Oui, il faut libérer les entreprises françaises !

Oui, il faut libérer les entreprises françaises !

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Les syndicats patronaux appellent, cette semaine, à une grande mobilisation pour libérer l’entreprise. Cela suscite, pour l’heure, une indifférence goguenarde des médias, quand ce n’est pas un cri d’indignation devant « ces patrons qui en veulent toujours plus ». Il est certain que les patrons ont, en France, l’image de nantis qui ne cessent de demander des baisses de charges, se gavent de dividendes et refusent toute hausse de pouvoir d’achat à leurs salariés.

Cette image est principalement due au quasi monopole de l’extrême gauche au sein des « grands » médias. Toutes les enquêtes montrent que les journalistes votent massivement à gauche ou à l’extrême gauche. L’une des dernières enquêtes, réalisée par Robert Ménard en 2012, avait montré que 74 % des journalistes interrogés avaient voté Hollande au deuxième tour de la présidentielle. Ils avaient même été 19 % à voter Mélenchon au premier tour, plus que pour Sarkozy (18 %).

Mais l’imprégnation des idées marxistes n’est pas seule en cause. Il faut aussi dire et redire que la réalité des entreprises françaises, ce n’est pas le CAC40, mais les PME : 99 % des entreprises françaises sont des PME (moins de 250 salariés) et 92 % des TPE (moins de 10 salariés).

Il existe bien des différences entre les multinationales et les TPE. La principale, c’est que presque toutes les multinationales sont gérées par des salariés qui ne sont pas responsables de leurs échecs, contrairement aux « vrais » patrons. En la matière, rappelons l’exemple caricatural de Jean-Marie Messier, pur produit de l’oligarchie technocratique qui s’était retrouvé à la tête d’un immense groupe privé, Vivendi, sans avoir jamais montré la moindre aptitude à diriger une entreprise et avait entraîné son groupe dans une course folle au gigantisme, avant de l’abandonner criblé de dettes.

Autre différence de taille, les multinationales ont toutes sortes de collaborateurs aptes à saisir les aubaines réglementaires ou fiscales. En conséquence, les innombrables « aides aux entreprises » servent principalement à de grosses sociétés qui emploient de moins en moins de personnes en France et y paient fort peu d’impôt puisque leurs bénéfices sont majoritairement à l’étranger. Tout alourdissement des charges nous approche ainsi un peu plus d’une situation où les petites entreprises auront disparu. Cette situation serait catastrophique pour l’emploi et la cohésion sociale. Elle serait même sans doute insurrectionnelle.

Ce qui explique la convergence d’intérêts entre les grands groupes et l’extrême-gauche (je rappelle que les mouvements révolutionnaires du XXe siècle, qu’ils soient national-socialistes ou marxistes-léninistes, et maintenant islamistes radicaux, ont tous été largement financés par des magnats de Wall Street ou de la City). Pour ma part, je suis un anti-communiste résolu. Je suis donc favorable à la diffusion le plus large possible de la propriété. Y compris la propriété des entreprises. Plus il y aura de petites entreprises, mieux notre pays se portera.

Il faut donc faciliter la vie des petites entreprises. Ce qui implique effectivement de les « libérer ».

En matière de charges fiscales et sociales, je serais très favorable à ce que l’État reprenne ses quelque 140 milliards d’euros annuels d’aides aux entreprises et les remplace, à l’euro près, par des baisses de charges. Cessez donc de nous aider et fichez-nous la paix : c’est comme cela que nous créerons des emplois et non avec des usines à gaz comme le CICE !

Le problème, c’est que les petites entreprises sont très mal représentées. Le Medef est très largement sous l’influence des grands groupes et la CGPME, plus proche des patrons de petites sociétés, est trop soumise à l’influence du Medef.

Il faut donc que la CGPME soit nettement plus indépendante du Medef. Ou que les PME créent un autre syndicat indépendant. Ce qui implique de cesser de faire liste commune pour toutes les élections. Or, ces listes communes n’ont qu’un seul objectif : obtenir des places dans les organismes paritaires ou les chambres de commerce. Ces places étant pratiquement réservées aux syndicats dits « représentatifs », mécaniquement, l’alliance électorale s’impose. Mais comment voulez-vous que, comme patron de TPE, je me sente représenté par ceux qui sont censés siéger en mon nom à l’UNEDIC ou à la Sécu et qui s’accordent si facilement avec la CGT ?

