Se battre contre les « élites » politiques

Se battre contre les « élites » politiques

Dans le monde de falsifications où nous vivons, pour quelles raisons se classer à droite plutôt qu’à gauche ? La tartufferie de notre morale et de nos sacro-saintes valeurs dénature hélas ! le sens des mots et obscurcit tout débat impartial.
Efforçons-nous en quelques phrases d’y voir plus clair.

Considérons tout d’abord la masse des gens, plutôt que leurs dirigeants plus préoccupés d’accéder ou de se maintenir au pouvoir que de servir le peuple dans le sens de l’intérêt général, ce qui fausse évidemment toute vue honnête des choses.

Dans ces conditions, je ne crois pas qu’il y ait de différence fondamentale entre gens de gauche et de droite.

Tous, à des degrés divers, peuvent être à leurs heures généreux ou égoïstes, avoir un certain sens de l’égalité, de la justice et de la solidarité, se considérer comme laïques ou religieux, ressentir un besoin plus ou moins pressant de sécurité (Nietzsche disait qu’en fin de compte, « l’amour du prochain est toujours secondaire en comparaison de la peur du prochain »), voir d’un plus ou moins bon œil l’immigration massive que nous connaissons, imaginer un projet de société plus créateur…

En revanche les meneurs politiques de gauche et de droite se livrent une guerre démagogique sournoise et venimeuse sans justification éthique, accumulant mensonge sur mensonge, calomnies et soupçons dans le seul but de se maintenir ou d’accéder au pouvoir.

Aucun projet d’avenir sérieux n’est en vue. Tout se traite vite et mal fait sur le court terme. Leurs paladins s’apparentent plus à des agitateurs et à des comédiens qu’à des serviteurs du peuple.

Ce qui est plus grave selon moi c’est que nos élus tout en haut, quelle que soit leur couleur politique, jouant sur l’instinct grégaire, nous veulent troupeau. Faisant semblant de croire aux forces rédemptrices de la collectivité, ils confisquent de plus en plus nos prétendus droits et nous ravalent au rang de serviteurs indifférenciés, voire d’esclaves. À eux les honneurs et les privilèges, à nous, simples pions, l’obéissance et les charges de l’État.

Être de droite, pour moi, c’est lutter contre ces gnomes du sommet qui se prennent pour des dieux en nous pillant toujours davantage ; refuser l’égalitarisme forcené qui nous conduit tout droit à notre déchéance d’homme libre, car vivre, c’est croître et embellir avec ses propres forces et ses propres talents – à l’abri des contraintes inutiles et absurdes d’une société qui raplatit et émascule, en voulant sans cesse partager ce qu’elle n’arrive plus à produire en suffisance.

Au slogan « plus d’égalité », j’oppose celui de « plus de liberté ». L’équilibre « liberté, égalité, fraternité » est rompu depuis belle lurette. Il est urgent de le rétablir au profit de la liberté !

Serge Douplitzky

Partager cette publication

Comments (7)

  • françois Répondre

     L’égalité selon Jaures, c’est par exemple, que dans le tour de France on se débrouille pour que tous les coureurs arrivent en même temps. En rajoutant du poids à ceux qui sont plus forts, en interdisant le dérailleur à ceux qui pédalent plus vite, en obligeant ceux qui sont vraiment au dessus du lot à prendre un ou plusieurs trop lents en remorque…Ca, c’est l’égalité selon les socialistes. Quand la vrai égalité c’est d’avoir le droit de prendre le départ pour effectuer le même parcours avec les mêmes règles. Nous ne pourrons jamais nous comprendre ( même sans être d’accord) puisque les mots n’ont pas la même signification!

    5 septembre 2010 à 21 h 44 min
  • kototenta Répondre

    Malgré les presque 20 ans de socialisme tant chanté par vous cher Jaures, c’est un aveu d’ échec! Enfin une réalité dans vôtre vision ubuesque de vôtre société du socialisme parfait, consternant.

    5 septembre 2010 à 12 h 45 min
  • HOMERE Répondre

    C’est encore moi…excusez !

