Remarques désobligeantes sur le cirque Sarkozy

Remarques désobligeantes sur le cirque Sarkozy

J’ai plaidé il y a dix ans pour la fin de l’exception française ; je plaide encore, même si j’ai compris que, comme beaucoup de gens de droite, j’ai joué à l’idiot utile. La rupture, nous l’avions voulue, nous l’avons. Mais voyons de plus près.

Nous avons élu un président « gentil organisateur » qui veut donner une bouchée à chacun : aux Beurs, aux Noirs, aux usagers des transports, aux contribuables aisés (mais qui sont-ils précisément ?), aux retraités qui l’ont élu entre deux voyages organisés… Le soir de l’élection a été grandiose, entre Johnny, le Fouquet’s et Doc Gyneco. Il y a eu ensuite l’envoi de Cécilia – promue pom-pom girl de “Paris-Match” rappelé à l’ordre depuis le renvoi de Genestar – en Lybie, la promesse d’un voyage d’opérette au Darfour, le concert du 14 juillet avec Polnareff « qui dit merde au président » et le débauchage des milliardaires roses Kouchner, Strauss-Kahn, Hanin, Lang, harpagons de la gauche caviar qui ne demandaient que cela…

Il nous est aussi chaudement recommandé, sous peine de poursuites, de ne pas nous moquer de tel ministre plus ou moins alphabétisé, dont la moitié de la famille est poursuivie…

Nous vivons une parodie de Second Empire, comme on l’a justement noté ça et là, avec des risettes aux coureurs dopés du Tour de France et des parachutages dans toutes les directions possibles de l’Hexagonie en vacances. Le Second Empire, je le rappellerai modestement, s’est achevé par la plus grande catastrophe de notre histoire, par une guerre civile et – aussi ! – par une cessation des activités festives offenbachiennes.

En attendant les médias, comme dans un pays du tiers-monde, célèbrent matin, midi et soir le geste homérique du chef de l’État : c’est super-sarko ici et là, sur tous les fronts, au chevet des infirmières bulgares (comme si personne ne voulait en vérité faire céder ce salaud de Khadafi, mais juste lui lécher les babouches), des coureurs du Tour, des gens du show-bizz et des petits vieux en mal de canicule… Et notre bonhomme de neige de nous demander la larme à l’œil : « Fronchemont, vous trouvez que j’en fais trop ? » Mais non, mais non… en France, depuis Mitterrand, on n’en fait jamais assez… Sarkozy s’est imposé comme candidat de la rupture.

Avant d’être cela, il a été un mauvais ministre de l’Intérieur (voyez les chiffres) et surtout le ministre du Budget du gouvernement Balladur qui avait fait exploser le déficit budgétaire de la France pour acheter l’électorat de la présidentielle de 95. Certains disent même que son débauchage de DSK, qu’il désire mettre au sommet du FMI (il désire tant de choses…), entre deux menaces adressées à la BCE, est lié à l’inquiétude de voir d’ici peu la France sous la coupe du FMI, puisque ses déficits et sa dette ne cessent de s’accroître. Nous avons comme seule croissance celle de la dette, puisque nous avons décidé sous la Chiraquie de ne plus augmenter les impôts directs tout en augmentant les dépenses « soziales ». Dans ce pays de fous, il est important de savoir que les deux principaux postes de dépenses sont les privilèges ubuesques (jamais le mot ne sera mieux utilisé que dans ce cas, merde !) des fonctionnaires, ainsi que le remboursement de la dette folle de l’État-providence et de la Sécu « que le monde entier nous envie ».

Mais – et c’est ce qui nous semble intéressant dans le cas de l’expérience Sarkozy – alors que ces sujets – l’insécurité, l’immigration, la dette, le déclin du pays… – passionnaient les gens jusqu’à une date récente, ils ont cessé de les préoccuper depuis : d’où d’ailleurs l’effondrement du Front national, de l’extrême gauche, de Bové ou des écolos. Tout le monde s’en fout, et regarde les courbes de l’immobilier (il a baissé de 42 % en un an à Las Vegas, attention les petits…) en attendant l’heure d’aller surfer ou de patiner à roulettes…
Avec son je m’enfoutisme provocateur, et les grands groupes de médias dans sa poche, Nicolas Sarkozy reflète ainsi, très bien, l’air du temps : après moi le déluge. Eh bien ! qu’il se rassure : nous avons déjà un été pourri, nous aurons bientôt un déluge. Reste à savoir qui barrera la nef des fous en plein orage…

Nicolas Bonnal
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Comments (11)

  • Nostromo Répondre

    Les Lang,  Kouchner, Besson, Amara & cie risquent de se faire immoler sur l’autel du pragmatisme en cas de probable revirement à droite du petit Nicolas. Et comme leurs anciens camarades ne leur pardonneront pas d’avoir cédés aux sirènes sarkoziènes on va avoir droit à des sanglots et du Prozac.

    14 septembre 2007 à 12 h 20 min
  • Dagmar Répondre

    les Français se comportent comme les putes battues. Ils pleurnichent, ils se pleignent qu’ils on mal, que le système les exploite,  qu’on leur vole, mais ils reviennent lècher les pieds à leurs maître, incapables de se libérer. Rien à dire, chacun est responsable de son avenir. Il n’y a pas "un autre" responsable. Se ne sont ni les américains, ni la bourse, ni le marché, ni un autre "méchant" qui les fera peredre. Les Français n’ont pas été trompés, comme dit Marine LePen, non. Ils on un cerveau et ils ont choisi de rester des esclaves, assistés, exploités, baisés. Et ils s’y plaisent. Voilà tout

    dagmar

    23 août 2007 à 15 h 38 min
  • Dagmar Répondre

    faute de frappe et le texte a disparu……

    je continue.

    Il me semble que c’était vous M. BONNAL,  qui avait prédit avec une clairvoyance étonnanate, que les Français confirmeraient le système et qu’il ne se passerait RIEN…………RIEN

    Alors qoui???Que se passe t il??????????????????????????????????????????????????? RIEN

    Un remaquillage, les promesses jamais tenues. Un gouvernement plus socialistes…des millionaires..et traficants de droques……….que jamais. Mépris des gens ordinaires plus que jamais. Rien pour les libéraux, rien pour les PME….bref poir les gens qui veulent devenir RICHES PAR LEUR TRAVAIL…………………………….RIEN

    Mais vous les avez voté, vous les avez. Trop tard de se mordre les doigts.

     

    23 août 2007 à 11 h 44 min
  • dagmar Répondre

    je n’ai pas joué l’idiot util.

    Je ne l’ai pas voté.

    Seul homme honnête était JMLP. M^me si je n’ai Tant pis pour vous. Les français ont confirmé le système. Le trio-système a recolté la majorité absolu. Royal-Bayrou-Sarko…..aucune différence. Seul le maquillage les séparait. ………Et cela depuis > de 30 ans. Il n’y a pas un méchant personnage responsable des catastrophes à venir. NON. les Français,  seuls les Français, sont responsables de leur destin.

    23 août 2007 à 11 h 35 min
  • observateur Répondre

    Tout ce risque n’est possible que parce que les grands médias sont de mèche avec la caste au pouvoir qui dirige la France depuis 30 ans et qui fait semblant de vouloir réformer notre pays mais dont les réformes se réduisent au bout du compte à toujours plus de socialisme, de multiculturalisme et destruction de l’identité française :

    C’est le conditionnement qui vous fait croire que la "droite" (l’UMP) est moins pire que la "gauche" (le PS).

    La "droite" une fois élue propose toujours plus d’avancées vers le socialisme et le multiculturalisme : dans le cas de Sarko, vous aurez, comme annoncé par lui, "le droit au logement opposable" (1), le droit opposable à "la prise en charge de la dépendance" (1), " le droit de faire garder ses enfants quand on travaille ou quand on est à la recherche d’un emploi devienne opposable au bout de cinq ans » (1), "le droit à l’emprunt (il prône la création d’un « cautionnement public » pour permettre tant au malade qu’à l’enfant issu d’une famille modeste de « louer ou emprunter pour financer ses projets ») (1), le droit aux crèches (1), … la discrimination dite positive et son interdiction de « discriminer » sous peine de prison, le socialisme imposé à toutes les communes (quota de logements sociaux obligatoires, politique de la ville, « mixité » obligatoire dans toutes les écoles…), le droit à la construction de mosquées financées par l’état, le droit à s’installer en France quand on est en situation illégale, le mariage aligné sur la PACS, justice et police débordés et qui reçoivent même des directives pour ne rien faire pour ne pas augmenter les chiffres de la délinquance

    Pour en finir avec notre système "que le monde entier nous envie", on en vient à espérer la suite logique … la faillite de l’état.

    A part ça, article très bien écrit. Merci pour cet article.

    ————————————————————-

    (1)   : voir son discours électoral de Périgueux de 2006

     

    22 août 2007 à 0 h 38 min
  • R. Ed. Répondre

    LE président de tous les Français ? Un Hongrois – naturalisé  (a t-il la "double nationalité ?)

    LE ministre de la justice de la France ? Une Marocaine – elle, elle l’a, la double nationalité !

    LA "première" "dame" de France ? Une Grecque – fière de n’avoir "aucune" goutte de sang français dans les veines. (elle distribue des cornes aussi) 

    LE maire de Paris, première ville de France, la ville lumière ? Un pédéraste – et fier de l’être lui aussi.

    C’est ça, l’image de la France dans le monde ?

    A ce qu’il paraît qu’ils vont "stopper" l’immigration. Ce sont les gens qu’il faut à la place qu’il faut.

    Laissez-moi rire ou plutôt laissez-moi pleurer.

    21 août 2007 à 11 h 00 min
  • Gérard Pierre Répondre

       Monsieur Nicolas BONNAL nous livre ici le condensé des raisons pour lesquelles je n’ai pas voté pour le gesticulateur insomniaque et superficiel qui prétend présider à ce qui nous reste de destinée.

       Je n’ai pas voté non plus pour le " porte manteau de la REDOUTE " opportuniste, facétieuse et encore plus superficielle que le " marsupilami " de Neuilly.

       J’ai voté BLANC.

       La raie publique a mis la France dans un état délétère. Elle mit plus d’un siècle pour y parvenir. Elle entame à présent sa lente agonie ( la raie publique, pas la France ).

       Elle a commencé son oeuvre de nécrose de l’esprit national avec cet infâme monsieur Thiers qui préféra proposer à Guillaume 1er une compensation territoriale qu’il ne demandait même pas ( l’Alsace et la Moselle ) et que Bismarck lui déconseillait d’accepter. L’objectif était de baisser le montant des exigences germaniques libellées en monnaie OR. Avec la complicité de l’inqualifiable Gambetta, il parqua dans le camp de Conlie, prés du Mans, une armée bretonne qui ne demandait qu’à partir à la reconquête des terres perdues de l’Est. Les volontaires bretons y moururent de la faim et du scorbut. En supprimant les témoins, on supprimait l’argument. Les manuels d’histoire revisitée des écoles de la raie publique n’en parlent jamais ?….. Diantre ! …… c’est qu’il n’y pas de quoi se vanter !

       Pour faire oublier cette forfaiture, la raie publique entretint l’illusion de la grandeur en dispersant les énergies créatrices dans des conquêtes coloniales qui coûtèrent à la France plus qu’elle ne lui bénéficièrent. Souvenons nous des discours de Jules Ferry sur la nécessité de civiliser les " peuples inférieurs ".  Souvenons nous aussi de l’imbécilité d’un André Gide qui, aprés avoir découvert le paradis soviétique à la suite d’un petit voyage organisé, revint d’un court voyage en Afrique pour crier au "pillage " des richesses de ce continent.

       Non contents de courir de scandales de Panama en scandales des trafics de légions d’honneur, pour ne citer que ceux-là, la raie publique aborda sa grande oeuvre de dévitalisation spirituelle en prônant une laïcité dogmatique et frelatée. Elle consista en réalité en un anticléricalisme viscéral, chassant Dieu des écoles et de tous les lieux publics. La nature ayant horreur du vide, des idéologies marxisantes, athées, libre penseuses, voire anarchisantes, s’engouffrèrent dans la brèche ouverte au nom de ………… la liberté d’expression ! ! ! ………… va-t-en comprendre Alexandre !

       Incapable de gérer une crise grave, la raie publique s’engagea dans le confilt de 1914 avec une légèreté démente. Elle ne survécut qu’au prix d’un …….. premier reniement. Tout le monde semble avoir oublié qu’en prenant le pouvoir, le premier soucis du "Père La Victoire " fut de juguler les chambres et d’instaurer un système autocratique, lui faisant dire: " Il est des cas où, pour se survivre, la raie publique doit se renier ! "………. médite qui voudra, comprenne qui pourra !

       La raie publique exsangue crut trouver dans un traité de Versailles, dont elle n’avait pas su diriger les négociations, la clé de son redémarrage économique. L’Allemagne, ayant compris le parti à tirer du " machin politique " français, ne régla quasiment rien de ses dommages de guerre à la France. De traités en traités, les allemands nous balladèrent. Un chancelier élu au suffrage universel avait écrit ce qu’il comptait faire. En France, personne ne le lut ! Des " va de la gueule " socialisants nous concoctèrent un front raie publicain dit populaire et se targuèrent d’avancées sociales dont la ruée nationale …… socialiste …. d’en face, ne laissa pas profiter les braves gens.

