Sale temps pour les libertés !

Sale temps pour les libertés !

Nicolas Sarkozy a été condamné lundi 1er mars dans l’affaire dite « des écoutes », devenant ainsi le premier ancien président de la Ve République à être condamné à de la prison ferme.

On peut certes reprocher pas mal de choses à Nicolas Sarkozy, dont la première est de n’avoir tenu pratiquement aucune des promesses sur lesquelles il avait été élu, après la magistrale campagne de 2007.

On peut aussi lui reprocher d’avoir piétiné le vote populaire, en faisant invalider par sa majorité parlementaire le référendum su le Traité constitutionnel européen.

On peut encore lui reprocher son action insensée en Libye qui a fait de ce pays le plus grand marché d’esclaves au monde et l’une des principales plaques tournantes du trafic d’être humains.

Mais cette affaire « des écoutes » reste un scandale.

D’abord son appellation médiatique elle-même est révoltante. Par association d’idées avec l’affaire du même nom sous Mitterrand, on croit que Nicolas Sarkozy est accusé d’avoir fait écouter des opposants politiques.

Mais c’est tout le contraire : les écoutes dont il est ici question sont les écoutes illégales que la justice a réalisées de conversations entre Nicolas Sarkozy et son avocat.

Seuls les pays totalitaires refusent le secret professionnel et s’autorisent à utiliser en justice des écoutes d’avocat, de médecin ou de confesseur.

De façon assez ironique, le jugement de l’ancien président comporte notamment cet attendu : « Un tel comportement ne peut que nuire gravement à la légitime confiance que chaque citoyen est en droit d’accorder à la justice. Ce dévoiement portant lourdement atteinte à l’État de droit et à la sécurité juridique exige une réponse pénale ferme. »

Le comportement visé est bien évidemment la corruption de magistrat dont est accusé Nicolas Sarkozy.

Mais qui ne voit qu’une telle instrumentalisation de la justice et que de telles méthodes de voyous nuisent tout aussi gravement à la confiance que les citoyens sont en droit d’accorder à la justice ?

Qu’aucun commentateur ou homme politique ne se lève pour défendre la confidentialité des conversations entre un homme et son avocat est tristement symptomatique de notre époque : pratiquement tout le monde a accepté le principe que la « justice » était devenue le nom orwellien de l’arbitraire.

Au-delà du cas de Nicolas Sarkozy, c’est un dangereux précédent pour nos libertés.

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Comments (3)

  • BAINVILLE Répondre

    Ce clown est condamné implicitement, et de façon indirecte, pour tous les mensonges et trahisons dont il a accablé la France.
    Il a mis plus bas que tout la fonction présidentielle. (avant Hollande et Macron qui l’ont anéantie)
    Il est le triste héros du piétinement d’un référendum constitutionnel, de la départementalisation d’un territoire d’invasion africaine démesurée, de la destruction de la Libye afin d’éviter des révélations financières, de l’accélération de l’invasion migratoire, tout cela en s’entourant de ministres gauchistes.
    Pour se faire élire à n’importe quel prix, il a osé faire appel aux voix des électeurs stupides d’un parti encore national à l’époque.

    Pour ces quelques forfaits, parmi d’autres, la justice immanente a frappé l’imposteur.

    11 mars 2021 à 17 h 01 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      il est ENCORE prêt à tout pour torpiller un candidat de son camp

      et ” Les 4 Vérités ” veulent en faire un martyr de la pensée unique !

      13 mars 2021 à 8 h 11 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    depuis sa création, le P.N.F. a fait RENTRER QUINZE milliards d’ euros dans les caisses de l’ Etat ” récupérés ” chez des ” magouilleurs ” qui sous couvert ” d’ optimiser leurs fiscalité ” VOUS volaient VOUS puisqu’ à la fin des comptes c’ était bien VOUS qui deviez ” compléter ” … et bien il en va de même avec Sarkozy qui n’ a fait que magouiller à la limite du légal et de la Morale toute sa vie politique

    10 mars 2021 à 16 h 30 min

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