Sortir enfin de l’oppression fiscale et du socialisme

Sortir enfin de l’oppression fiscale et du socialisme

Au début de l’année 2011, paraissait, sous l’autorité de l’économiste de gauche Thomas Piketty, un petit livre rouge, intitulé « Pour une révolution fiscale ». C’est pour répondre à cet ouvrage que Jean-Gilles Malliarakis a écrit ce petit livre bleu, intitulé, lui, « Pour une libération fiscale ».

L’idée-force de Piketty, c’était d’étendre au maximum la progressivité de l’impôt, notamment par la fusion de la CSG et de l’impôt sur le revenu – en gardant la progressivité de ce dernier et l’assiette beaucoup plus large de la première, qui frappe indifféremment tous les revenus.
Malheureusement, Piketty est une sorte d’oracle fiscal à gauche.

Et, plus malheureusement encore, la droite française semble avoir totalement oublié que la justice n’est pas l’égalitarisme, que l’égalité des droits n’implique pas l’égalité des fortunes, et que la progressivité de l’impôt n’est qu’une forme d’expropriation, certes plus douce que celle de Staline ou Trotski, mais tout aussi efficace.

Du point de vue moral, il est clair que cette expropriation est indéfendable. Elle ne serait légitime que si les biens taxés avaient été mal acquis ou si le bien commun l’exigeait, de façon incontestable (encore faudrait-il, dans ce cas, une juste compensation pour l’exproprié).

De toute évidence, il n’appartient pas à l’État de décider ce qu’est un revenu « optimal »
. À terme, cette logique ne peut qu’aboutir à la politique de Mélenchon, fi­xant un plafond des revenus, au-delà duquel l’État aurait le « droit » de prendre 100 % des revenus. Mélenchon disait d’ailleurs, plus brutalement : « J’ai l’intention de vous faire les poches. » Ce qui, à défaut d’être honnête, a au moins le mérite d’être clair !

Ajoutons que l’impôt sur le revenu progressif, qui ne repose que sur la moitié des Français, est sans doute l’un des plus injustes qui soient.
Au demeurant, même si la spoliation était moralement juste, force est de constater que la progressivité de l’impôt que nous, Français, subissons déjà depuis un siècle n’est pas prodigieusement efficace pour réduire les inégalités. Chacun sait bien que les impôts français actuels, à la manière de l’ISF, frappent principalement les classes moyennes, tout en laissant une remarquable sérénité aux milliardaires (n’est-ce pas MM. Fabius, Bergé, Pigasse, et consorts, dont les discours dégoulinent de leçons de morale, mais dont les comptes en banque ne désemplissent pas, souvent alimentés par l’argent public, d’ailleurs…).

Plus un patrimoine est important, plus il est mobile et moins il est taxé. Et cela vaut aussi pour les revenus. Même l’objectif (immoral) d’égalitarisme n’est pas rempli !

Du point de vue de l’efficacité fiscale, c’est également un désastre.
D’abord, parce qu’en ponctionnant sévèrement les classes moyennes, on empêche l’épargne, et donc l’investissement, condition nécessaire à la création des emplois de de­main.

Mais aussi parce que la progressivité entraîne la création de mille et une « combines » qui, sous le nom poétique de « niches fiscales », constituent autant de dérogations à la loi commune. Et, naturellement, il nous faut une pléthore de parlementaires pour légiférer sur ces niches et une pléthore, plus grande encore, de fonctionnaires pour en contrôler l’application. En d’autres termes, une partie non négligeable de notre impôt est absorbée par les coûts de gestion prohibitifs… dudit impôt !

Jean-Gilles Malliarakis a donc mille fois raison : c’est d’une libération fiscale que nous avons un urgent besoin.
Il est, hélas, à craindre que cette libération soit reportée aux calendes grecques – mais cette expression, rappelant fâcheusement à quelle extrémité peuvent conduire l’impéritie et le socialisme au gouvernement, me fait craindre qu’en fait de libération fiscale, nous soyons bientôt soumis, par suite de la gabegie socialiste, à l’oppression du FMI et autres officines, plus ou moins légitimes, de la « gouvernance mondiale ».
La solution est simple : il faut rendre à l’impôt sa fonction unique, qui n’est pas d’égaliser les revenus et les patrimoines, mais d’assurer l’exercice des fonctions régaliennes (ce qui exclut, au passage, les prétentions sociales, sociétales, culturelles ou éducatives de notre trop cher État-providence)…

Jean-Gilles Malliarakis
Pour une libération
fiscale

Éditions du Trident
198 pages – 20 €
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Comments (13)

  • F Répondre

      Très juste, Hans.
     De même qu’il est légitime de penser que les soins gratuits attirent les malades de partout.
     Et puis, c’est tellement facile d’être généreux avec l’argent des autres.
     Mais si certains ne savent pas être généreux avec leur argent, à l’impossible nul n’étant tenu, qu’ils soient au moins économes de celui des autres…

    13 juin 2012 à 8 h 33 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<Si vous n’êtes pas pour l’assistance médicale par générosité, à l’impossible nul n’est tenu, soyez-le au moins pour votre propre sauvegarde.>>
    Logique inversée digne d’un socialiste. La réponse est: "si on ne les laisse pas rentrer, pas de frais et pas de maladies clandestines". Un enfant du kindergarten comprendrait cela.

