Retour sur la colonisation (III)

Retour sur la colonisation (III)

Le procès permanent fait à la France par ses immigrés non européens et leurs défenseurs intéressés s’appuie fréquemment sur des rappels à la
mauvaise conscience de la colonisation. Rien de plus fallacieux pour défendre des délinquants, des criminels, des caïds de quartier, des trafiquants de drogue, des rappeurs haineux, des
footballeurs abrutis et mêmes des malheureux ayant quitté leur bled pour bénéficier d’un vrai système de santé et de la sécurité sociale. Rappel de quelques faits

 

Retour sur la guerre d’Algérie :

« Lors de la Toussaint rouge, au début de l’insurrection, le ministre de l’intérieur, François Mitterrand, est inflexible :
« L’Algérie, c’est la France ». Tout comme Pierre-Mendès France : « on ne transige pas lorsqu’il s’agit de défendre la paix intérieure de la nation, l’unité, l’intégrité de la
République. Les départements de l’Algérie constituent une partie de la république française. »

 

Afin de trancher les liens entre les Algériens et la France,  le FLN applique une stratégie de
guérilla et d’action terroriste. En ville, à la campagne les militaires sont visés, les colons, mais surtout les musulmans loyalistes –en premier lieu les anciens combattants. Le 20 août 1955,
dans le constantinois, 171 civils Français et 100 musulmans sont assassinés par des tueurs du FLN. La répression fait 1 200 victimes. C’est un tournant : un fossé de sang est creusé
entre les deux communautés.

 

Contre leur pays, ceux que le ministre Bourgès-Maunoury surnomme « les chers professeurs » ont choisi de donner raison au FLN.

Jean-Paul Sartre invite à lutter au côté du peuple algérien pour délivrer à la fois les Français et les Algériens de la tyrannie
coloniale. »

Pour d’aucuns, la cause est entendue : les forces de l’ordre sont coupables, parce qu’elles maintiennent un ordre injuste. Par un étrange
retournement de situation, l’armée est condamnée tandis que les terroristes sont absous. Le criminel n’est plus le poseur de bombe, mais celui qui traque les poseurs de bombe.

 

En 1957, l’Humanité, Esprit, les Temps Modernes dénoncent les méthodes des militaires.

Elle est pourtant longue la liste des crimes imputables au FLN. Il est pourtant atroce le sort des hommes des femmes des enfants déchiquetés
par un explosif dissimulé à un arrêt d’autobus, dans un café ou sous les gradins d’un stade. Tous les matins sont découverts les cadavres mutilés de musulmans ayant subis les abominables sévices
infligés aux fidèles de la France. A Melouza, en 1957, 315 musulmans sont massacrés par  les fellagahs parce que leur village obéit à Messali Hadj, un
indépendantiste modéré. Au sein du FLN, les règlements de compte sont sanglants : en 1959, le colonel Amirouche, chef de la Wilaya III, décime ses maquis parce qu’il les croit infestés de
traîtres. En Algérie, ou parmi les Algériens émigrés en métropole, l’organisation séparatiste recours au chantage, au racket, aux menaces physiques suivies d’exécution.

Parmi les pétitionnaires habituels, qui se rebiffe ? Il faut croire que certaines indignations sont sélectives.

 

De Gaulle et l’Algérie :

« L’Algérie est perdue, l’Algérie sera indépendante » a-t-il déclaré à Guy Mollet dès 1955.

« Je vous ai compris » a-t-il lancé aux algérois en liesse après la fraternisation franco-musulmane du 13 mai 1958.

« Moi vivant, jamais le drapeau du FLN ne flottera sur Alger » assure-t-il le 28 août 1959. Cette promesse ne fera qu’exacerber la
violence finale du drame.

Quinze jours plus tard (16 septembre 1959),  le président de la République proclame le droit des
Algériens à l’autodétermination.

 

Les porteurs de valises : pendant le procès Jeanson, le Monde révèle l’existence d’un manifeste revendiquant « le droit à
l’insoumission dans la guerre d’Algérie. » L’appel est signé de 121 noms parmi lesquels Simone de Beauvoir, André Breton, Marguerite Duras, Claude Lanzmann, Jérôme Lindon, André Mandouze,
Théodore Monod, Alain Resnais, Alain Robe-Grillet, Claude Roy, Françoise Sagan, Nathalie Sarraute, Jean-Paul Sartre, Claude Sautet, Simone Signoret, François Truffaut, Vercors, Pierre
Vidal-Naquet.

Approuver le refus de servir dans l’armée et soutenir le FLN, de la part de Français, c’est justifier le meurtre d’autres Français. La passion
idéologique, avec le manifeste des 121, arbore les couleurs de la guerre civile. »

Citations extraites de Jean Sévilla, Le terrorisme intellectuel.

Partager cette publication