    Hier chez l’histrion de canal + il y avait son éminence sérénissime BHL (ne pas confondre avec BHV) qui défendait les roms (ne pas confondre avec le rhum).C’était un grand moment de TV…réalité….il y avait aussi le marrant Guillon et le fantastique viré Porte….que des pauvres milliardaires qui dégueulaient en soubresauts pathétiques devant la misère du monde….voilà la vraie gauche ….celle que l’on aime.Puissent ils faire une France à leur image…..

    Misère de misère, on est dans une fange mes agneaux….ma grand mère,qui s-y connaissait en soues de cochons (pardon Mohamed) me disait toujours, je cite : "mon gars dans la vie si tu bouffes pas la merde, boit le lisier…." quand même !!!!

    5 septembre 2010 à 11 h 27 min
  • HOMERE Répondre

    "Qui y a t il de pire que l’inégalité ?………..l’égalité"  

    La normalisation des individus, leur ténacité à être comme les autres, la jalousie de ne paraître, la haine de ceux qui ont, l’envie de ceux qui n’ont pas, …..voilà ce que l’humanité recherche vainement sans se poser la question : pourquoi ?

    Le partage est une fumisterie …..çà n’existe pas…….ce qui existe c’est le vol !!

    L’ouvriérisme des années combattantes est mort……il est remplacé par le prolétariat d’importation.Plus vous ouvrez la porte aux pauvres, plus vous êtes pauvres…. on appelle celà les vases communicants….c’est du niveau de la maternelle préparatoire…..

     

    5 septembre 2010 à 11 h 05 min
  • Jaures Répondre

    Pardon ? Quel égalitarisme ?

    La répartition du patrimoine français est sensiblement la même depuis 50 ans (les 10% les plus riches accaparent 46% des richesses).

    Entre 1996 et 2006, les 10 % des salariés les moins bien rémunérés ont gagné 131 euros de plus, les 0,1 % les mieux rémunérés, 5 426 euros.

    Les enfants de cadres supérieurs constituent près de la moitié des élèves dans les filières les plus sélectives, alors que leurs parents ne représentent que 16 % des emplois.

    Les femmes à travail égal ont un salaire de 20% inférieur à celui des hommes.

    La moitié des cadres vont au musée ou au théâtre, 6% des ouvriers.

    L’espérance de vie d’un ouvrier est inférieure de 6 années à celle d’un cadre.

    On voit que tant au niveau culturel qu’économique ou sanitaire, l’égalité est un mythe. Et ces inégalités s’accroissent au fur et à mesure que l’on touche les extrêmes.

    Que souhaite donc notre éditorialiste d’un jour: que les pauvres soient encore plus pauvres et les riches plus riches ? Qu’il se rassure, avec la crise, cela advient à grands pas.

    (statistiques INSEE disponibles dans "l’Etat  des Inégalités 2009")

    4 septembre 2010 à 16 h 51 min
  • IOSA Répondre

    Hum ?

    Pardon…excusez moi…mais il me semble que les Français des deux bords, ont déjà compris qu’ils étaient cons ( soulignez l’imparfait du verbe).

    Donc, à quoi celà sert il de tourner le couteau dans la plaie….masochisme ?

    Puisque l’on sait déjà que l’on est con et que d’autres moins cons ne voteront pas sarko and clyde….sans pour autant voter pour la gôcheee ( c’est dire qu’ils sont vraiment moins cons).

    Pour qui selon vous, ils vont voter ?

    Car quitte à se faire mettre une nouvelle fois, autant que se soit par Marine !

    IOSA

    2 septembre 2010 à 16 h 26 min
  • Pascale Répondre

    """car vivre, c’est croître et embellir avec ses propres forces et ses propres talents"""

    Quelle magnifique définition vous donnez de la vie. J’y adhère totalement.
    Ce qui implique qu’assister, assister et encore assister n’est que manifester du mépris pour la Vie et pour l’Homme.

    2 septembre 2010 à 14 h 37 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *