Pour un Libéralisme Humaniste

Pour un Libéralisme Humaniste

Dans ce monde de dualité imposée, il est fréquent d’assister au combat des « pro » et des « anti ». Chaque camp défend son système, ses « valeurs » et jette à la face de l’autre ses arguments éculés. L’éternel débat, ô combien d’actualité, sur le collectivisme et le libéralisme est emblématique de cette phénoménologie, en particulier sur le thème de la Sécurité Sociale.

Nous faisons le double constat suivant : le système collectiviste soviétoïde et ce qui est en fait son corollaire, le libéralisme mondialiste sans âme ni valeurs autres que matérialistes, sont une plaie pour l’humanité. Ils sont d’ailleurs les deux faces indissociables d’un même monde, où l’individu disparaît au profit, non pas d’une collectivité protectrice de l’individu, mais d’un Léviathan moderne.

Je les rejette tous deux en bloc.

Le premier, car il nie l’Homme en substituant à l’Ordre naturel et à ses lois un système constructiviste, injuste, totalitaire et carcéral, qui non seulement broie les individus, mais exacerbe les plus mauvais instincts de l’Homme.

Le second – qui tient compte de certaines lois pour les mettre exclusivement au service du matérialisme le plus égoïste et stérile –, car il est la négation de la transcendance et de la part de Divin cachée en nous, que le but essentiel de notre présence sur cette Terre consiste au contraire à exprimer dans tous les aspects de notre existence.

Je ne veux ni d’un système qui opprime mon individualité, ni d’un monde ressemblant à une jungle où je peux être prédateur mais aussi victime et qui, même si je me débrouille mieux que la plupart, m’oblige à vivre aux dépens et au milieu de malheureux, mais aussi à côtoyer des êtres vils, cyniques ou pervers.

Finalement, les deux nous interdisent d’accéder au Divin : le premier de façon idéologique et institutionnelle, le second par les obligations pratiques de survie qu’il nous impose. C’est, je pense, la raison majeure de leur cohabitation à priori paradoxale. Ce sont les deux têtes d’un même monstre, toutes deux conçues pour mener l’Humanité à sa perte.

Dans un système libre et respectueux de l’Homme sans faire l’impasse sur les réalités que nous impose l’Ordre Naturel, il n’y aurait pas de délocalisations et d’immigration sauvages, ni de capitalisme cupide et cynique aboutissant aux catastrophes que l’on connaît.

Il n’y aurait pas toutes ces mafias institutionnelles qui mettent le monde en coupe réglée, avec la complicité des politiciens et la connivence des médias : mafia de la banque et de la finance, de l’énergie ou de la santé, ou bien encore des travaux publics, des transports, des services aux collectivités locales ou des télécommunications, mafias des médias, de la justice, de l’éducation, de la culture, de l’art… la liste est longue.

Dans ce monde tel que je l’imagine, les gens vivraient « chez eux » et non pas déracinés. Ils vivraient, aimeraient, travailleraient, construiraient, partageraient, inventeraient, prospéreraient, évolueraient dans le respect des Valeurs éternelles qui font les grandes civilisations (ou en tous cas les grandes et belles réalisations des grandes civilisations). Et dans le respect les uns des autres, car ils auraient compris et assimilé que le tort qu’il font aux autres se retourne tôt ou tard contre eux.

Dans cette société idéale, la retraite des anciens ne serait pas dilapidée dans un système de fraude de Ponzi comme la Sécurité Sociale française, ni évaporée dans des fonds de pension privés investis dans des produits dérivés de casino.

Les anciens eux-mêmes ne seraient pas dépendants, en fin de vie active ; de la « générosité des autres » mais auraient pu se constituer un patrimoine leur assurant une fin de vie aisée, entourés des leurs. Ils n’auraient pas à se gaver d’anti-dépresseurs pour tenir le coup et ne développeraient pas toutes ces maladies générées ou crées par le mode de vie que nous impose le Moloch.

Ils ne seraient pas obligés de faire la fortune de la mafia de la Santé, des grands labos pharmaceutique ou de l’industrie agro-alimentaire en s’empoisonnant au quotidien, de diverses manières.

Rêve éveillé me direz-vous? Certainement. Mais le rêve est consubstantiel de l’Homme et il est à l’origine de toutes les grandes découvertes et avancées de l’Histoire.

Steve Benaich

Partager cette publication

Comments (2)

  • Daniel Répondre

    Hé bien voilà un article qui montre qu’on peut passer au dessus des conflits pour le plus grand bien de tous!   Mais c’est trop simple pour des complexés qui ont besoin d’avoir des "inférieurs" (de multiples manières)  pour se sentir exister. 
    Excellent article qui mériterait à lui seul toute l’attention du journal et de son forum pour comprendre en vertu de quoi il ne serait pas possible d’accéder à ce type de société….  Mais envisager une telle société commencera à déplaire en premier  à tous ceux  que seule la critique systématique tient debout et qui ne veulent surtout pas de ce qu’ils nomment avec une malhonnêteté revendiquée: une utopie… puis se plaignent à longueur de journée des injustices et de ce qu’il "faudrait"  faire!. 

    12 janvier 2010 à 20 h 55 min
  • brichon Répondre

    En fait le système idéal décrit par M.Steve Benaich est le libéralisme vrai tel qu’il est vu et décrit par Frédéric Bastiat et,plus près de nous ,par Pascal Salin.Le libéralisme est une éthique et non pas une doctrine économique.

    12 janvier 2010 à 14 h 48 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *