Retraites : quelques principes de bon sens

Retraites : quelques principes de bon sens

Alors que la France s’enfonce dans une grève absurde, dont les syndicats et le gouvernement sont conjointement responsables par leur incapacité à dialoguer et surtout à écouter ceux qu’ils prétendent représenter, je voudrais proposer quelques principes de bon sens pour une réforme des retraites qui soit autre chose qu’une énième réformette.
Pour les « progressistes », rien n’existe entre l’individu et l’État. Mais il serait salutaire que les professions s’organisent et fixent leurs propres règles. L’État demeurerait, bien sûr, une instance d’équilibre et de cohésion nationale. Mais pourquoi devrait-il décider (toujours avec la pression de la démagogie électoraliste) que telle profession est pénible et que telle autre non ?
S’il y avait une véritable démocratie sociale, nous en finirions avec ces syndicats irresponsables et si peu représentatifs.
Au passage, rappelons que la plupart des grèves des dernières décennies étaient politiques, donc illégales – et qu’un gouvernement respectueux de la loi aurait dû faire condamner, voire dissoudre, les syndicats qui les ont organisées.
Parlant de retraite, on parle beaucoup de solidarité intergénérationnelle. Celle-ci me semble la base de la cohésion nationale. Mais pourquoi cela ne fonctionne-t-il pas ? Tout simplement parce que les prétendues « élites » ont fomenté une espèce de lutte des générations qui pousse la génération 68 à dire : « Après moi le déluge » et les générations ultérieures à dire : « Nous irons cracher sur vos tombes. »
Il suffit de regarder le marché de l’emploi pour constater que cette haine artificielle cause à la fois le malheur des plus jeunes et celui des plus âgés.
Il ne serait pourtant pas bien difficile d’aider à la transmission d’une génération à l’autre. En particulier, on pourrait remettre à plat la fiscalité du patrimoine qui force chaque génération à rêver que le monde naît avec elle. Dans une société civilisée, les plus âgés transmettent leur patrimoine matériel et immatériel et les plus jeunes assurent la subsistance de ceux qui les ont éduqués.
Prétendre bâtir un système de retraite sans s’appuyer sur cette succession naturelle des générations est insensé.
Je ne serais pas choqué qu’une solidarité de base assure aux retraités un revenu minimal. Il me semble monstrueux qu’un paysan, après avoir trimé 70 heures par semaine, pratiquement sans prendre de vacances, touche une pension de 600 euros. Que mes impôts servent à assurer un revenu décent à ceux qui travaillent pour nous nourrir me semblerait plus utile que de payer des millions de parasites !
Cette solidarité nationale devrait reposer sur l’impôt plutôt que sur la répartition qui fait croire faussement que nos cotisations ouvrent droit à une retraite.
Cependant, la solidarité ne suffit pas. Encourager à la capitalisation par la défiscalisation me semble, non seulement légitime, mais nécessaire. Cela responsabiliserait les citoyens et cela permettrait de relancer le capitalisme français qui agonise faute de capitaux.
S’agissant des régimes spéciaux, personnellement, je ne suis pas scandalisé par le principe lui-même : à profession différente, situation différente. Mais je le suis par le fait que nous, contribuables, soyons sollicités pour abonder les régimes spéciaux de personnes – qui, par surcroît, nous pourrissent la vie !
Enfin, mais j’en ai déjà abondamment parlé dans les précédents numéros, une politique familiale sérieuse devrait être un préalable à toute réflexion sur une réforme des retraites.
En tout cas, il est urgent d’abandonner les réformettes technocratiques, pour proposer aux Français une véritable réforme de principe.

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Comments (4)

  • Gérard Pierre Répondre

    Dans le bon vieux temps du service militaire obligatoire, le verbe « réformer » avait une connotation dévalorisante !

    Ainsi, par exemple, réformait on un conscrit dont les capacités physiques ou mentales risquaient de constituer le maillon faible d’une armée que l’on entendait bâtir et maintenir forte !

    Je pense qu’il ne faut pas perdre de vue l’acception de cette définition !

    Aussi, dans l’esprit totalement « financialiste » du gamin facétieux, à la seule dévotion de l’entité occulte qui a financé son hold-up sur la présidence de la raie publique, c’est bien dans cet esprit qu’il entend réformer le système de retraite français par répartition ! …… ce système constitue effectivement, pour lui, l’un des maillons faibles de l’enrichissement des plus riches au service desquels il officie !

    L’âge pivot est un faux point bloquant ! …… Ce qu’il convient de REFUSER et de considérer comme NON NÉGOCIABLE, c’est l’instauration d’une valeur du point, … dont, au passage la méthode de calcul n’est pas abordée et encore moins fixée dans le marbre constitutionnel ! … Ce serait l’ouverture à la disparition progressive de la retraite par répartition au profit d’un système par capitalisation !

    Pourquoi n’entendons nous pas les journalistes, dits spécialisés, nous parler des 30 milliards d’€uros du fond de réserve pour les retraites ? … pourquoi n’évoquent ils jamais les 116 milliards d’€uros de la CADES ? …… Nous avons, en France, 150 milliards d’€uros de réserve (hors régimes spéciaux) qui concernent notre système de retraite, … sur lesquels lorgnent avec envie quelques fonds de pension ! ! !

