Pandémie : l’heure du bilan

Pandémie : l’heure du bilan

Au moment où la crise sanitaire semble en bonne voie de disparition, il convient de tirer les enseignements de ce que les Français ont vécu depuis trois mois.

Concernant la gestion de la crise par le gouvernement, le bilan est, pour rester poli, très médiocre.

Le pouvoir a d’abord brillé par son inertie au moment où l’épidémie sévissait en Chine et qu’il fallait prendre les premières mesures de sécurité.

Puis ce fut une suite de mensonges sur la dangerosité du virus et l’efficacité des masques.

Suivirent une série de mesures édictées puis annulées dans une véritable cacophonie gouvernementale.

Ensuite, on nous imposa un confinement policier avec distribution à tout va de contraventions.

Enfin, nous avons eu droit à quelques explications fumeuses concernant le manque de respirateurs artificiels, de masques et de tests de dépistage.

Même si les gouvernements précédents ont aussi leurs parts de responsabilité dans les carences de cette gestion, nous avons eu la confirmation que nous étions dirigés par un président et des ministres peu crédibles, pour ne pas dire amateurs.

Certes, gérer une crise sanitaire comme celle que nous venons de vivre, avec toutes ses inconnues, n’était pas une chose aisée pour un gouvernement, mais d’autres pays, sans grands discours, ont mieux réussi dans cet exercice difficile.

Autre enseignement : celui de la soumission et de la docilité du peuple français. Nous avons assisté à quelque chose d’affligeant : comment, en brandissant le spectre de la peur, un gouvernement pouvait asservir et réduire au silence tout un peuple.

Avec la complicité des médias et l’apparition chaque soir à la télévision d’une sorte de croque-mort venant annoncer le nombre de décès quotidiens, le gouvernement a réussi à provoquer une panique générale.

Je pensais que les Français étaient un peuple de rebelles refusant de se faire manipuler. Je me suis trompé.

Les Français ont accepté de se faire séquestrer durant deux mois sans piper un mot, sans aucune réaction de rejet, la peur ayant anéanti totalement tout esprit de rébellion.

Et les Gilets jaunes, où étaient-ils ? Disparus, évaporés.

Cela laisse rêveur et peut expliquer comment un dictateur arrive à soumettre un peuple et à prendre le pouvoir.

Cette soumission était d’autant plus étonnante que l’efficacité du confinement, de la manière dont il fut imposé en France, n’était pas prouvée et que les pays comme la Norvège, la Finlande, l’Autriche et la Suisse, qui avaient choisi la solution du semi-confinement sans contrainte, font partie des pays qui ont enregistré le moins de décès.

D’ailleurs, il est fort possible qu’en fin d’année, lorsqu’on comptabilisera le nombre total de décès, ce nombre ne soit pas beaucoup plus élevé que celui des années précédentes.

Mais le confinement aura eu comme résultat d’avoir ravagé l’économie française et creusé encore davantage la dette.

Enfin, on ne peut passer sous silence les incohérences du déconfinement progressif où on a vu fleurir les contraintes les plus stupides que l’on puisse imaginer.

Exemple : « Vous pouvez faire du vélo en groupe, mais en gardant une distance de 10 mètres entre chaque cycliste. »

Et puis, l’autorisation de se déplacer dans un rayon de 100 km autour de son domicile. Pourquoi pas 150 ou 200 km ? Et comment calculer 100 km à vol d’oiseau lorsqu’on prend sa voiture ?

Et que penser de l’obstination à laisser les parcs et jardins fermés, alors qu’à Paris, jeunes et familles s’agglutinent sur les bords de la Seine et le long du Bassin de La Villette ?
Mais la palme de la bêtise revient sans doute à l’ouverture des plages où l’on avait le droit de marcher, mais surtout pas de s’asseoir. Quant à certaines plages de la Côte d’Azur, il fallait réserver sa place de 4 m2 pour pouvoir bronzer sur le sable ! Dans ces conditions je préfère garder ma face de craie.

