Responsabilité politicienne dans le drame migratoire

Responsabilité politicienne dans le drame migratoire

S‘il y a un phénomène qui était à la fois parfaitement prévisible, qui va gouverner les politiques publi­ques pendant les prochaines années, et qui choque par son ampleur et sa soudaine explosion, c’est bien celui de l’immigration clandestine.

En 2014, selon l’agence européenne Frontex, l’Union européenne a « accueilli » (malgré elle !) 274 000 immigrés clandestins. Soit 180 % de plus que l’année précédente.
Et cette croissance vertigineuse ne semble pas près de s’arrêter : aux mois de janvier et février 2015, les autorités européennes ont repéré une hausse de… 250 % des franchissements illégaux de frontières par rapport à 2014.

De façon générale, compte tenu du nombre de personnes qui vivent dans des zones de famine ou de guerre, notamment en Afrique et au Moyen-Orient (qui sont à quelques centaines de kilomètres des côtes européennes), on voit mal comment ce tsunami migratoire pourrait ralentir, a fortiori s’arrêter ou s’inverser.
Dans ce phénomène, il y a, bien sûr, des éléments que nous ne maîtrisons pas. Mais il y a aussi, et d’abord, une écrasante responsabilité des dirigeants européens.
Sans remonter à la décolonisation bâclée, la responsabilité des dirigeants européens porte, au minimum, sur trois éléments cruciaux.

Tout d’abord, ils encouragent la corruption dans les pays d’émigration. Alors que l’Afrique devrait être l’un des continents les plus riches, il est le plus pauvre, parce que ses dirigeants le pillent, avec la complicité intéressée des dirigeants occidentaux – qui ferment les yeux, en échange d’un accès privilégié aux matières premières, quand ce n’est pas une petite « rétro-commission » pour financer illégalement leurs campagnes électorales !

Si des centaines de millions d’Africains vivent avec un dollar par jour, c’est à ce sinistre jeu politicien qu’ils le doivent.
Deuxième responsabilité écrasante : les dirigeants européens ont rendu nos frontières totalement poreuses, en désarmant toutes les douanes nationales, dans le cadre du traité de Schengen.
Troisième élément, qui concerne plus spécialement les dirigeants français : ceux-ci ont installé toutes sortes de pompes aspirantes, encourageant l’immigration, qui n’est plus une immigration de travail comme dans les années 1970, mais une immigration de peuplement (du fait du regroupement familial) et d’assistanat (puisque tout immigré, même clandestin, a « droit » à une flopée d’allocations diverses).

Et je ne parle pas des discours criminels de ces dirigeants politiques ou économiques, qui annoncent tranquillement que l’Union européenne doit d’urgence « importer » 50 millions d’immigrés pour faire face à l’hiver démographique dans lequel entre notre continent.
Ces trois éléments, nous pouvons les renverser. C’est une question de choix politique. Je n’ignore évidemment pas que les politiciens qui nous gouvernent, démagogues et tremblants de peur devant la plus petite protestation, ne vont certes pas être moteurs dans cette importante et décisive réforme.
C’est à nous, citoyens, de nous organiser pour leur imposer les réformes nécessaires.
Cela implique aussi de savoir regarder les problèmes en face.

C’est la France de Nicolas Sarkozy qui a ravagé la Libye. C’est la France de François Hollande qui bloque toute résolution du conflit syrien. Oh certes, « nos » politiciens ne sont pas seuls responsables : presque tous les dirigeants occidentaux les soutenaient. Mais cela n’est pas une excuse !
Le pire, c’est que les dirigeants européens, et notamment français, continuent à considérer que l’immigration, même illégale, est une « chance pour la France ». On nous rebat les oreilles des merveilles de la diversité et du métissage. Ces braves gens vivent décidément dans le monde des bisounours et de la mondialisation heureuse !
Quant aux « solutions » que l’on nous propose, elles ne feront qu’aggraver le problème.