    Il n’y a pas de problème de financement des retraites en France, contrairement à ce qu’allègue une campagne de propagande assez adroitement menée !

    Vous m’avez compris ?

    Il convient de rappeler qu’un fond de pension, ça spécule ! … quand ça gagne les actionnaires empochent mais quand ça perd ils y sont de leurs poches, …… et parfois même, ça fait faillite, et les retraités qui ont cotisé, … oups, pardon, capitalisé, … toute leur vie se retrouvent dans la misère, … comme c’est déjà arrivé en Grande Bretagne !

    Tiens ! … bizarre, … personne n’en parle chez BFM TV ! ! ! …… Ah ben oui, forcément, j’allais oublier pourquoi !

    3 janvier 2020 à 8 h 33 min
  • IOSA Répondre

    Que de parlottes inutiles.

    Il faut une retraite égale, donc minimum pour tous qui ne soit pas en dessous du seuil de pauvreté, le reste cela regarde le quidam libre de cotiser à une caisse supplémentaire qui ne soit pas subventionnée par les subsides de l’ Etat.
    Les retraités consomment aussi, ils participent au PIB de la France.

    A force de faire de la merde, faut pas s’étonner qu’il y a des mécontents, il faut faire disparaître les régimes spéciaux en les absorbant et pas en les supprimant.

    Faut il vraiment cette Europe qui est déjà complètement pourrie en sacrifiant le peuple français ?

    2 janvier 2020 à 18 h 27 min
  • OMER DOUILLE Répondre

    Parmi les innombrables émissions, articles, commentaires de partout et de tous ordres, je crois n’avoir jamais lu, vu ou entendu une réflexion de simple bon sens à propos des conditions de départ en retraite. Notamment aux questions d’âge, tellement échelonnées actuellement et encore pour longtemps avec les reculades permanentes de jupiter via son éminence grise (les danseurs-danseuses de l’Opéra de Paris sont en retraite à 40/42 ans – en quoi seraient ils-elles empêchés de poursuivre au delà en tant que caissière ou autre (même en fauteuil relax).

    Chacun met en avant, soit des avantages acquis ( privilèges de fait dont on renie le nom) alors que si l’on suit un raisonnement logique, pourquoi, dans ces conditions, avoir fait une nuit du 4 aout en 1789 : après tout les privilèges aristocratiques avaient une ancienneté bien antérieure a ceux des prétendues “bêtes humaines de la cenecefe”.

    Blague a part, si l’on admet qu’un conducteur de train ou de métro ne puisse pas assurer sa mission avec sécurité jusqu’au même âge que le pecum vulgus, qu’il nous explique en quoi il serait empêché d’occuper – en faisant semblant de travailler comme bien d’autres des ses collègues – un poste de caissier, distibuteur-aboyant d’informations, brailleur dans un micro, depuis son bocal vitré comme nous le constations très souvent (très mal vu de les réveiller) . Pour glander , nous n’allons pas lui demander de repasser un concours et nous n’allons pas non plus exiger qu’il se tue à ce nouveau travail ( RATP = Restes Assis, T’es Payé) Au moins sa présence nous évitera d’engager un nouveau mécontent-gréviste à vie et de le payer en plus de la retraite de l’autre.
    D’ailleurs qu’en est il des accords de retraite précoces pour travaux pénibles appliqués à toute une organisation y compris aux administratifs et secrétaires tournant du popotin des les bureaux, ne sachant même pas ce qu’est un morceau de charbon mais jouissant d’un départ avantageux dans la foulée.
    Il se trouve que j’en ai un (RATP) parmi mes relations propres, maintenant à la retraite précoce et qui a fait durant un temps des conduites dites “de nuit” autour de Paris – jusque minuit, je crois- A chaque fois, ainsi que pour les conduites du week end, la compensation en jours de rattrapage valait le cout : il a pu ainsi participer à l’auto construction de son pavillon et faire de belles économies . Tant mieux pour lui, d’autant que je l’aime beaucoup. Mais il ne faut pas trop pousser le bouchon quand même et nous ressortir les romans de Zola à tous propos. Surtout aux frais du peuple : nous !
    La vie est ainsi faite que les avantages des uns sont toujours compensés par les désavantages des autres. La corne d’Amalthée n’existe plus depuis belle lurette et faire croire comme ce fumiste de Hollande que les choses tombent du ciel est d’un cynisme sans limite ( “ça ne coute rien, c’est l état qui paie” – pour les branleurs comme lui, c’est sur)

    29 décembre 2019 à 17 h 26 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    un de mes ” correspondants ” a clairement et succinctement résumé la nouvelle situation créée par le Régime ” Universel ” ( sic ) à points : …

    des régimes de privilégiés versus des régimes de lésés et de spoliés [ toujours les mêmes ] pour le seul profit des banques et assurances privées

    p.s. : je crois me souvenir que ” les 4 Vérités ” étaient très favorables à la retraite par capitalisation

    28 décembre 2019 à 12 h 07 min

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