Patrimoine immobilier de l’Etat : le grand gâchis

Patrimoine immobilier de l’Etat : le grand gâchis

 

 

Au moment même où nos responsables ne cessent de
répéter la nécessité de ne réaliser que des dépenses nécessaires et productives, un député rappelle « les marges de progression » dans la gestion du patrimoine immobilier de
l’Etat.

Cet euphémisme dû à la plume d’Yves Deniaud,
député de l’Orne (UMP),
ne masque ni la déshérence dans laquelle se trouve ce patrimoine ni les dépenses qui en sont la conséquence.

 

L’affaire de l’ancien local de l’imprimerie
nationale, vendu 85 millions d’euros par l’Etat à un fonds d’investissement puis racheté par l’Etat quelques années plus tard, après travaux pour 385 millions d’euros est d’autant plus pitoyable
que le site semble ne pas garantir la sécurité nécessaire aux conférences qu’il est prévu d’y organiser ! L’Etat sollicitera donc à nouveau le contribuable…

Le même type d’incohérences et gaspillages sont
la suite des rêves de grandeur de Jack Lang quand il était ministre de la culture : ses successeurs ont endossé sa politique et le ministère continue de payer des factures
astronomiques pour ses emplacements de prestige près du Louvre…

 

Yves Deniaud s’étonne aussi dans son
rapport du contrat de 100 millions d’euros que le ministère de la défense aura à payer à une société privée pour le site du futur « pentagone à la française » de Balard, notamment pour
assurer le gardiennage et l’entretien…


On connaît le cas d’universités ou d’écoles qui payent les loyers de coûteux immeubles en plein 7e arrondissement pour y abriter leur administration et qui ne savent pas où délocaliser
leurs cours et leurs bibliothèques pour économiser de l’argent !

 

L’accumulation
des exemples donnés par le député serait propre à donner le tournis, s’il ne s’agissait de dépenses réelles. Elles auraient pu être évitées si le contribuable était considéré comme un citoyen
capable de demander des comptes, contrepartie normale des impôts qu’il paye !

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