme les DEUX camps avant que de subvenir aux besoins de  …Lénine soi-même."

    Oui et si l’Histoire se répète à nouveau sous des formes adaptées à l’époque, c’est bien pour  assouvir les mêmes BARBARES. Ce ne sont pas les marchés qui s’imposent aux politiques mais bien la puissance financière d’une caste organisée pour orienter les décisions politiques qui devront générer des situations fructueuses, y compris des conflits sanglants.  Un simple jeu d’échecs où ces malades ne peuvent que gagner puisqu’ils peuvent tout acheter … sauf si les peuples retrouvent leur bon sens et se retournent contre leurs hauts dirigeants politiques avant qu’ils ne soient morts ou séniles. Pour l’exemple aux suivants.

    28 février 2012 à 21 h 11 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    Croire encore aujourd’hui ( comme à l’école ) que la "Grande Guerre" est la conséquence de l’assassinat d’un membre de la Famille Impériale d’Autriche " relève de la naïveté  la plus infantile … cette hécatombe européenne a été VOULUE par la "London connexion" , banquiers "américains" et "anglais " qui finançaient sans état d’âme les DEUX camps avant que de subvenir aux besoins de  …Lénine soi-mêmeet voici pourquoi votre vote bien-pensant fera TOUJOURS de vous les dindons de la farce  sanglante !

    28 février 2012 à 15 h 20 min
  • brinola Répondre

    Bayrou commence à préoccuper le système, d’où les attaques fielleuses dirigées contre lui. C’est bon signe. Il rappelle beaucoup de vérités sans poser la main sur son cœur en écartant les doigts, ce qui ne se fait pas en France et ne serait d’aucun effet devant un tribunal . Si les électeurs éloignent de l’Elysée la peste et le choléra, le pays a des chances de se relever, sinon ce sera le malheur sous des formes très prévisibles.

    28 février 2012 à 9 h 32 min
  • Daniel Répondre

    "Nous nous devons aujourd’hui d’étudier le jugement d’un économiste anglais installé à New York, Bernard Connoly, ancien fonctionnaire européen, révoqué parce qu’il pensait que la monnaie unique sans gouvernance économique se révélerait un contre-sens. Il a publié un ouvrage reconnu par les spécialistes et au nom évocateur : « La sale guerre de la monnaie européenne ».Depuis 1995, il vend ses expertises entre 75 000 et 100 000 dollars et il est fort écouté".

    Un fonctionnaire est par son choix un irresponsable et peut tout à loisir avoir des idées.  Qu’il vende particulièrement cher aujourdhui ses idées  ne démontre pas que ses idées sont justes. Ni  qu’il est meilleur que ceux qui pensent l’inverse et vendent également leurs convictions le plus cher possible. Seuls ceux qui font des garanties écrites sur leurs ventes sont crédibles.  Vendre 750000 à 10000 dollars ce que n’importe quel paysan sait par simple honnêteté implique plutôt de douter du niveau de valeur du bonhomme qui a besoin de telles compensations pour "penser"!.  Evitons de parler de ceux qui achètent.

    27 février 2012 à 20 h 48 min

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