Encore une fois, cessez de nous aider, libérez nos entreprises, diffusez la propriété et l’esprit d’entreprise et vous verrez, comme par miracle, l’emploi refleurir !

Guillaume de Thieulloy

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Comments (26)

  • Petone Répondre

    “Les entreprises ne créent pas l’emploi : elles « opèrent » l’emploi déterminé par la conjoncture. Si on veut de l’emploi, c’est à la conjoncture qu’il faut s’intéresser, pas aux entreprises”

    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/03/LORDON/50233

    11 février 2015 à 17 h 38 min
  • HOMERE Répondre

    A Jaurès pour la vie…..

    20 Mds de plus pour le Trésor Public en supprimant les crédits d’impôts,
    10 Mds des collectivités locales à économiser (trop peu)
    3 Mds de fiscalité écolo
    Passer la TVA de 19,6% à 21% ( 8 à 10 Mds) moyenne européenne,
    Augmenter la CSG de 2 points (22 Mds)
    Elargir l’assiette de l’impôt sur les revenus (6 à 8 Mds) sur tous les revenus
    On arrive à 73 Mds alors que les charges représentent environ 100 Mds……la différence est compensée par les ressources tirées de l’augmentation des masses salariales en recettes sociales et par une réduction drastique des subventions aux collectivités et des réductions d’effectifs dans les corps régaliens de l’Etat

    9 décembre 2014 à 16 h 54 min
  • HOMERE Répondre

    La marge brute c’est le résultat net d’impôts et de charges affectée à l’investissement et aux actionnaires,la marge restante est la marge nette.Les PME n’ayant pas toujours d’actionnaires disposent d’une marge affectée à l’investissement et donc théoriquement plus importante en % du CA qu’une grande entreprise.Là ou le bat blesse c’est la part du CA à l’exportation qui est en France en moyenne de 30% du CA pour les PME……50% à 60% en moyenne en Allemagne……alors,pourquoi donc les patrons français sont si mauvais à l’export? pas de stratégies,pas de support commercial,pas de pugnacité sur les marchés,trop motivés par le marché national,pas de rachat d’entreprise étrangère,pas de participation aux manifestations extérieures,amateurisme et insuffisance dans la rigueur des projets,suivis inconsistants, publicité inexistante,% de la marge accordée à l’export trop faible….etc……
    Personnellement,je suis pour zéro aide au patrons…mais aussi pour zéro charge dès lors que les investissements soient proportionnés et affectés au développement strictement en équivalence avec les charges ainsi supprimées……je l’ai déjà dit,mais je le répète !!

    8 décembre 2014 à 12 h 39 min
    • Jaures Répondre

      Le souci est que les charges devront être compensées par le contribuable.
      Sauf à supprimer des prestations. Dans ce cas il vous faut dire lesquelles et pour quel montant.

      8 décembre 2014 à 13 h 01 min
      • HOMERE Répondre

        C’est déjà le cas….pire,on pratique les deux( baisse des charges et aides) mais on ne sait pour quel résultat.Les prestations n’ont rien à voir dans cette affaire comme celà est la cas actuellement.

        9 décembre 2014 à 8 h 20 min
        • Jaures Répondre

          Alors comment compenserez-vous votre “0 charges” si vous ne touchez ni aux prélèvements, ni au prestations ?

          9 décembre 2014 à 13 h 54 min
  • BRENUS Répondre

    Pour se “libérer”, les entreprises françaises n’ont qu’un seul moyen. Pour celles qui le peuvent, naturellement; Se délocaliser et ne laisser un France qu’une façade commerciale faisant même facturer depuis l’étranger. Ainsi pas de palabres sans fin avec des jojos qui ne pensent qu’a vous niquer alors que vous les nourrissez. Vous paierez des impots ailleurs, soit, mais raisonnables et n’aurez pas à vous courber devant des charlots qui n’ont jamais rien foutu de leur vie que vivre a vos crochets. Ils pourront continuer leur prêche sans le désert à tous les sens du terme (y compris africain qui aura submergé ce territoire avec leur complaisance).

    4 décembre 2014 à 17 h 40 min
    • Jaures Répondre

      Ami Brenus, les impôts non acquittés par les entreprises qui pratiquent l’optimisation fiscale vous retomberont dessus soit en taxes, soit en services supprimés, soit en pensions rognées.
      Souhaiter le pire pour calmer sa rancoeur ne vous met pas pour autant à l’abri de ses éventuelles conséquences.

      5 décembre 2014 à 17 h 10 min
  • David Répondre

    On constate que Mr Jaurès ne connait pas grand chose de la gestion d’entreprise. Oui il faut libérer l’entreprenariat, et valoriser le travail. La gauche et la fausse droite entretiennent le chômage, et aujourd’hui, ils sont en train de tout faire pour créer un génocide des futures générations en tuant l’éducation nationanle. Supprimer le système de noatation, c’est empêcher tout développement de l’esprit de compétition, de la performance, de l’exellence, et donc du travail. On prépare les enfants à la paresse et à la volupté. De quoi vivront-ils, en ayant de surcroit comme héritage le poids de la dette laissée par nous même ?

    4 décembre 2014 à 14 h 34 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      je ne sais plus qui *** disait assez justement : … ” de nos jours l’ hédonisme à remplacé l’ effort ” … @ Jaurès est un … hédoniste ( parmi de nombreux autres ” péchés ” capitaux ! )

      *** J. – L. Ferry je crois

      4 décembre 2014 à 14 h 44 min
    • Jaures Répondre

      David, ce que vous dîtes ne se vérifie pas. Les pays Scandinaves n’utilisent la notation chiffrée qu’au collège. Leurs résultats sont-ils plus mauvais qu’en France ?
      De plus l’utilisation des notes chiffrées est totalement différente selon les pays. En Suisse on note sur 6. Au Japon sur 100. En Finlande, la note ne peut être inférieure à 4/10.
      En Norvège les collégiens peuvent négocier leur note…

      Ce qui amène à la paresse, c’est beaucoup plus le découragement que l’absence d’esprit de compétition.
      Que l’on réfléchisse sur les notes est intéressant mais c’est là un épiphénomène dans la réussite scolaire en regard de l’environnement culturel et social de l’enfant.

      5 décembre 2014 à 16 h 16 min
  • Jaures Répondre

    “En matière de charges fiscales et sociales, je serais très favorable à ce que l’État reprenne ses quelque 140 milliards d’euros annuels d’aides aux entreprises et les remplace, à l’euro près, par des baisses de charges”.
    Sauf qu’aucune entreprise ne demande cela.
    Par exemple, les buralistes: ils bénéficient de 2,6 milliards d’aides publiques. Croyez-vous qu’ils accepteront que cette manne soit diluée dans une baisse générale des charges profitant à tout le monde ?
    Même les TPE ont des intérêts divergents et une capacité revendicative inégale.

    3 décembre 2014 à 17 h 52 min
    • Jacky Social Répondre

      @Jojo-mayonnès: on s’en fout des buralistes. “Aucune entreprise ne demande cela”. C’est archi-faux.

      3 décembre 2014 à 19 h 46 min
    • Jean-Pierre Répondre

      Moins l’état “aiderait” les entreprises et financerait ses millions de jojos parasites inutiles, tout ça aux frais des entrepreneurs, mieux la France se porterait.

      4 décembre 2014 à 13 h 01 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      vous ” fumez ” ? ou ( et ) quoi ? les ” buralistes ” ne sont pas une ” entreprise ” mais une activité monopolistique donc en grande partie protégée et maintenant concurrencée par la contrebande des maffia très largement exogènes et par la concurrence dans l’ U.E. Pourquoi prenez vous toujours de ” mauvais ” bons exemples ? ils gagnent UN PEU PLUS que vous ? et vous en êtes envieux comme DOIT l’ être tout ” bon ” socialiste dans ce cas de figure ?

      4 décembre 2014 à 14 h 53 min
      • Jaures Répondre

        Moi ? Envier un buraliste ?
        Rien que pour lire cela ça vaut le coup de fréquenter ce blog.
        Les entreprises qui reçoivent des aides sont légion. Les agriculteurs, par exemple, mais ce ne sont peut-être pas des entreprises selon vous.
        Les entreprises ne souhaitent pas que l’on remplace les aides par des baisses de charges mais cumuler aides et baisses de charges.

        5 décembre 2014 à 12 h 50 min
        • Rouletabille Répondre

          Diantre jaurès! Avec toutes les aides que reçoivent nos entreprises elles devraient être florissantes.
          On ne comprend pas bien pourquoi ces slauds de patrons ne veulent pas atteindre 50 salariés, voire 20 pour les TPE.
          On ne comprend pas pourquoi la marge de nos entreprises est l’une des plus basse de l’UE, et par voie de conséquence n’investissent plus.

          Ah, oui! J’y suis. Ils envoient les copieuses subventions qu’ils reçoivent dans un paradis fiscal.

          Salauds de patrons je vous dis!

          6 décembre 2014 à 10 h 14 min
          • euréka

            Les patrons de PME sont obsédés par la trésorerie, raison pour laquelle ils répugnent à réinvestir leurs bénéfices dans la R&D. Et puis à force d’être mis sous pression par le code du travail qui change sans arrêt, je comprends qu’ils aient perdu toute confiance … Ils sont à la merci de règlementations pondues par des ploucs et sont obligés de jouer serré.
            Oui la phobie administrative ça existe bien. En France.

            “Libérer les patrons” ne servirait pas à grand chose tant les mauvais plis sont pris. Ce sont les mentalités qu’il faut changer.
            Lors du dernier débat télévisé qui a mis aux prises Mélenchon et un chef d’entreprise, le hérault du Front de gauche s’est montré particulièrement odieux.
            Un type pareil n’a rien à faire en politique puisqu’il n’écoute même pas les doléances de ceux qu’il a en face de lui..
            Le patron lui expliquait qu’il était à trois mois près pour risquer une embauche, sous les sarcasmes de Mélenchon.

            8 décembre 2014 à 1 h 56 min
          • Jaures

            La marge des entreprises n’est pas une donnée déterminante.
            Les entreprise italiennes ont l’un des plus fort taux de marge d’Europe. Cela ne l’empêche pas d’être en récession et d’afficher plus de chômeurs qu’en France. On voit par ailleurs que les entreprises avec un fort taux de marge ne sont forcément celles qui investissent ou embauchent le plus.

            Ce qui compte c’est ce que l’on fait de cette marge. Si l’on néglige l’investissement et la formation, quel que soit le taux de marge, l’entreprise ne se développera pas.

            8 décembre 2014 à 10 h 03 min
          • [email protected]

            à @ Jaurès

            les” Patrons ” font ce que bon leur semble de leur ” fric ” … si vous voulez être un ” salarié ” moralement épanoui créez votre propre entreprise ! que ne le faites vous ? et, surtout, pourquoi ne le faites vous pas ? à vous lire, il me semble entendre mon gendre socialiste vaniteux, présomptueux, envieux et geignard et toujours à la recherche de quelqu’ un à parasiter

            8 décembre 2014 à 12 h 47 min
          • Jaures

            Mais bien entendu que les patrons font ce qu’ils veulent de leur argent !
            Mais s’ils n’investissent pas et s’ils ne forment pas leurs salariés, qu’ils ne se plaignent pas de voir leurs marges diminuer ou les concurrents leur tailler des croupières.

            8 décembre 2014 à 12 h 55 min
        • [email protected] Répondre

          mon pauvre @ Jaurès vous êtes vraiment plus stupide et hypocrite que je ne le pensais ! oui ,envieux comme il n’ est pas possible de l’ être , en plus d’ avoir une si haute estime de soi et un si grand mépris pour celui qui veut être libre, indépendant et responsable de lui-même : indignez vous, lamentez vous cela nous réjouit l’ esprit

          8 décembre 2014 à 12 h 54 min
          • Jaures

            Apparemment, c’est vous qui vous plaignez.
            Où avez-vous trouvé des propos “envieux” chez moi ?
            Et envieux de quoi ?
            Ne pensez pas que tout le monde fonctionne comme vous.

            8 décembre 2014 à 12 h 58 min
  • DESOYER Répondre

    Ce qui nous manque par-dessus tout, comparativement à l’Allemagne, ce sont des moyennes entreprises entre 50 et 1000 personnes, susceptibles d’exporter (cf. notre déficit commercial).

    3 décembre 2014 à 17 h 16 min
    • [email protected] Répondre

      c’ est un constat ; que proposez vous encore sept années de socialo-chiraquisme ?

      8 décembre 2014 à 12 h 56 min
    • euréka Répondre

      Moi je constate tous les jours que de plus en plus de patrons de PME s’en fichent, deviennent des opportunistes, n’ont plus confiance en ce pays et refusent d’investir.
      Le patron à l’ancienne qui prend des risques et cherche à se développer, se fait de plus en plus rare.
      Il y a bien une “résistance” contre le système étatocommuniste qui s’amplifie.

      Vrai ou je rêve ?

      8 décembre 2014 à 14 h 28 min

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