       Tout aussi incapable qu’en 1914, la raie publique se saborda politiquement pour échapper à ses responsabilités et remit tous ses pouvoirs entre les mains d’un glorieux maréchal aussi sénile qu’ambitieux. Tapi dans l’ombre, un général précaire mais habité par un orgueil immense attendit patiemment sur le tarmac de l’aéroport de Bordeau de connaître la composition du premier gouvernement Pétain. Constatant qu’il n’en était pas, il partit guerroyer avec un micro depuis un hôtel de Londres.

       Opportuniste jusqu’à la moëlle, l’homme qui se pensait providentiel et  insistait pour que cela se sût prétendit restaurer la raie publique en 1945. L’occasion était pourtant trop belle de s’en défaire ! …….. mais non ! il nous ramena un déserteur qui " lutta contre le fascisme international " pendant quatre ans à Moscou, pour lui donner l’occasion de véroler la fonction pubique en lui concoctant un statut validé par Staline. Lisez, pour vous en convaincre, Maurice Druon et son livre LA FRANCE AUX ORDRES D’UN CADAVRE.

       La raie publique envoya ensuite les meilleurs des siens se faire tuer dans un conflit extrême oriental sur fond de marxisme triomphant. Elle commença par les oublier avant de rapatrier en catimini ce qui en restait, sous les crachats de cégétistes agressifs et décérébrés. Elle mobilisa ensuite les appelés du contingent qu’elle lança dans une guerre pour laquelle elle avait omis de les préparer. Toujours aussi prompte à se renier, elle laissa ses tribunaux juger et condamner ceux qu’elle avait exhortés à croire en sa parole. Depuis 1962, la raie publique va de Charybde en Scylla.

       Aprés avoir subi un mai 1968 qu’elle ne vit pas venir elle se vautra dans les idéologies les plus rétrogrades, tentant d’intellectualiser la médiocrité au travers de dialectiques reconfigurées. Elle nous valut un Giscard qu’elle transforma en président pour oublier qu’il avait dépassé son seuil d’incompétence en tant que grand argentier. Elle nous infligea un Mitterrand, florentin jusqu’au bout des ongles et dépourvu de vision géopolitique. Puis ce fut le grand menteur et à présent le nain nerveux.

       Pendant ce temps, l’islam nous prépare un avenir aux senteurs de couscous et de loukoum, de babouches odorantes et de brochettes d’agneau, sur fond musical éxotique et " nazillard ". Les mosquées s’élèvent de toute part. Gaudin veut même que la plus haute soit construite à Marseille. Quelle grandeur d’âne ! Les imbéciles prèchent la laïcité aux juifs et aux chrétiens et vantent dans le même temps la tolérance d’un système politique totalitaire adossé à un prétexte religieux.

       QUEL  CIRQUE !

    20 août 2007 à 17 h 58 min
  • Noel Répondre

    Tres en verve Nicolas.

    En raccourci, tres bon. Que les economistes et blogeurs liberaux en prennent de la graine.

    Cela va beaucoup plus loin qu’une egratignure de Sarko. A continuer, stp.

     

    19 août 2007 à 22 h 36 min
  • Mado Répondre

    que rajouter de plus ? Les Français n’avaient pas qu’à voter Sarko ! Voilà maintenant les fruits pourris qui tombent d’un arbre dont on savait qu’il était contaminé…

    Et maintenant, nous n’avons plus qu’à nous gaver de Sarkomédiatisation si on ne veut pas éteindre son poste… Beurk !!!

    merci pour cet article qui réveillera je l’espère plus d’un

    15 août 2007 à 10 h 30 min
  • Tibo Répondre

    J’aime beaucoup cette article!
    Et je le trouve tellement vrai sur beaucoup de point (pourtant, je suis souvent en désaccord) mais la vraiment je suis d’accord, sur tout point.
    et j’aime bien le style d’ecriture aussi, j’ai bien rigole!
    merci :)
    Idem pour l’article suivant. merci.

    15 août 2007 à 2 h 43 min
  • Anonyme Répondre

    C’est quand meme pas notre faute si l’immobilier se casse la gueule aux USA ou que le citoyen ricain soit endèttè a mort,tiens,en voila des dettes aussi.

    Au sujet Sarko? Le reveil va ètre rude pour ceux qui regardent trop la tèlè,sur.

    13 août 2007 à 19 h 48 min

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