L’Union européenne a prévu de dépenser des dizaines de millions d’euros pour armer des bateaux qui recueilleront les clandestins naufragés. Comment veut-on que cela soit interprété autrement que comme un encouragement aux passeurs ?
Et l’UE vient d’annoncer sa volonté de répartir les clandestins sur l’ensemble des 28 États membres. Signal ravageur, à la fois de notre perte de souveraineté et de la disparition complète de nos frontières.
Ce n’est même pas un cautère sur une jambe de bois. C’est pire : cela revient à soigner un diabétique en lui donnant du sucre !

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Comments (12)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    ” C’est la France de François Hollande qui bloque toute résolution du conflit syrien ” … cela est à la fois partiellement vrai mais aussi partiellement faux . Qu’ en est il en réalité de ce que l’ auteur de cet article nomme ( abusivement ) ” le conflit syrien ” car irako-syrien serait géographiquement plus équitable ? Si on fait le reproche, en ” Occident ” à Barack Obama d’ être ” mou ” ( l’ Iran ayant le même avis ) dans sa lutte contre DAECH le raison en est la suivante ( i 24 T.V. *** ) . D’ après le spécialiste du renseignement de cette chaine cryptée ( lui même officier des services de renseignements israéliens ) : le SEUL danger ” régional ” ce n’ est pas DAECH mais l’ Iran , les milices chiites et en particulier le Hesbollah ” qui … s’ arme ” … Je sais que cela peut paraître à beaucoup tout à fait ” déraisonnable ” et en tout cas fortement dommageable pour NOUS mais c’ est ainsi ! … De sorte qu’ il n’ y a pas à s’ étonner des positions de Hollande et encore moins de celles de Fabius au Moyen Orient … Cela méritait d’ être au moins signalé et dit … clairement ( Sarkozy ou même M. Le P. feraient de même )

    *** Chaine T.V. francophone très ouvertement ” sioniste “

    28 mai 2015 à 15 h 52 min
    • DE SOYER Répondre

      Ce raisonnement tiendrait si Bachar el Assad ne soutenait pas les Chrétiens en Syrie. Je soutiens d’abord les amis, les frères. Pour moi, soutenir Bachar, ce n’est pas soutenir automatiquement l’Iran: il faut être plus fin dans l’approche.

      29 mai 2015 à 14 h 08 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        ” plus fin dans l’ approche ” … pour aller où, pour aboutir à quoi ? que connaissez vous physiquement, je dis bien PHYSIQUEMENT , de la Région ?

        Voici une autre information qui elle vous donnera encore davantage à réfléchir :

        Depuis longtemps on pensait ( les … péquins ! ) que la Turquie soutenait l’ E. I. ou plus ” diplomatiquement ” qu’ elle était opposée au maintient de Bachar ElAssad à Damas … la preuve est maintenant établie que l’ allié officiel des U.S.A. ( par O.T.A.N. interposée ) et officieux d’ isarël dans la Région a effectivement livré des munitions aux combattants de l’ E.I. … le quotidien d’ opposition ” laïc ” Cumhuriyet en apporte les preuves photographiques ; les services de renseignement turcs utilisaient des convois ” humanitaires ” ( de médicaments ) pour livrer des armes d’ origine russe ( obus, grenades, lance-grenades de l’ ancien arsenal du ” bloc oriental ” : Bulgarie, Ukraine et vraisemblablement Kosovo etc … ) aux islamistes … en conséquence ce journal est poursuivi pour … terrorisme !

        29 mai 2015 à 16 h 03 min
        • DE SOYER Répondre

          Ce que vous dites n’infirme en rien ce que je dis. Les Turcs arment l’EI, grand bien leur fasse! Moi je dis qu’il faut soutenir Bachar al Assad qui est le moindre mal et, de plus, je souhaite qu’il reprenne Palmyre au plus vite.

