Suicides dans la police et la gendarmerie

Suicides dans la police et la gendarmerie

Quand notre gouvernement va-t-il prendre soin de nos policiers et de nos gendarmes ?
On compte cinquante-quatre suicides chez les policiers depuis le début de l’année, soit un
tous les cinq jours !
Je n’ai pas le nombre de suicides chez les gendarmes, mais, dans les deux cas, ce sont des morts de trop, des morts inadmissibles.
Ce sont des parents, des épouses, des compagnes, des enfants, et des proches plongés
dans le deuil et dans la peine.
Et tout cela pourquoi ? Parce que notre gouvernement demande trop, beaucoup trop à toutes ces femmes et à tous ces hommes.
Tous sont à bout, épuisés, brisés, et menacés par le désespoir.
Voici plus d’un an qu’ils doivent faire face, tous les week-ends, à la colère des « gilets jaunes » et à toutes les violences dont s’accompagnent leurs manifestations. Ils sont en permanence sur le « pont ».
Ils sont sollicités pour toutes les grandes manifestations, et grandes cérémonies. 14 juillet, 11 novembre, le G7 à Biarritz où 13 200 policiers et gendarmes ont été réquisitionnés. Et tutti quanti.
Conséquence de tout cela : ils ne peuvent avoir aucune vie de famille. Ils sont réquisitionnés à tout moment. Quand ils quittent leur conjoint, et leurs enfants, ils ne savent jamais quand ils rentreront chez eux.
Ils accumulent des milliers d’heures supplémentaires qu’ils ne peuvent jamais débloquer.
Le problème majeur n’est pas un problème de salaires, mais un problème d’effectifs et un problème de reconnaissance de la nation et des médias, qui sont injustes avec eux.
En effet, les médias insistent sur les manifestants blessés, qui perdent un œil, une main, sont grièvement brûlés, ou autres – ce qui est terrible, je le reconnais.
Mais ils passent souvent par « pertes et profits » les mêmes blessures chez les membres des forces de l’ordre, qui sont condamnés à recevoir des projectiles – qui parfois peuvent les tuer – sans avoir le droit de répliquer.
En plus, quand des casseurs sont arrêtés, ils sont bien souvent relâchés dans les heures qui suivent.
Les policiers et les gendarmes sont des êtres humains, et doivent être traités comme tels.
Ce ne sont pas des « serfs » « taillables et corvéables à merci. ». Ils souhaitent accomplir humainement leurs missions, mais notre gouvernement ne leur en donne pas les moyens.
Aussi, face à la violence extrême, ils en viennent parfois, à leur tour, à la violence.
Honnis soient ceux qui le leur reprochent !
Quand tout cela finira-t-il ? Et jusqu’à quand notre gouvernement laissera-t-il profaner les symboles sacrés de notre Patrie ? Profanation de l’Arc de Triomphe, voici près d’un an, et
profanation de la statue de Maréchal Juin, fin novembre.
Alors, je vous le demande, Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier ministre, Monsieur le ministre de l’Intérieur, combien de temps allez-vous accepter ce chaos qui ruine notre pays, dont le coût pour les commerçants, les entreprises, les communes, et par suite pour tous les contribuables, s’élève à plusieurs centaines de millions, et dont tant de membres de nos forces de l’ordre sont victimes physiquement, psychiquement et moralement ?

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Comments (1)

  • BRENUS Répondre

    Nous participons à votre peine mais, personnellement, je m’interroge sur la résistance mentale de ces innombrables suicidés. Qu’auraient du faire ceux que l’on envoyait à la guerre – la vraie – avant ?
    Mais pas un mot pour les victimes de ces braves pandores ?
    La litanie du “ils travaillent – ou se battent , c’est au choix- pour vous, un peu comme d’autre font le grève “pour vous” ? me parait un tantinet indécente : ces gens ont choisit leur voie et leur conditions. Ils peuvent démissionner quand ils le veulent, alors que c’est impossible en temps de guerre pour un soldat appelé. Ils sont payés pour cela.
    J’ajoute qu’ils viennent d’obtenir le maintient de leurs avantages de retraite alors que le pecum vulgus va continuer de payer pour eux en rognant sur ses propres conditions.
    Tandis que, dans ma jeunesse, avec la guerre d’Algérie, nous avions droit à exposer notre peau, notre santé, notre jeunesse “pour le pays” et pour 0.30 francs par jour. Sans que personne ne s’en émeuve, pas plus que des morts, blessés et handicapés. ( c’est triste un homme-tronc)
    Dans une région de petite Kabylie ou j’ai servi, nous les appelés du 27° bca, avons du aller remplacer fissa un détachement de gendarmes qui voulait se tirer car il se serait fait couper les couilles si nous ne les avions pas remplacés, en raison des traitements spéciaux imposés par ces braves gens à des kabyles, dont une bonne part n’étaient soupçonnés de rien, et qu’aucun de nous n’aurait jamais accepté de faire ( Vallée de la Soummam). (Témoignage d’un copain de classe en service à la section “remplaçante” à cette époque).
    N’oubliez pas non plus qu’un 1914, les gendarmes étaient honnis, réputés pour tirer sur les hommes qui n’allaient pas assez vite au casse pipe. Tandis qu’eux….
    Alors, si nous voulons y aller de la larme a l’ oeil, il faut le faire pour tous – y compris ceux à qui les pandores ont retiré un oeil avec les GJ –

    27 décembre 2019 à 17 h 55 min

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