Nouvelles unités de police dans les quartiers sensibles

Nouvelles unités de police dans les quartiers sensibles

Pour la douzième fois depuis qu’il a pris les rênes du ministère de l’Intérieur, Brice Hortefeux s’est rendu jeudi en
Seine-Saint-Denis. Avec une annonce hautement symbolique: la création de 26 nouvelles unités territoriales de quartier (Uteq) en France. Les Uteq? Ce sont ces formations implantées aux
abords des cités sensibles, composées essentiellement de policiers volontaires et dont la mission consiste à assurer une présence dissuasive, tout en permettant d’identifier et d’interpeller les
délinquants. Une police qui connaît son quartier, en somme. Mais surtout une police qui en profite pour agir, ne laissant aucune zone dans l’ombre, intervenant beaucoup la nuit, à l’heure où
sortent les voyous, au lieu de s’afficher essentiellement le jour.

 

 

 

C’est en cela qu’aux yeux de la droite elle se distingue de la «police de proximité» des années Jospin, cette «pol-prox»
généreuse dans son principe (on se souvient des policiers jouant au football au pied des barres d’immeuble à Toulouse), mais dont l’efficacité a pu être mise en cause au vu des résultats obtenus:
entre 1997 et 2002, les crimes et délits avaient augmenté de près de 15%, passant la barre historique des 4 millions de faits, alors que les violences avaient crû de
40%!

Quand les 26 unités supplémentaires promises par Brice Hortefeux seront créées, il y en aura donc 60 en France. Certaines
seront installées en Seine-Saint-Denis, qui en compte déjà trois. C’est d’ailleurs dans ce département que les premières Uteq ont vu le jour, le 14 janvier 2008, sous l’impulsion de Michèle
Alliot-Marie.

Mais voilà: le gouvernement a gelé l’an dernier l’expérience des Uteq, faute de crédits suffisants. Arguant de la
nécessité d’évaluer cette police consommatrice en effectifs, il a finalement décidé de relancer la machine. Le Figaro

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