          30 mai 2015 à 12 h 37 min
          • quinctius cincinnatus

            le problème voyez vous est tout simplement celui ci la droite ultra israélienne veut la chute d’ Assad et vous auriez du vous en rendre compte

            1 juin 2015 à 22 h 47 min
  • girard jean claude Répondre

    suis convaincu que des millions de francais sont d’accord avec cet article, mais ou? comment ? trouver un meneur ou une association capable de mobiliser et faire descendre dans la rue des centaines de milliers de personnes reclamant un vrai changement,n’a ton pas en france un homme fort capable de fedrer ce rejet des politiciens actuels

    28 mai 2015 à 13 h 46 min
  • Paul Jambier Répondre

    Je serais assez d’accord, à ceci près que je crois qu’il faut en finir avec la culpabilisation des “puissances Occidentales”. Comme si le politicien africain serait plus perméable, et plus apte à la corruption qu’un ressortissant d’une autre ethnie. La corruption est une tentation universelle, et c’est à chaque peuple de la juguler. Est-ce notre faute si l’Afrique élit des ripoux, après 60 ans d’indépendance? A rebours, il faut s’interroger sur la capacité d’intelligence d’un pays comme le nôtre, qui produit depuis des décennies des dizaines de milliers de spécialistes en “sciences humaine”, sans que personne ait vu plus loin que le bout de son nez. On a probablement assignés les plus rusés d’entre eux la tâche de maquiller la réalité; c’est là où sont passés tous nos efforts intellectuels.

    28 mai 2015 à 12 h 36 min
  • druant philippe Répondre

    Ce continent est responsable de sa démographie lapinesque contre laquelle rien n’ est tenté (programmes de stérilisations massives et instruction publique) .
    Si cette démographie insensée ne déversait pas en Europe son trop plein , dame nature régulerait efficacement cette surnatalité mais malheureusement ce n’ est pas le cas .
    La seule solution raisonnable consiste à engager en Afrique de vastes programmes de planning familial et d’ instruction publique ; dans le même temps, les clandestins doivent être arraisonnés en mer et renvoyés vers les côtes africaines que cela cause des morts en nombre ou non .
    Assez de sentimentalisme !

    27 mai 2015 à 15 h 12 min
    • DE SOYER Répondre

      Les Africains ont certainement plus de force pour copuler que pour travailler.

      29 mai 2015 à 14 h 05 min
  • PiGiS Yves Répondre

    Maintenant l’Allemagne propose à la Grèce d’utiliser sa monnaie nationale ! Autre proposition du FN que l’on trouve maintenant efficace !
    Où est l’EURO FORT ? La BCE se déjuge et cela ne gêne personne !
    Tout ce la prouve qu’il faut simplement du bon sens pour gouverner ! !

    27 mai 2015 à 11 h 10 min
  • PiGiS Yves Répondre

    Tout cela est connu de tout le monde ! Cela ne sert à rien d’enfoncer des portes ouvertes !
    Ne perdons pas de temps, sortons de l’EUROPE !
    Pour l’EURO qui a dévalué, en douce mais sur proposition insistante du FN, c’est déjà presque fait !
    Il a dévalué de 30 %, vous sentez – vous ruiné ?
    Maintenant, l’Allemgne propose à l

    27 mai 2015 à 11 h 03 min
    • Jaures Répondre

      L’euro n’est pas dévalué: sa valeur initiale était en 1999 à 1,06 dollar. Il est aujourd’hui à 1,09.
      Les changements de parité sont dus aux cours du change sur le marché monétaire. La dévaluation c’est le changement autoritaire du taux de change.
      La hausse du cours de l’euro était dû à la création monétaire mondiale, aux USA notamment. En faisant à son tour marcher la planche à billets, la banque européenne a simplement remis l’euro à sa valeur réelle. Ce n’est en rien une dévaluation qui, elle, aurait des conséquences sociales importantes.

      28 mai 2015 à 16 h 46 min

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