Retraites : offensives rouges en perspective !

Retraites : offensives rouges en perspective !

La conférence sociale sur les retraites risque bien de donner quelques aigreurs d’estomac à Ayrault et consorts avant les vacances qu’ils ne doivent pas prendre !

Le Rapport Moreau, grosse Boite à outils qui loue tous les procédés pour esquiver le désastre annoncé est mis sur la table des participants. Cette caisse à instruments, pour imposante qu‘elle soit, n’en est pas moins incomplète. Elle offre une panoplie du parfait bricoleur, mais la lampe frontale pour éclairer les vieilles plomberies lourdes et anachroniques fait défaut !

Ainsi les régimes spéciaux, qui comptent davantage de retraités que d’ « actifs », sont-ils écartés de la drague d’équité et justice qui commande la révision du système . Il faut reconnaître que conduire un TGV ou manœuvrer un compteur électrique impose des sujétions intenses aux intéressés, qui les font vieillards à 50 ans…

Déjà, le nouveau calcul de la retraite des fonctionnaires proposé agite le Mammouth qui donne de la défense avant tout débat, de peur qu’on lui plume la laine sur le dos. Pourtant, l’inclusion des primes dans le calcul serait sûrement bénéfique à beaucoup. Qu’importe, la CGT, toujours à l’avant-garde de la grogne y voit un casus belli ! Et une bonne occasion de descendre les fanions rouges dans la rue.

Le vrai débat n’est pas tant un nouveau rafistolage du régime par répartition, que les gouvernements antérieurs ont replâtré sans garantie décennale. Il fait peser le poids de retraités, en augmentation constante, sur les « actifs » de moins en moins assurés d’une carrière professionnelle, commençant par des emplois furtifs et se poursuivant désormais par une nomadisation quasi obligée.

La véritable révolution structurelle serait évidemment un régime universel par points et la responsabilisation de chacun. Beaucoup y pensent sans le dire, de peur d’y perdre leur bouée électorale.

Dans notre pays, l’épargne individuelle est considérable (plus de 3500 milliards d’euros, soit environ le double de la dette publique). Ce constat semble indiquer que les citoyens ne sont plus assurés de la pérennité d’une redistribution qui sape l’économie et n’a de juste et équitable que le refrain chanté par les gardiens agités du temple…

Pour la retraite, sûr que les syndicats rouges ne vont pas être en retrait !

Chaud devant !

Henri Gizardin

http://target2007.typepad.fr/hgizardin/

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Comments (3)

  • germain C Répondre

    Equité et justice….C’est pour demain!

    19 juin 2013 à 9 h 43 min
  • raf Répondre

    ce ne sont pas les cheminots critiqués qui font leur bas de laine ( plus de retraités arisants et commerçants que d’actifs voir comptes RSI )car eux leur richesse sert à otiser pour leur retraites n’en déplaise aux jaloux. Les emplois furtifs permettent de valider un trimestre avec 200 heures de smig trimestriel et cotisations plafonnées y compris les gros revenus. Quel avantage? impossible dans la fonction publique.

    19 juin 2013 à 9 h 00 min
  • Dr H. Répondre

    H.G. a dit : “Dans notre pays, l’épargne individuelle est considérable (plus de 3500 milliards d’euros, soit environ le double de la dette publique).” C’est bien pour ça que les socialistes feront tout pour nous la piquer avant la fin du quinquennat…

    19 juin 2013 à 8 h 07 min

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