Sénatoriales : une nouvelle claque pour la gauche !

Sénatoriales : une nouvelle claque pour la gauche !

Dimanche 28 septembre, les élections sénatoriales ont sonné une troisième défaite nationale pour la gauche en moins d’un an.

Trois ans après avoir conquis, pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, la Haute assemblée, la gauche reçoit une claque sévère.

Je sais bien que, depuis dimanche soir, tous les caciques socialistes s’échinent à minimiser la défaite, mais les chiffres sont là. La droite dispose désormais de 191 sièges (plus 2 pour le FN), contre 155 pour la gauche. En 2011, la gauche détenait 188 sièges.

En outre, les experts électoraux estiment que les divers traficotages électoraux de la gauche depuis 2 ans offraient 10 sièges d’avance au PS.

Enfin, la série renouvelable en 2014 était nettement moins favorable à la droite que celle à venir en 2017.

Par conséquent, si l’on peut comprendre que le PS nie la « vague bleue », la réalité est tout de même que la majorité a pris une claque électorale de première ampleur. Seul le mode de scrutin sénatorial, destiné précisément à adoucir les mouvements de l’opinion, masque partiellement cette claque.

Claque aggravée par l’arrivée de 2 sénateurs FN, malgré un mode de scrutin très défavorable.

À ce sujet, on mesure symboliquement à quel point les partis dits « de gouvernement » sont à bout de souffle quand on constate que les benjamins des deux assemblées sont désormais des élus du FN.

Dans la pratique, le retour du sénat à droite ne va pas changer grand-chose et devrait même arranger le gouvernement. De­puis 3 ans, en effet, le sénat montrait régulièrement, sur les textes les plus importants, à quel point la majorité était divisée.

Mais ce qui importe, c’est de tirer des conséquences de ces alternances chaotiques et c’est ce que les politiciens semblent le moins aptes à faire.

S’il y a une cause commune à la défaite de l’UMP en 2011 et à la défaite du PS en 2014, c’est évidemment ces réformes errati­ques qui irritent les élus locaux comme la population.

Tout le monde est favorable à une réforme du « mille-feuille territorial », mais il est inadmissible qu’à moins d’un an des prochaines élections locales, nous ignorions encore la date de ces élections, le mode de scrutin et même les circonscriptions !

L’absence complète de ligne de réforme claire et assumée, que ce soit à droite ou à gauche, voilà ce dont la France souffre. Et voilà ce que les électeurs font payer à leurs prétendus « représentants » !

Jean Rouxel

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Comments (1)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    Et une première claque démocratique pour … Sarkozy avec l’ élection de Larcher ! Cependant, avec le phénoménal culot levantin et une logique démagogique plus que bien rodée que tout un chacun devrait savoir il va retourner à son profit cet échec en disant :

    ” Voyez ” ILS ” ne veulent rien changer ! “

    1 octobre 2014 à 12 h 53 min

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