Politiquement correct

Politiquement correct


A une autre époque, on aurait qualifié d’antifrançaise la proposition de loi déposée le 22 juillet par Maxime Gremetz, député communiste de la 1e circonscription de la
Somme et Jean-Jacques Candelier, député de la 16e circonscription du Nord, visant à indemniser toutes les victimes de guerres. Le mot antifrançais étant désormais
prohibé par le politiquement correct, on s’étonnera qu’un élu du peuple français, co-détenteur avec ses collègues et le gouvernement des instruments légaux de la souveraineté nationale rédige une
proposition de loi qui indique que : « L’État s’oblige, en cas de participation à un conflit armé, à indemniser
intégralement, toute victime, directe ou indirecte de ce conflit. »


Certes, l’exposé des motifs évoque les pupilles de la Nation et fait appel aux bons sentiments en citant les orphelins de guerre. Néanmoins, l’expression « toutes les victimes, directes ou
indirectes » signifie bien que si cette loi était votée, l’Etat français devrait, après chaque conflit, indemniser aussi l’ensemble de ses anciens adversaires. Appliquée quelques décennies
plus tôt, une telle loi aurait conduit la France à indemniser les familles des SS tombés sur le sol français, ou à payer la retraite de ceux qui ont survécu.

Décidément, les vieux réflexes ont la vie dure et les communistes ont gardé tous les outils du terrorisme intellectuel et du politiquement correct qui leur a si bien réussi au XXe
siècle.

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