Sarkozy : trois gages donnés aux gauchistes

Sarkozy : trois gages donnés aux gauchistes

Tous les Français savent que l’immigration est notre premier fardeau, le plus grave et le plus urgent de nos problèmes, mais pas un seul homme politique de la majorité ou de l’opposition actuelle n’a seulement osé prononcer ce mot pendant toute la campagne électorale de 2002.

La France souffre d’une grave « fracture nationale » entre, d’un côté le peuple français, grâce à qui notre pays accomplit parfois des exploits, et de l’autre nos élites politiques qui nous ont construit depuis trente ans ce que Rachid Kaci, un immigré qui honore la France, a baptisé « La République des lâches » (dans un ouvrage publié aux éditions des Syrtes), et qui écrit dans un article (« Le Figaro » du 6 avril 2003) : « ne pas avoir la même exigence envers les Français d’origine étrangère qu’envers les autres Français constitue le comble de la mentalité coloniale ».

Chacun se souvient du match de football entre les équipes de France et d’Algérie où la Marseillaise et le drapeau français avaient été sifflés et hués sans qu’aucune des personnalités présentes ne réagissent. Il est vrai que c’était du temps de M. Jospin.

Mais à la fin de la campagne électorale, c’est bien M. Chirac qui, élu par 82 % des voix, a été accueilli place de la République par une nuée de drapeaux marocains, algériens, tunisiens… Or, il n’a, semble-t-il, rien vu.

Vers la même époque, on apprenait par la presse que des beurs avaient brûlé, dans une petite ville du Tarn et Garonne, sur la place publique, des drapeaux américains et anglais, auxquels ils avaient ajouté des drapeaux français pour ne pas faire de jaloux. La source n’était pas un responsable politique, local ou national, c’était des retraités anglais retirés dans cette petite ville et qui déménageaient pour s’installer dans un petit village de Dordogne tant ils avaient été horrifiés et scandalisés par ces actes et « les tensions qui s’exacerbaient avec les beurs ».

Alors, M. Sarkozy est arrivé et il a un grand mérite, indiscutable : il parle clair.

Il a osé parler d’immigration. Il a même élaboré une loi sur ce sujet. Il a osé déclarer que pas un seul centimètre carré du territoire ne devait échapper au contrôle de la police. Il a osé remettre en route le processus d’expulsion des clandestins. Il a inversé les courbes d’évolution de l’insécurité. Et il a acquis grâce à cela une popularité record, qui lui a donné des ailes pour les plus hautes ambitions.

Mais il s’est cru obligé de payer tout cela par des déclarations censées le dédouaner auprès des gauchistes. Tout d’abord, il s’est posé en homme de raison, opposé aux extrémistes des deux bords : d’une part ceux qui prônent l’immigration zéro « qui n’a aucun sens, car la France s’est construite par l’immigration », et d’autre part ceux qui prônent, à l’inverse, une immigration sans limites. « Nous avons besoin d’immigrés, mais nous n’avons pas besoin de tous les candidats à l’immigration », a-t-il conclu.

Cette déclaration suffit à nous éclairer.

Un ministre courageux, dans une « république du courage », aurait déclaré : « La preuve est faite, depuis longtemps, qu’un pays économiquement développé, non seulement n’a pas besoin de main d’œuvre en provenance des pays sous-développés, mais qu’au contraire, ce recours affaiblit la compétitivité de ses entreprises et développe une mentalité esclavagiste d’exploitation de la pauvreté. En revanche, le premier devoir des pays développés est d’aider les habitants des pays sous-développés à sortir de leur misère et à rejoindre le niveau de vie des pays développés, car le gouffre qui s’est creusé entre les uns et les autres constitue le plus grave problème de tous les temps. La France en fait son premier devoir sacré en

lançant une véritable croisade pour le développement des pays d’Afrique ».

Mais ce gage donné aux gauchistes par M. Sarkozy en affirmant que « nous avons besoin d’immigrés » ne lui a pas paru suffisant : il en a ajouté un second en prenant position contre ce que ces derniers ont baptisé la « double peine ».

Cette appellation fallacieuse fait partie de l’art sémantique de nos trotskistes, car le fait de ne pas accepter sur notre sol des gens qui ne respectent pas nos lois est normal. Si ces trotskistes accueillent chez eux des gens qui leur dérobent ou cassent ou brûlent leurs biens, ils les mettront à la porte de toute évidence.