    12 juin 2012 à 18 h 06 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    @ Jaurès

    il faut lire avec ATTENTION  ce que nous écrivons et n’en pas faire une lecture qu’on dit "rapide " pour dire ( ou plutôt ne pas dire ) qu’elle est superficielle

    11 juin 2012 à 13 h 06 min
  • F Répondre

      Il va être très intéressant de voir les résultats de la taxe à 75% imaginée par notre baudruche nationale.

      En 2009, dans la même veine idéologique de faire " payer les riches", le gouvernement de Gordon Brown passe la tranche d’imposition supérieure de 40 à 50% pour les revenus dépassant 150 000 £ par an.
      Les travaillistes espéraient réaliser un surcroît de recette  de 7 milliards de £..
      2 ans après, Le fisc Britannique a fait les comptes: Perte de 30 milliards de £ de recettes…

      Mais cela ne fait rien, notre Grand Timonier disait que même si c’était déficitaire il fallait le faire, applaudi par tout ce que le pays compte d’envieux…
      On se demande qui est le scorpion de la fable…En tout cas, c’est sûr, la grenouille c’est bien nous.
     

    11 juin 2012 à 11 h 47 min
  • Jaures Répondre

    "Mais dès que guéri, "return to sender""  dit Hans. Réfléchissez ! Si c’était le cas, ils ne viendraient plus se faire soigner et vous passeraient leurs maladies. Si vous n’êtes pas pour l’assistance médicale par générosité, à l’impossible nul n’est tenu, soyez-le au moins pour votre propre sauvegarde.
    A moins que, comme le scorpion de la fable, vous ne puissiez, par nature, vous empêcher de piquer mortellement la grenouille qui vous fait traverser la rivière, quitte à en périr noyé.

    10 juin 2012 à 22 h 43 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<Quintus: cette mesure ( la protection médacale ) est justifiée aussi bien par des données épidémiologiques (  qui sont à mes yeux les plus importantes )>>
    En ce qui me concerne aussi. Je pense qu’il est inutile d’attraper des maladies clandestines et sans papiers. Mais dès que guéri, "return to sender" pour tout ce peuple qui vient uniquement sucer à sec les caisses de maladie.

    10 juin 2012 à 17 h 34 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    @  Jean l’Alsacien

    cette mesure ( la protection médacale ) est justifiée aussi bien par des données épidémiologiques (  qui sont à mes yeux les plus importantes ) et …. que par notre culture chrétienne ( ce qui peut donc être discuté… démocratiquement , si possible  sans réunir un concile )
    pour ma part cela ne me choque pas … tant qu’il n’y a pas …de fraudes ; et là  je pense qu’elles sont très , très , très nombreuses …pour ne pas dire innombrables …  les fautifs n’étant pas uniquement les fraudeurs mais ceux qui les appuient , qui les permettent  ,qui les encouragent du bas en haut de la société

    10 juin 2012 à 14 h 26 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<Seule l’assistance médicale leur est légalement accordée.>>
    Ce qui esr déjà un délit !
    Où est la police?

    9 juin 2012 à 10 h 26 min
  • Jaures Répondre

    Victor, je ne sais ce qu’est un "chômeur professionnel". Pour toucher des indemnités, il faut avoir déjà travaillé et celles-ci sont limitées dans le temps et dans leur montant. 40% des chômeurs ne touchent rien et l’indemnité moyenne est de 1100€. Les clandestins ne peuvent recevoir aucune allocation. Seule l’assistance médicale leur est légalement accordée.
    Si la personne travaille au noir, elle ne cotise pas pour sa retraite et si elle se blesse, elle et son "employeur" ne seront pas couverts.
    Le travail au noir est un délit. Celui qui s’y adonne prend donc des risques comme n’importe quel fraudeur.

    8 juin 2012 à 11 h 26 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    @ victor 42

    avec un gouvernement rose-vert- rouge tout cela va changer …  en pire
    attendez vous à payer des impôts , des contraventions , des redressements et que sais je encore mais là je fais confiance à leurs talents créateurs , à leur inventivité …
    cela a déjà commencé pour les entreprises …  ces " salopes " seront encore davantage ponctionnées … ce qui améliorera , c’est incontestable , notre productivité , notre chômage , notre balance commerciale … sans parler des diktats des commissaires européistes
    je pense que nous allons vivre un nouveau " front des gauches " celui d’Edouard Herriot qui laissa encore plus que Blum et son Front Populaire une France épuisée
    pour ne rien dire du gouvernement Mitterand – Mauroy ( ce dernier ne savait pas " conduire sur le verglas " comme il le disait lui-même )

    8 juin 2012 à 9 h 25 min
  • VICTOR42 Répondre

    Il y a en France une injustice criante dont personne ne parle . UN salarié travaille , gagne de l’argent pour faire vivre sa famille , et il paye des impots sur son salaire .

    Un chomeur professionnel ( il en éxiste des centaine de milliers ) et les clandestins percoivent des AIDES de toutes parts ( il éxiste 23 aides différentes en France , sans controle sérieux ) .

    Ce sont bien des revenus ???? NON IMPOSES  . Et parfois ils travaillent au noir , pour les plus malins .

    CHERCHEZ    L’ERREUR .                    et L’injustice .

    7 juin 2012 à 16 h 22 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    trop peu de votes pour ce résumé d’un bouquin que je vais de ce pas me procurer chez mon libraire ( un vrai libraire indépendant , polyglotte , cultivé et sympathique en diable bien que vraisemblablement de … gauche .. mais je préfère faire travailler les "libéraux " même de gauche ! )

    7 juin 2012 à 13 h 50 min
  • F Répondre

      Je signe des deux mains!

    7 juin 2012 à 12 h 28 min

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