Pour nuancer le catastrophisme climatique

Pour nuancer le catastrophisme climatique

Dans l’inlassable discours concernant l’urgence climatique, prévaut le souci d’omettre savamment de prendre en considération le contexte général des faits qu’on dénonce.

En d’autres termes, d’éviter soigneusement de mettre en évidence ce qui serait de nature à édulcorer la réalité de ces faits.

Deux exemples parmi d’autres :

La transition écologique nous apprend que nous rejetons six cent mille tonnes de déchets plastiques dans la Méditerranée chaque année.

C’est évidemment un comportement qu’il convient de combattre avec la dernière énergie. Mais notre indignation serait-elle la même si l’on ajoutait que la Méditerranée représente une masse de trois millions sept cent mille kilomètres cubes d’eau (de kilomètres cubes !) sur une superficie équivalente à cinq fois celle de la France ?

Autre exemple : comment ne pas s’arracher les cheveux en apprenant qu’en 2021, nous avons rejeté quarante milliards de tonnes de CO2 dans l’atmosphère ?

Mais pourquoi ne pas tempérer la terreur que nous inspire cette épouvantable nouvelle en nous disant que l’atmosphère terrestre représente une masse de plus de cinq millions de milliards de tonnes d’oxygène, d’azote et autres gaz et qu’ainsi, le taux d’imprégnation de nos incivilités y est actuellement de 0,04 % ?

Certes, pour parvenir dans les hautes couches de l’atmosphère, nos gaz à effet de serre transitent par les basses couches de celle-ci et empoisonnent notre environnement, polluant nos capitales et participant au réchauffement climatique, mais interrogeons-nous : comment situer cette activité humaine par rapport à l’activité solaire, participation autre que négligeable au réchauffement ?

La réalité veut qu’on ignore volontairement, en nous menaçant de sa prochaine disparition, la formidable constitution de notre planète, vieille de quelque quatre milliards cinq cents millions d’années, génitrice de phénomènes aussi gigantesques que la dérive des continents ou de la formation des massifs tels l’Himalaya, les Alpes ou la Cordillère des Andes.

En vérité, notre petite planète bleue n’est pas aussi fragile qu’on le dit. Elle n’est nullement menacée de disparition et, demain comme aujourd’hui, elle continuera de témoigner de son extraordinaire vitalité.

Qu’en est-il réellement ?

« En l’espace de vingt-quatre heures, sa physionomie change complètement : apparaissent des îles nouvelles, une flore qui naît toutes les heures. Sait-on qu’elle tremble trois cent mille fois par jour ? Que son activité sismique quotidienne représente celle d’une bombe de type Hiroshima toutes les trois secondes.

Entend-on dire que deux cent mille glaciers bougent trois millions de tonnes de roches chaque jour ; que la foudre tombe sur la terre quatre millions de fois quotidiennement et qu’elle est à l’origine de gigantesques incendies de massifs forestiers. Que, chaque jour encore, cinq milliards de tonnes de phytoplancton venues des abysses sont dévorées par la masse de zooplancton qui absorbe six fois le poids de ce que consomme la totalité de l‘espèce humaine en un seul jour ? Qu’enfin les plantes produisent deux cent trente millions de tonnes d’oxygène par jour, soit quatre-vingt-quatre milliards de tonnes par an ? » (Les Forces de la Terre. GB-France de Mattews Dyas – TV France 5. 8 novembre 2018)

Certes, la protection de l’environnement est, aujourd’hui que nous sommes huit milliards d’êtres humains à peupler la terre, un devoir individuel impérieux. Et espérons qu’un jour, enfin, tous les enfants du monde (merci l’UNESCO !) recevront à l’école un programme universel de sensibilisation au respect de la nature. Mais les apôtres du catastrophisme universel ne gagneraient-ils pas en crédibilité en nous donnant une physionomie plus globale de ce qui leur paraît menacer nos existences et la survie de la planète ?

Philippe Chesney

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