Bref, cette pandémie nous aura apporté plein d’enseignements. Espérons qu’ils pourront servir à quelque chose si une autre crise sanitaire devait arriver.

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Comments (11)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    Bruno Retailleau dans l’ entrevue qu’ il vient de donner au ” J.D.D. ” devient, en tout cas pour moi, de plus en plus intéressant ; il est vrai que dans son texte je retrouve à peu près toutes mes idées ; j’ y apprend aussi qu’ il avait voté CONTRE le traité de Lisbonne de Sarkozy et en plus … ce n’ est pas un caractériel

    14 juin 2020 à 12 h 11 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      addenda

      militants des ” Républicains ” des ” 4Vérités ” épargnez vous, épargnez nous, la candidature de Baroin à la présidentielle, que met sur orbite cet imbécile de Jacob , cette moule accrochée à son rocher chiraquien

      14 juin 2020 à 12 h 18 min
  • PsykoSexuel Répondre

    Un détail que Marcel Comtesse à omis dans son article à savoir que des français se sont conduits de façon indignes en pratiquant la délation au sujet de personnes atteints de ce virus.Cela ne vous rappelle t-il rien?

    9 juin 2020 à 11 h 29 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Omer:
    élection du RN, guerre civile…

    C’est une possibilité, d’ailleurs Ivan Rioufol qui n’est pas une tête brûlée en a fait un livre “La Guerre Civile qui vient”. Ce livre est sorti il n’y a pas trop longtemps.
    Les élections présidentielles françaises auront lieu en 2022, sauf imprévu. Le sujet n’est donc pas encore d’actualité.

    Aussi impressionantes que peuvent être les manifestations de ces derniers jours pour une cause qui n’est pas la nôtre elles seront bientôt éclipsées par ce qui nous attend.
    Le confinement de millions de personnes et la fermeture temporaire de milliers d’entreprises ont laissé des traces qui ne sont pas encore toutes visibles. Ce que l’on voit et ce que l’on ne voit pas (encore), aurait dit F.Bastiat.

    Quand la pauvreté et la faim tenailleront des millions de gens, il est à craindre que la rue ne soit l’ultime exutoire. Il ne sera pas bon de chausser les souliers du pouvoir dans des temps pareils.
    Et certains regretteront d’avoir fanfaronné “Venez me chercher!”.

    Ce scénario qui ne présage rien de bon pourrait déjà se dérouler en partie cet automne après l’euphorie des vacances d’été 1). Il suffirait que le virus chinois se mette aussi de la partie pour que cela se termine en catastrophe majeure 2).

    1) après le “circences” le “panem”, merci le petit Jésus.
    2) les caisses étant vides il n’y a plus rien à redistribuer.

    5 juin 2020 à 9 h 36 min
    • vozuti Répondre

      si macron est renversé,les médias appelleront un homme providentiel à venir sauver la france de la “menace d’extrême droite”. un homme d’expérience,un sage qui a toujours combattu le fn,”le seul qui peut sauver le pays de la guerre et de la désolation”…et je paris que l’heureux élu des médias sera juppé,comme en 2017,lorsque les médias avait sorti fillon.
      et il y a de très fortes chances que le tour de macron approche.les médias vont le sortir et ils supplieront juppé de venir “sauver le pays”.

      5 juin 2020 à 14 h 06 min
      • HansImSchnoggeLoch Répondre

        Juppé?
        Il faudra au préalable transformer l’Elysée en EHPAD.
        Mais pourquoi pas, le contribuable paiera peu importe ce que cela coûtera.

        5 juin 2020 à 20 h 01 min
      • Pnfo Répondre

        Bonjour Vozuti. Ne risque-t-on pas plutôt avoir la bataille des deux M au second tour des présidentielles : Marine-Mélenchon ? Dans ce cas, ça risque d’être une fuite dans la gueule du loup… Bien à vous.

        13 juin 2020 à 21 h 10 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Les électeurs qui ont voté pour cette équipe de bras cassés au pouvoir devraient se promener en sacs de jute.
    Mais comme toujours “c’est la faute à personne ou à pas de chance”.

    Pour revenir sur terre il faudra déjà éliminer l’équipe actuelle légalement, c’est à dire par un vote.
    C’est une valse à 3 temps.

    Le seul opposant crédible pour le moment est le RN et sa dirigente MLP.
    Or ce parti a un défaut sur le plan économique mais dans la situation actuelle on ne peut pas se permettre d’être trop regardant.

    Les pas de la valse.
    a) voter RN
    b) empêcher par des lois adéquates aux sortants actuels de se se recaser dans des “fromages” de la république.
    Un petit stage de rangement de palettes au Ldl ou à la supérettes du coin ne leur fera pas de mal. Au tarif du SMIC bien sûr.
    c) rééduquer le RN sur le plan économique.

    3 juin 2020 à 9 h 40 min
    • OMER DOUILLE Répondre

      Il me semblerait plus sage de reprendre le classement du pas de la valse et de passer C en A, sinon c’est le désastre assuré.

      4 juin 2020 à 0 h 04 min
      • HansImSchnoggeLoch Répondre

        Je ne suis pas spécialiste de la graduation de l’échelle du pire. À mon avis quand on a atteint le pire il faut essayer d’en sortir au plus vite par tous les moyens.

        Ma valse à 3 temps inclue le pas b) qui est certainement le plus important des trois.
        Le pas a) permettrait d’y accéder, car le RN n’est pas encore affecté par la maladie du “copinage ” 1) et pourrait donc voter des lois adéquates.
        Un type comme Moscovici à la limite de l’âge attalien et à qui vient d’être cédé un bon fromage bien mou préfigure mal le temps “d’après”2) tant vanté par les “pipoles” de toutes sortes.

        Dans l’urgence les états d’âme devraient être rélégués au second plan.
        Restons pragmatique, le RN n’a pas encore servi, faut-il pour autant le condamner d’avance?
        Les villes où il est établi sont-elles mal gérées?
        Y aurait-t’il une alternative avec la droite classique?

        1) recyclage des déchets politiques par leurs potes aux manettes.
        2) un retour à l’âge des cavernes serait une vraie avancée sociale surtout pour les “pipoles”.

        4 juin 2020 à 10 h 57 min
        • OMER DOUILLE Répondre

          Très sincèrement, Hans, le R.N. dans sa configuration actuelle, c’est mission impossible pour la présidentielle.
          Et si, d’aventure et par on ne sait quel miracle, il arrivait premier aux élections, ce serait la guerre civile, poussée à outrance par les antifas et autres saloperies, par tous les “colons” exotiques, ainsi que par nombre de d’idiots blancs qui ne rêvent que de s’autodétruire.
          Le modèle US est en marche et, sans tarder, vous verriez comme dans certaines villes US des groupes wasp à genoux, les mains en, l’air face aux blacks méprisants demander pardon pour un crime qu’ils n’ont pas commis, un chef de la police en tête, c’est tout dire.
          On se demande d’ailleurs pourquoi ils n’ont pas d’abord tombé le pantalon, la culotte, le slip ou le string sur les chevilles et se présenter fesses en avant.
          Une âme charitable devrait leur offrir des pilules de cyanure à prendre d’urgence.
          Vous pouvez visualisez le clip sur youtube : c’est pitoyable.
          D’ailleurs, à voir les manifs pro Traoré à Paris et les petites nanas copiant servilement les autres connes américaines, je n’ai qu’une envie : leur crier suicidez vous et foutez nous la paix. La France a non seulement élevé des abrutis pareils, mais en plus, comme une vieille fille, elle élève les enfants des autres qui, en bientot, leur tomberont dessus.
          Au fait, dans notre pays taxé de “raciste” par les racisés, a t on jamais vu une seule manif contre les 7 assassinats de femmes blanches (curieux pas de couleurs) – sans compter les agressions non mortelles – de ce brave Guy Georges, fils d’un afro-américain.
          Black live matter : O.K. But White women live matter too. No?

          5 juin 2020 à 1 h 25 min

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