Mais ce second gage donné n’a pas paru encore suffisant à M. Sarkozy : il en a ajouté un troisième, en se prononçant pour la « discrimination positive », l’argument étant qu’il faut compenser la « discrimination négative » subie par les immigrés, et qu’il fallait prochainement nommer un préfet maghrébin. M. Chirac a eu beau jeu d’expliquer que nommer un haut fonctionnaire en fonction de ses origines et non pas de ses mérites « n’était pas convenable ».

Ces gages donnés aux gauchistes, pour faire passer sa politique de remise en ordre dans le domaine de la sécurité, ont pour objet d’être gagnant aussi bien à droite qu’à gauche, et d’avoir les voix des uns et des autres. Il en est de même de ses sourires et mimiques forcées. Tout cela est trop calculé, trop habile, pour passer auprès de l’opinion.

* Président fondateur de l’association « Voix des Français-Renaissance 95 »

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Comments (2)

  • Pierre Répondre

    Monsieur Lambert, Vous avez raison de dire que le controle de l’immigration est le sujet le plus important pour le devenir de notre pays en terme economique, sociale… et bien sur identitaire. Mais vous oubliez de dire que les lois francaises sur l’immigration telles votees par le gouvernement Raffarin sur ordre de Monsieur Chirac sont les plus laxistes d’Europe…! La discrimination positive en faveur des immigres n’est pas seulement voulue et appliquee de fait par Monsieur Sarkosy mais mise en place par L’UMP-UDF en accord avec leurs amis du PS-PC-Verts-MDF. Monsieur Borloo (Ministre de la ville du gouvernement Raffarin) n’a t’il pas dit que la france est un pays du Magreb! En observant l’immigration invasion que le gouvernement Raffarin met en place, cela s’avere de plus en plus vrai meme si Messieurs Chirac, Sarkosy, Raffarin et compagnies relayes par les medias le cachent honteusement aux francais. La derniere mesure immigrationiste en date du Gouvernement Raffarin en dit long: l’adoption d’enfants etrangers sera favorise! Monsieur Cope (UMP) a aussi annonce, en accord avec l’UDF, une myriade de mesures en faveur des immigres en Ile de France, discrimination positive oblige. Il faut etre honnete et avoir le courage de ne pas colporter ce que les grands medias cachent aus francais, Monsieur Sarkosy est certes un immagrationiste mais les faits nous indiquent que L’UMP-UDF avec leurs chefs, Monsieur Chirac, Raffarin, Juppe et Bayrou l’est aussi! Ne nous y trompant pas, tant que ces memes barons sont aux affaires, les francais et la france ne peuvent rien esperer de bon dans ce domaine comme en matiere economique et sociale! ces sujets sont en effet intimement lies! Amities

    18 janvier 2004 à 15 h 25 min
  • Assassin Répondre

    Bien vu. Mais il faudrait ajouter que Sarkozy dévoré par son ambition présidentielle est un homme dangereux. Comme il a raté tous les dossiers qu’il avait en charge : Corse, délinquance, immigration (depuis ce mois-ci c’est l’Europe qui décide, bien qu’il ne le dise pas encore)… Il cherche le créneau porteur pour se démarquer, et croit-il pour prendre une avance décisive sur un adversaire aussi démagogique que lui (devinez qui). Ainsi, il est coupable, par démagogie et ignorance d’avoir lancé un processus, dont l’islamisation de la France sera le terme. Sa “discrimination positive” tendrait si elle était appliquée à rompre avec les principes d’égalité républicaine qui fondent notre pays. Le sait-il ? Quand on a un président qui croit que l’Europe a des racines musulmanes on peut se demander ! Mais le plus grave reste la constitution de la CIF. Boîte de Pandorre s’il en est. Avait-il besoin d’engager l’Etat dans ce qui doit demeurer une affaire privée ? Il aurait davantage été dans son rôle en interdisant : tout financement extérieur (Arabie saoudite notamment) ; toute subvention même via des associations ; toute association dirigée par les Frères musulmans ou autres fondamentalistes ; tout prêche en arabe dans un lieu répertorié comme un lieu de culte ; tout imam non Français etc. Quand on voit qu’une mosquée peut servir de base arrière à des terroristes, ces précautions peuvent paraître justifiées. Sarkozy non seulement n’a rien fait dans ce sens, en fait il n’a pas fait son boulot de ministre de l’Intérieur, mais il se croit autorisé (au nom de qui ?) à promettre des choses interdites par les lois françaises (la discrimination positive), à disserter avec Tarik Ramadan, ou au Caire avec des autorités religieuses… De quoi se mêle-t-il ? Il voudrait devenir le chef d’Etat d’un pays musulman qu’il ne s’y prendrait pas autrement.

    18 janvier 2004 à 3 h 04 min

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