Pass sanitaire et libertés publiques

Pass sanitaire et libertés publiques

Le 12 juillet dernier, le président de la république a annoncé la mise en place progressive du « pass sanitaire » au cours de l’été et la vaccination obligatoire pour les personnes au contact de personnes vulnérables.

Très astucieusement, les communicants de LREM ont disqualifié d’emblée les critiques en les qualifiant « d’anti-vax ».

Mais c’est ce que le jargon contemporain appelle une « fake news ».

Bien des personnes vaccinées manifestaient le samedi suivant contre le pass sanitaire – et, parmi celles qui n’étaient pas vaccinées, toutes n’étaient pas hostiles au principe même du vaccin, fût-il ce vaccin particulier qui fonctionne avec l’ARN messager (et n’est donc pas, à proprement parler, un vaccin).

Le problème des annonces d’Emmanuel Macron n’est pas principalement sanitaire, mais principalement politique.

Le premier problème, c’est qu’il est désormais absolument impossible de faire confiance à la parole publique et aux engagements les plus solennels de l’État français.

Voici quelques semaines, Emmanuel Macron, son gouvernement et sa majorité juraient, la main sur le cœur, qu’il ne serait jamais question d’obligation vaccinale. Le gouvernement avait même signé un texte officiel de l’Union européenne prohibant l’obligation vaccinale.

Paroles, paroles, paroles !

Les promesses n’engagent que ceux qui y croient et notre sémillant Jupiter est, quant à lui, parfaitement à son aise dans le mensonge assumé.

Un deuxième problème tient également aux engagements internationaux de la France. Je ne vois pas comment nous pourrons appliquer l’obligation vaccinale pour des vaccins encore en phase expérimentale, tout en respectant le Code de Nuremberg. Mais j’ai toute confiance dans les juristes tordus pour trouver une échappatoire !

Le troisième problème tient à nos libertés publiques, encore une fois foulées aux pieds.

C’était bien la peine de faire campagne en 2017 sur le thème de la libération, pour nous mettre en cage quelques mois plus tard !

Mais le plus inquiétant tient à l’absence complète de sens commun que semblent révéler ces décisions.

L’hôpital était déjà sous pression avant la crise sanitaire. Depuis, des milliers d’infirmières et aides-soignantes ont démissionné (les seuls hôpitaux parisiens font face à la vacance de 3 500 postes !). Si on les force à se faire vacciner contre leur gré, les démissions augmenteront encore. Alors, comment les hôpitaux fonctionneront-ils ?

Par ailleurs, croit-on sérieusement qu’en forçant les gens, on leur donnera davantage confiance dans l’oligarchie ?

Autre question sans réponse : les syndicats de policiers, déjà modérément macronistes, sont vent debout contre l’idée de verbaliser des honnêtes gens dans les bistrots. Comment ces décisions présidentielles seront-elles donc appliquées ?

Emmanuel Macron a semblé, dans les premiers jours de son allocution, avoir gagné son pari : le nombre de rendez-vous pour la vaccination en faisait foi.

Quelques jours plus tard, face à un gigantesque mouvement de refus (qui, pour la première fois, met ensemble dans la rue la France de l’immigration, la France populaire et la France conservatrice), face à une fronde des policiers, face au rejet du monde hospitalier (où les vaccinés seront probablement solidaires des non-vaccinés qui se feraient « virer »), c’est beaucoup moins sûr.

Sa seule chance, c’est que LR et RN, comme toujours la droite la plus bête du monde, soit ne disent pas grand-chose, soit même considèrent que ses suspensions des libertés publiques ne vont pas assez loin !

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Comments (2)

  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Quand le pass sanitaire va plomber la vie de celles et ceux qui ne se vaccineront pas, le premier de cordée se ballade en Polynésie, soit disant pour exhorter les indigènes de là bas à se faire piquer.
    Le con-tribuable paiera bien sûr ce voyage inutile.
    Réfractaires attendez vous à une pluie d’insultes, comme d’hab quand il est loin.

    25 juillet 2021 à 22 h 58 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    ” ma liberté ” ne consiste pas à ce que je puisse jouer de la trompette à 2 heures du matin

    25 juillet 2021 à 17 h 23 min

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