Redresser la France ou asservir les Français

Redresser la France ou asservir les Français

À bien des égards, nous voilà revenus à une situation comparable à l’immédiat après-guerre : chômage préoccupant, désastre économique, effort de reconstruction, sans parler de l’endettement, bien plus lourd qu’en 1945.
Quel était alors le souhait de la population et l’objectif du gouvernement ? Le redressement de la France, opération qui n’est ni de droite ni de gauche.
Ce choix était avant tout français et les efforts demandés à tous avaient un but commun : faire prévaloir les intérêts de la France.
N’est-ce pas ce à quoi nous sommes aujourd’hui confrontés ?

Si le désastre actuel n’est pas militaire, c’est encore plus grave : il est dû aux décisions d’élus que nous avons choisis, ce qui engage fortement notre responsabilité.
Nous devrions lister nos problèmes les plus graves et urgents, et rechercher honnêtement les solutions les plus efficaces pour les intérêts de la France.
On constate que toutes nos faiblesses se renforcent les unes les autres, si l’on peut dire.

L’effondrement du niveau de formation est lié à celui de l’éducation familiale. La plaie du chômage est la conséquence de l’abandon volontaire de la production locale. L’explosion de la dette est la contrepartie d’un niveau de vie que cette baisse d’activité ne peut plus financer. L’insécurité est due au mélange culturel non maîtrisé et au laxisme organisé de la justice…
Au final, notre situation de pays calme et prospère, il y a encore trente ans, est devenue celle d’un pays inquiet, appauvri et instable.

Il existe une forte majorité d’opinion en faveur de la réindustrialisation, du retour de la discipline dans l’Éducation nationale, d’une meilleure sécurité de voisinage, d’une remise en cause de l’immigration de masse, d’une plus grande équité et sévérité de la justice, d’un soutien efficace des familles, et d’un contrôle rigoureux de l’usage des fonds publics.
Mais qui, quel parti, quel leader, nous parle de tout cela ?

Une information directement reprise des textes montrerait clairement que la France est sous tutelle de l’UE sur presque tous ces sujets, de sorte que ces doléances resteront sans suite, quel que soit l’élu parmi les vedettes actuellement médiatisées. C’est pourquoi les chefs de partis n’ont plus d’autre occupation que de se battre pour des fauteuils.
La presse est pleine de jugements sévères sur l’action de nos prétendus dirigeants nationaux. On accuse leur mauvaise information, leur incompétence, ou leur incompréhension de la situation. Je crains tout le contraire.

Ils sont très certainement bien informés, ils disposent d’équipes compétentes en tous do­maines, et ils sont bien assez intelligents pour comprendre ce qui se passe, et savoir que faire pour corriger le tir. S’ils ne le font pas, c’est simplement parce que leur objectif idéologique n’est pas de diminuer le chômage, ni d’améliorer le pouvoir d’achat, ni de réduire l’endettement, ni d’équilibrer les budgets publics, ni de stabiliser la vie sociale, ni d’élever le niveau de l’enseignement.

Leur objectif est de rendre les individus et les groupes sociaux de plus en plus dépendants de l’État, de plus en plus manipulables, par voie de réglementation, d’excès de fiscalité, de découragement, ou de mesures déstabilisantes. Pour ces dernières, on peut aussi bien citer les nombreuses dérives touchant la famille et les missions de l’école, que le charcutage inquiétant, inutile et ruineux, de l’organisation territoriale.

Lorsque la majorité s’est résignée à l’assistanat, et que les non-résignés n’ont plus les moyens pratiques de gérer leurs affaires avec un niveau raisonnable d’indépendance, le système politique devient capable d’imposer n’importe quoi.

On finit lentement par s’habituer à tout, même au système orwellien, par trouver que l’irresponsabilité totale a ses avantages, et par s’arranger de la dégradation générale.
Le gouvernement devient alors tout-puissant.

Pour sa survie, il lui suffit de bien assurer la formation et l’éducation de ses jeunes protégés, qui en tireront avantage, et qui assureront la relève. C’est bien d’ailleurs ce que les gouvernants font chez nous depuis fort longtemps.
« à force de tout supporter, on finit par tout tolérer ; à force de tout tolérer, on finit par tout accepter ; à force de tout accepter, on finit par tout approuver ! », disait saint Augustin.

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Comments (3)

  • Marquais Répondre

    beeen…parler sans s’engager c’est déjà une marche au dessus se taire et ne pas s’engager….non ?
    Pour ceux qui appréhendent les escalier c’est déjà un bon début .

    14 mai 2015 à 8 h 22 min
    • DE SOYER Répondre

      Merci de votre réponse, mais vous savez que, compte tenu de la situation, ne faire que parler est notoirement insuffisant. Il faut une organisation nombreuse et qui voit juste!

      14 mai 2015 à 18 h 08 min
  • DESOYER Répondre

    Remarque liminaire: pourquoi de nombreux articles ne sont plus signés?
    Quant à la situation, nous la connaissons: l’UMP ne veut pas lutter contre l’immigration, le FN se refuse à faire de l’économie.
    Je vous ai proposé un livre “Economie ou socialisme: il faut choisir” publié aux éditions Godefroy de Bouillon et je vous propose l'”association libérale et sociale”. Tous les problèmes majeurs sont traités, ainsi que le profil des vrais compétents. Pour ceux que cela intéresse… Parler sans s’engager, à quoi cela sert-il?

    13 mai 2015 à 13 h 20 min

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