Pendant les émeutes, les grèves continuent.

Pendant les émeutes, les grèves continuent.

Dix ou quinze jours d’émeutes dans les banlieues ont fait passé à l’arrière-plan les nombreuses grèves en cours ou annoncées. Bien sûr, la guerre civile est plus grave que la grève, mais il ne faut jamais perdre de vue que, dans le cas particulier des syndicats français, la grève n’est pas un moyen de négociation sociale, mais bien une arme dans la «lutte des classes» et donc dans la guerre civile.
Cette dernière se joue donc actuellement au moins sur deux fronts: un front d’intégration ratée (et ce n’est certainement pas un hasard si les trotskistes se rapprochent de Tariq Ramadan depuis des années) et un front «social».
Sur le front des grèves, il est frappant de constater que les syndicats ne prennent même plus la peine de déposer des préavis crédibles. Tant qu’il s’agissait de défendre des systèmes de retraite, ou de réclamer des hausses de salaires, tout le monde comprenait. Mais de plus en plus de Français sont excédés de devoir payer ces avantages pour une minorité ultra-privilégiée.
Aujourd’hui, les syndicats ne donnent plus dans le compréhensible: ils décrètent des grèves générales pour des sujets irréels et évanescents.
Ainsi la CGT de la RTM à Marseille a-t-elle fait grève pendant plus d’un mois contre une privatisation dont il n’a jamais été question. La seule chose qui pouvait s’apparenter de loin à une privatisation était la délégation de service public que le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, avait dû déposer pour gérer le futur tramway phocéen. À aucun moment, il n’a été question de rogner le statut des salariés de la RTM; de mettre de l’argent privé dans la compagnie ou quoi que ce soit d’approchant…
La grève était tellement surréaliste qu’un tribunal l’a déclarée illégale! La justice française, notamment en matière sociale, ne nous a pas souvent accoutumés à tant de sévérité…
Moyennant quoi, la grève a repris sous un autre prétexte, mais les grévistes n’ont pas eu le temps d’apprendre leur nouvelle leçon; ils continuent à dénoncer la privatisation, alors qu’ils sont censés faire grève pour obtenir plus de sécurité! Dans le même temps, la CGT nous annonce une grève contre la «privatisation rampante» de la SNCF. Sic!
En réalité, les syndicats, dits représentatifs, sont engagés dans une course à la démagogie que leur imposent les groupuscules d’extrême-gauche (SUD et autres). Cette surenchère ne présage pas de meilleurs lendemains que l’embrasement des cités…

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Comments (6)

  • Cheikh Ibn Ben Lahid Emir Sultan Répondre

    Pour Alborg et pour les autres S N C F:Sur Neuf Cinq Fainéants S N C B:Sur Neuf Cinq Branleurs R A T P:Reste Assis T’es Payé

    26 novembre 2005 à 18 h 46 min
  • sas Répondre

    Il faut mieux être une…muse…qu’une….buse..!!! sas

    23 novembre 2005 à 22 h 43 min
  • grandpas Répondre

    Sublime Abscons Spontané,decidement vous serez toujours abstrus,mais comme disait florent,vous êtes notre muse.

    22 novembre 2005 à 22 h 50 min
  • sas Répondre

    ha tu vois grand pas ,ca commence a rentrer…le syndicalisme , la subversion et la maçonnerie sont les instruments des méchants….pour arriver à l’hégémonie mondiale..tu as raison… sas

    22 novembre 2005 à 16 h 18 min
  • grandpas Répondre

    Grâce à Sapajou Acolytat Sorbonnard,nous connaissons les vrais fautifs,les vilains maçons des cathédrales comme ceux qui ont bati la derniére.

    22 novembre 2005 à 0 h 10 min
  • gaius Répondre

    Un plan trés simple : Les gauchistes veulent couler le pays , accuser le kapitalisme sous toutes ses formes, dans l’espoir de mener une révolution , seule moyen pour eux d’accèder au pouvoir

    21 novembre 2005 à 10 h 04 min

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