Six généraux damnés de la France

Six généraux damnés de la France

Les damnés de la France est le titre de l’ouvrage par lequel l’ancien capitaine de gendarmerie Jean-Pierre Fabre-Bernadac témoigne de ce qu’il a constaté sur le terrain pendant ses commandements.

Selon lui, il y a deux sortes de damnés.

Tout d’abord les damnés structurels, victimes potentielles du seul fait de ce qu’ils sont : gendarmes, policiers, prêtres, pompiers, par exemple.

Ensuite, des damnés conjoncturels, ceux qui se trouvent au mauvais endroit au mauvais moment : vieille dame qui se fait arracher son sac à main, jeune femme faisant son footing et rencontrant un malfrat au coin d’un bois ou encore un commerçant qui, excédé par une longue série de cambriolages, utilise son arme et se retrouve en prison.

Dans une société dont les valeurs sont de plus en plus souvent inversées, le bien devenant mal et vice versa, toutes ces victimes ont en commun de ne pouvoir se défendre que difficilement et même de se retrouver en position d’agresseur – d’où l’appellation de damnés.

Éprouvant un vif sentiment d’injustice, Jean-Pierre Fabre-Bernadac a écrit la « Lettre ouverte à nos gouvernants » qui est un condensé de son livre.

Cette lettre pose un constat, la gravité de la situation de la France qui se délite, et est aussi un appel aux pouvoirs exécutif et législatif afin qu’ils interviennent pour stopper cette descente aux enfers.

D’ailleurs, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, déclarait le 27 mai dernier que « le constat d’un délitement de la société est très largement partagé ».

Certaines accusations à l’encontre des 61 généraux, parmi les 27 000 militaires signataires de la lettre, ont donné lieu à plaintes pour diffamation, mais aucun membre du gouvernement, non plus que le Président de la république, chef des armées, ne les a défendus.

Bien au contraire, Mme Parly, ministre des Armées, a sélectionné six d’entre eux, au motif qu’ils s’étaient exprimés dans des médias, précisément pour se défendre eux-mêmes.

Or, le Président de la république décidera de les sanctionner ou non, sur l’avis consultatif du Conseil Supérieur d’Armée dont les membres lui sont subordonnés et désignés par lui.

Ce Conseil s’est réuni le 19 juillet dernier et s’est prononcé, non pas sur la culpabilité des comparants, mais sur la pertinence de leur infliger des sanctions.

De ce fait, les 6 généraux présumés coupables par Mme Parly se retrouvent dans la situation des damnés de la France définis par Jean-Pierre Fabre-Bernadac.

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Comments (3)

  • Gérard Pierre Répondre

    On n’entre pas à Saint-Cyr pour devenir un jour le plus riche de son cimetière !

    Que ceux qui y entrent soient, à leur sortie, jugés, … notés, … et ensuite « dévalorisés » sur des critères discutables par celles et ceux qui ont opté pour d’autres voies, souvent très discutables, voire plus, me semble un vice républicain intolérable !

    Madame Parly, … avec votre passé, … quelle est votre légitimité ? …Vous n’êtes même pas une élue du Peuple !

    Monsieur Macron, … avec votre passé sans service militaire, … quelle est votre légitimité ? … D’où provient le financement de la campagne électorale du parfait inconnu que vous étiez encore pratiquement en 2017 ?

    Nous vivons dans une « drôle de république ! » … c’est le moins qu’on puisse dire !

    14 août 2021 à 20 h 29 min
  • ELEVENTH Répondre

    Les chefs militaires français sont raillés par une grognasse qui se moque ouvertement de leur gueule.
    S’ils n’étaient pas sans vergogne et avaient conservé ce que les Romains appelaient la “virtus”, ils ne s’écraseraient pas comme des bouses en recevant les insultes et rendraient la monnaie au lieu de faire la cour aux “dirigeants” en vue de leurs promotions.
    On récolte généralement ce que l’on mérite et accepter de se faire ridiculiser donne raison à ceux-celles qui vous humilient.

    13 août 2021 à 0 h 21 min
  • Marrquette Répondre

    Tout faire pour se débarrasser de ce président et de ses sbires.

    12 août 2021 à 20 h 48 min

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