Réveil identitaire contre démagogie clientéliste

Réveil identitaire contre démagogie clientéliste

Les impératifs du clientélisme démocratique s’accommodent mal du vrai courage politique.
Ceux qui pensent mériter un destin national – c’est-à-dire pratiquement toute la classe politique – sont déjà en campagne pour les présidentielles. Mais y a-t-il eu un moment de l’histoire où ils n’ont point été en campagne ?

Il est opportun de citer l’exemple d’Hugo Chavez, soigneusement caché par tous les gros médias, et qui a récemment fait preuve d’un vrai courage politique pour résoudre les problèmes causés par les inondations dramatiques qui ont touché le Venezuela en décembre 2010. Du jour au lendemain, il fit voter des lois d’exception lui assurant des pouvoirs spéciaux permettant de se porter au secours des milliers de sans-abri, allant même jusqu’à faire vider le palais présidentiel, transformant ponctuellement celui-ci, pour y loger une soixantaine de personnes. Un autre, au moment de la catastrophe de Katrina en 2005, s’était contenté de survoler les lieux…

À propos de courage politique, Ivan Rioufol n’écrivait-il pas le 25 janvier, dans son blog, un article intitulé : « Sommes-nous encore capables de nous bat­tre ? » Je le cite : « Mais il me paraît difficile, pour une démocratie, confrontée à un danger réel pour ses libertés, de ne pas être obligée, à un moment, de transgresser ses propres valeurs, au titre de la légitime défense. L’angélisme serait la pire des attitudes. » Comment un être doué de bon sens pourrait-il ne pas être d’accord avec lui ?

Il se trouve que, justement, les peuples européens semblent rapidement retrouver ce bon sens salvateur. Pour ce qui concerne notre électorat, on sent bien qu’il s’éloigne des têtes de gondoles élyséennes, vestiges du monde d’avant, dont il ne peut rien attendre.

Dans cette campagne présidentielle à l’échéance encore bien lointaine, compte tenu de la situation, qui donc est potentiellement capable, demain matin, de faire preuve de courage politique et de prendre la ou les décisions qui lui mettront tout le monde à dos pour sauver le pays ? Personne !
Laissons donc reposer en paix les déjà morts, pour rester attentifs, durant les semaines et les mois qui viennent, à l’inattendu providentiel qu’il nous est permis d’espérer trouver sur notre route.

Car, avec le Maghreb et le Moyen Orient qui s’embrasent, les événements s’accélèrent, lourds de menaces pour l’Euro­pe, et pour la France en particulier.

Abordant ces soulèvements qui n’ont rien de spontané, le Cen­ter for Research on Globa­lization nous mettait en garde le 27 janvier, sous la plume d’Andrew Gavin Marshall, par une étude au titre explicite que je traduis : « Sommes-nous en train d’assister au début d’une révolution globale ? »
La première phrase donne le la : « Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, presque toute l’humanité est politiquement active, politiquement consciente et politiquement interactive… ». On comprend que notre avenir se joue en ce moment même, d’autant plus que nos vieux peuples d’Europe sortent à point nommé de leur léthargie.

Car l’opinion ne saurait être façonnée par les seuls valeureux soldats du dialogue éternel qui campent sur les plateaux télé et sous les ors de la République ! L’histoire peut sembler taquine, mais les ressorts du réveil identitaire français et européen ne leur doivent rien, mais doivent tout aux excès qui n’ont cessé d’être commis dans tous les domaines et depuis tant d’années, excès qui ont tant pesé sur le quotidien du Français et de l’Européen de souche, cumulant ainsi, puisée dans la douleur de chacun, une énergie gigantesque allant nourrir un inconscient collectif prêt à leur éclater à la figure !

Après l’afflux massif de réfugiés tunisiens sur la petite île de Lampedusa, est-il si difficile d’imaginer que cet épisode n’est que l’avant-garde de ce qui nous attend ?

Qui donc, alors, aura le courage politique de prendre les mesures qui s’imposent et de rendre caducs un certain nombre d’accords inconsidérément signés depuis trente ans en catimini par les instances européennes, par la France, et par un nombre non négligeable de représentants de la société civile, dans le cadre du dialogue Euro-Méditerranée ?

Dans son livre « Eurabia », Bat Ye’Or nous avait prévenus du danger. Faute de l’avoir écoutée, notre situation d’Européens rappelle celle du « Camp des Saints » de Jean Raspail. Et, si ce n’est pas le cas, cela y ressemble…

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Comments (5)

  • HOMERE Répondre

    Ce qu’il y a de curieux dans le fait que l’on souhaite parler "d’identité" serait donc la raison pour laquelle elle aurait disparue ou en état de disparaître.Es ce bien le cas ?

    Depuis 1500 ans, la France est composée d’individus de race blanche, pratiquant la religion chrétienne,et parlant la langue française.Autour de ces caractéristiques "ethniques",elle a développé une culture propre basée sur les valeurs de sa religion et sur l’éducation.Le génie de ses citoyens,la valeur de ses principes, l’esprit de ses créateurs, les comportements solidaires de sa population devant les dangers, l’intelligence de ses penseurs, les vestiges flamboyants de la manifestation de son génie,l’unicité de sa langue et les valeurs de ses composantes régionales..en ont fait le peuple de France millénaire tel que le monde le connaît et l’apprécie.C’est notre héritage, c’est la dotation de notre glorieux passé…

    Ce serait donc cet ensemble de choses qui serait remis en cause ?

    La réponse est ,sans nul doute, oui !

    J’ai déjà écris que cette France était morte à partir du moment où n’importe quel individu ne faisant pas partie de cette civilisation et de cette culture pouvait être considéré comme français…..c’est bien ce qu’il se passe actuellement et c’est pourquoi le lien est rompu…on ne peut plus parler de France au sens historico socio religieux et culturel.Celle ci n’existe plus….elle est noyée,ensevelie,par les chantres du multiculcul qui la précipitent vers son déclin….le ravage d’un lavage de cerveaux sans précédent, d’une mal pensance assassine, d’une culpabilisation impie, d’une laïcité exacerbée…auront eu raison de 1500 ans de notre vie commune.

    Morte la France….et enterrée ! !

    6 mars 2011 à 12 h 16 min
  • GLENARVAN00 Répondre

    Le plus inquiétant est qu’il faille se replier sur une identité: Être Français ou pas , être homme – ou femme – ou pas, être citoyen ou pas ??? Toutes attitudes ahurissantes pour ceux qui sont nés, comme moi, sous le Président LEBRUN, d’illustre mémoire ! Tout ce que l’on peut espérer dans un avenir proche est de rester membre de ces fameux "isolats" minoritaires mais encore puissants dont parle Jean RASPAIL.
    Tout repliement est une défaite et les candidatures " identitaires " ne font que témoigner de ce repli sans avoir aucune chance de se voir représentées où que ce soit. Et cependant, ne désespérons pas.

    5 mars 2011 à 13 h 53 min
  • Guillemain Répondre

    Et si l’identité n’était pas française, mais bretonne, donc européenne, auriez-vous une seconde d’attention à lui consacrer?

    4 mars 2011 à 17 h 04 min
  • HOMERE Répondre

    Non le courage ne vient pas du peuple…il est la résultante de circonstances extérieures au peuple qui,par leurs contenus,confèrent au peuple cette capacité de réaction par rapport à des situations que le peuple ne peut plus supporter….nuance ! rassurez vous la dose n’est pas atteinte…

    4 mars 2011 à 13 h 24 min
  • Anonyme Répondre

    Le courage viendra du peuple, uniquement du peuple.

    Il se choisira le leader le moins mauvais : il en existe.

    2 mars 2011 à 17 h 45 min

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