On ne lit plus rien…

On ne lit plus rien…

C’est le blues à l’ancienne direction du livre du ministère de la culture : la direction n’est plus qu’un service. Dans un ensemble qui fait la part belle aux médias et ne retient même plus le mot livre dans son acronyme…

Sur 50 personnes, dix sont parties ou vont partir. Les vieux combattants s’accrochent. Depuis les années 80, ils ne connaissent que des désillusions : baisse constante du nombre de vrais lecteurs de livres, du nombre de livres lus par les lecteurs, crise (ou plutôt cancer) de la presse, tous les voyants sont au rouge.

Chaque ministre depuis Jack Lang se prend pour le sauveur. Puisque les événements nous échappent, feignons de les commander : événements festifs, intermittents du spectacle, discours sur la culture, tout est bon pour faire croire que la bête vit encore, puisqu’elle bouge.

La réalité est bien plus sinistre, au point de créer des catégories lors des grandes enquêtes sur la lecture afin de masquer la décadence. Ainsi a été créée sous Jack Lang la catégorie de lecteurs qui ont lu plus de zéro livre dans l’année, mais moins d’un. Cela permettait de diviser par deux le nombre de personne n’ayant pas lu de livre dans l’année…

A ce point de raffinement statistique, on se dit qu’il vaudrait mieux fermer la boutique plutôt que de se gargariser de résultats dont chacun sait qu’ils sont faux et de débattre sur de fausses informations. Chacun voit bien dans son entourage élargi qu’à part quelques exceptions, les gens lisent de moins en moins, de moins en moins de livres, et parmi les livres, de moins en moins de classiques, que même l’école a abandonné.

Alors le service écrit des rapports sur la lecture numérique et continue à croire à la presse… autant dire que le ministère n’a aucune prise sur la réalité quotidienne des Français et se contente de maintenir en vie un appareil de propagande dont le discours masque tan bien que mal la réalité.

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Comments (3)

  • Gilbert Répondre

    Décidément depuis 30 ans ,tout fout le camp : conclusion , il faut en finir avec les socialistes et les pseudo-socialistes que sont Sarkozy et tous ses sbires ….

    28 février 2011 à 12 h 45 min
  • doe jane Répondre

    fermez les réseaux multimédia et les lecteurs retourneront qui à la bibliothèque, qui à la librairie !

    28 février 2011 à 8 h 50 min
  • benoit Répondre

    Tout cela est dû à certaines instances de l’EN , qui a balayé l’étude de la grammaire , l’apprentissage de nos classiques,les fiches de lecture , les textes classiques à apprendre par coeur , bref , c’est plus interessant de parler de la planète , de suivre la coupe du monde , nous nous sommes sabordés parce que les parents ont mis leur nez dans l’EN à tel point que ce sont eux qui décident du passage d’une classe à une autre !! les parents ne lisant pas ,pourquoi les enfants liraient-ils ?? et en plus certains professeurs de lettres achètent la paix “sociale” de leur classe , en ne faisant lire que ce qui plaît aux élèves !! cette descente aux enfers a commencé depuis les années 80!!

    28 février 2011 à 8 h 17 min

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