Sarkozy aux PME : beaucoup de promesses
Vendredi dernier, au congrès de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), à Lyon, Nicolas Sarkozy a annoncé à 3 000 petits patrons une bonne nouvelle : la suppression, en 2009, de l’imposition forfaitaire annuelle (IFA). Rapportant chaque année à l’État plus de 1,6 milliard d’euros, l’IFA, qui varie en fonction du chiffre d’affaires, concerne toutes les entreprises assujetties à l’impôt sur les sociétés (IS). Mais, à l’inverse de l’IS, il doit être payé même en l’absence de bénéfices…
Sarkozy n’a en revanche pas accédé à la demande de nombreux chefs d’entreprise de supprimer la taxe professionnelle, sujet dont il convient qu’il « est plus difficile ». Pour cause : l’État se défausse volontiers de ses charges sur les collectivités locales. Sarkozy n’ose pas sevrer celles-ci de taxe professionnelle. « Je reste attaché à un lien fiscal entre la commune et ses entreprises, dit-il, mais cela n’interdit en rien de réformer et de réduire cet impôt suranné, qui frappe notre industrie de manière disproportionnée, qui frappe l’entreprise aveuglément sans égard pour sa santé financière ». Des propos vagues…
Concernant les heures supplémentaires, Sarkozy a reconnu « que les modalités de la loi ont été compliquées au-delà du raisonnable. Nous allons simplifier au maximum ». Il a promis aux patrons de les « libérer du carcan des 35 heures » avec le projet de loi sur le pouvoir d’achat, de réformer le droit du travail pour plus de flexibilité, de « dépénaliser » la vie des affaires… Sarkozy a promis la limitation à 60 jours du délai maximal de paiement à compter de la réception de la facture, sous peine d’intérêts dissuasifs. Et la suppression des seuils – 10 ou 20 salariés – déclenchant une augmentation des prélèvements sociaux pour les entreprises qui les franchissent.
Le problème de l’économie française ne réside pas tant dans ses PME, mais dans ses ME (moyennes entreprises). Ou plutôt dans le passage de la PME à la ME, opéré par « les gazelles », ces entreprises qui créent vraiment de l’emploi, de la valeur ajoutée et des exportations. Les gazelles sont découragées par le droit du travail, la taxation des plus-values, l’impôt sur la fortune, la fiscalité confiscatoire. Et, d’une façon plus générale, l’arrogance insupportable de la sphère publique. La présence en Belgique de 100 000 expatriés fiscaux français en témoigne… On attend de Sarkozy qu’il exécute ce gros œuvre, condition sine qua non d’un décollage de l’économie française.
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Comments (2)
A l’allure ou vont les choses, en 2009 c’est peut être 1000 pme qui beneficieront de cette nouvelle promesse…..qui n’engage que ceux qui ecoute
les depots de bilans s’accumulent……les faillites se suivent……les grosses boites delocalisent…..la bourse carracole la dette publique prétenduement intouchable(promese electorales) se creuse vertigineusement….et la croissance in the back side cette année et en 2008……pour couronner le tout forcément des sanction de l europe apatride et idôlatre du veau d or pour dépassement des 3% d’endettement par rapport au pib……
chirac vous avez aimer…….marsupilami vous allez adorer…
sas