Quelques questions à propos des régionales

Quelques questions à propos des régionales

Plusieurs points, dans les dernières élections régionales, mériteraient d’être davantage pris en considération qu’ils ne le sont :

  • Régionales ou nationales ? Alors que l’opposition a saisi toutes les occasions de protester contre une soi-disant nationalisation de ces régionales par le pouvoir, elle n’a de cesse maintenant d’en proclamer cette portée, de l’appliquer à son succès et ne se cache pas de ce qu’elle prétend en tirer. Des régionales sont ce qu’elles sont et il importe qu’un gouvernement national se garde de se laisser influencer par leur résultat au-delà du mécontentement que peut exprimer notamment un taux d’abstention sans précédent. Qu’il doive changer son style d’intervention, sa politique d’ouverture, sa pédagogie des réformes, etc., est indéniable et urgent, mais sans que les roitelets régionaux n’outrepassent leurs prérogatives.

  • La coalition hétéroclite formée autour d’une gauche dont l’identité devient chaque jour plus trouble n’est pas sans expliquer ses résultats. Il est bon de le rappeler, ne serait-ce que pour apprécier l’absence de compromission de l’UMP, comparée aux alliances parfois reconnues comme honteuses et précaires par les socialistes eux-mêmes, qui se sont laissés aller à un véritable racolage tous azimuts. De quoi n’aurait pas été qualifiée l’UMP si elle avait ne serait-ce qu’évoqué l’idée d’une entente avec l’extrême droite ou le Modem ?

  • Beaucoup de bruit pour rien : trois mutations en tout et pour tout (dont deux au bénéfice de l’UMP) Y-a-t-il seulement de quoi fouetter un chat ? Certes, les pourcentages nationaux sont là, mais résultant des combinaisons, ententes et compromis évoquées ci-dessus, ils s’expliquent objectivement par d’autres raisons que l’impétuosité d’une gauche qui se donne une fois de plus les allures martiales et conquérantes d’une Marseillaise de Rude.

  • Le vote blanc –à ne pas confondre avec l’abstention –, bien qu’inexistant selon notre loi électorale, a été pratiqué par des électeurs voulant sanctionner les politiciens de tous bords. Il a été assez important au premier tour de ces régionales pour que certains commentateurs aient noté que le nombre en avait été supérieur à celui des voix obtenues par certains partis, comme le NPA par exemple. Qu’en a-t-il été au final ? Il est curieux – et peut-être même significatif de la soumission de la presse – que personne ne semble s’en préoccuper.

  • Le cas particulier de la Région Poitou-Charentes et l’absence d’évocation des conditions dans lesquelles le score de Madame Royal y a été obtenu doivent être soulignés. Il ne viendrait à l’idée de personne de procéder à des élections en période de catastrophe naturelle. Les uns ou les autres pouvant en avoir (hélas) tiré profit, une telle élection ne devrait-elle pas être invalidée pour qu’il y soit procédé à nouveau dans des conditions plus sereines ?

Claudec

Partager cette publication

Comments (4)

  • Anonyme Répondre

    @rochelais La Région Charentes-Poitou ne doit pas mobiliser toute l’attention, mais l’absence de réaction à ce que vous confirmez (et Aytré est loin d’être la seule commune ayant bénéficié de la sollicitude particulière de l’élue en question) est symptomatique de la mollesse de la droite française. Quels braillements n’aurions nous pas entendus si le dispensateur de secours en mains-propres, sous l’œil de caméras avait été de droite ?

    1 avril 2010 à 3 h 36 min
  • rochelais Répondre

    Le doute sur le score de S.Royal dans les lieux sinistré est logique:

     Mme Royal ayant plus de liberté que M Bussereau est allée elle-même à la rencontre des sinistré, avec des membres de sa liste, pour leur remettre le chèque d’aide de la région. M Bussereau en a confié le soin aux assistantes sociales.

    Mme Royal a assisté à toutes les cérémonies d’obsèques des victimes: elle avait du temps libre.

    résultat: plus de 75% des voix dans le bureau de vote où étaient inscrits les habitants les plus touchés par la tempête de la commune d’Aytré

     

    30 mars 2010 à 12 h 51 min
  • Anonyme Répondre

    Merci de me censurer, je crois qu’il faut écrire : le parti complice des 100 millions de morts et non le parti des 100 millions de morts. Avec mes excuses pour ces excès de plume. Merci de votre dévouement

    29 mars 2010 à 11 h 07 min
  • Anonyme Répondre

    **** Quelques réponses agréables à propos des Régionales **** * L’effondrement du Parti Communiste * 185 sièges en 2004. 95 sièges en 2010. Lentement mais sûrement le parti des cent millions de morts disparaît du paysage politique. Et encore, il sauve en partie sa mise en dissimulant son étiquette sous drapeau de gauche passe partout. C’est donc aussi une perte financière importante pour le parti de la lutte des classes. Très bonne nouvelle. * Le succès du Front National * 118 sièges soit 23 de plus que le Parti Communiste, l’influence patriotique se fera sentir plus fortement que l’influence marxiste malgré la ténébreuse alliance entre la maçonnerie et le communisme. C’est aussi une importante ressource financière pour le Front National que Sarkozy rêvait de ruiner et de siphonner. Très bonne nouvelle. Nous ne sommes pas au bout de surprises agréables, malgré l’énormité de la crise générée par la fausse droite et la vraie gauche.

    29 mars 2010 à 9 h 00 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *