Roussel contre l’assistanat

Roussel contre l’assistanat

Fabien Roussel, secrétaire général du Parti communiste dit par antiphrase « français », recevait le week-end dernier pour la fête de « L’Humanité ».

À cette occasion, il déclara notamment qu’il préférait défendre le travail que les minima sociaux.

Aussitôt, de nombreux dirigeants de gauche, notamment LFI, l’ont accusé de tenir des discours « réactionnaires » (sic).

En tout cas, ce débat est révélateur des tensions au sein de la gauche radicale réunie au sein de la NUPES.

Nous avons souvent dit dans ces colonnes que cette coalition d’extrême gauche était à la fois un modèle de ce que pourrait être une union des droites, respectant les différentes tendances, et un repoussoir, dans la mesure où aucune question idéologique n’a été résolue pour cette alliance électorale de circonstance.

De toute évidence, Fabien Roussel ambitionne de parler à la France populaire (il est significatif qu’il soit député de la circonscription de Valenciennes) et il doit donc tenir un langage proche de celui du RN : lutte contre l’insécurité et contre l’assistanat, et même défense de l’identité française – un discours de gilet jaune « canal historique », en somme.

Face à lui, beaucoup d’autres, à gauche, font le choix inverse.

Suivant la fameuse ligne Terra Nova, ils considèrent que les classes populaires sont irrémédiablement perdues pour la gauche et cherchent à les « remplacer » par les « minorités » (sexuelles et ethniques).

Est-il besoin de préciser que cela même ne constitue pas une ligne idéologique très solide ? Il n’est pas certain, en effet, que les électeurs salafistes soient de grands promoteurs de la GPA pour les couples homosexuels !

En attendant, il est intéressant qu’à la veille des mobilisations sur l’assurance-chômage et probablement la réforme des retraites, la gauche apparaisse aussi divisée.

Et il est intéressant aussi de noter que les idées de droite sont plus répandues que jamais dans la société française.

Un récent sondage montrait récemment que 80 % des Français seraient favorables à conditionner le RSA à une quinzaine heures de travail hebdomadaires.

Il serait paradoxal que la droite (qu’elle soit RN, Reconquête ou LR) soit la dernière à défendre ses propres idées et qu’elle laisse à Fabien Roussel ou François Rufin le soin de défendre les saines revendications des premiers gilets jaunes.

En tout cas, pour le moment, malgré une situation très favorable aux idées de droite, les dirigeants desdits partis semblent étrangement silencieux.

Partager cette publication

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *