Taxe professionnelle : les sénateurs mènent la résistance des collectivités locales

Taxe professionnelle : les sénateurs mènent la résistance des collectivités locales


C’est l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin qui a pris la tête de la fronde au Sénat. De façon prudente la semaine dernière puis ouverte, ce week-end, s’appuyant
sur la signature de 23 autres sénateurs UMP, Jean-Pierre Raffarin assume refuser la réforme de la taxe professionnelle en l’état.

Cette réforme a pourtant été réécrite par Gilles Carrez, rapporteur du budget à l’Assemblée. Des compromis ont été trouvés pour tenter de garantir aux communes et aux
intercommunalités des revenus dynamiques.

Il est intéressant de noter que ceux qui s’opposent à cette réforme s’appuient aujourd’hui sur la nécessité de définir d’abord les missions avant d’établir les recettes. Donc de faire passer
d’abord la réforme des collectivités locales avant celle de la taxe professionnelle. C’est oublier que dans le monde réel, chacun, particulier, entreprises ou administration, doit d’abord se
poser la question des moyens dont il dispose avant de savoir quelle action il va pouvoir financer et donc mener.

La stratégie présidentielle était sur chapitre d’une grande simplicité : la crise économique donne à la fois l’occasion et l’obligation de libérer l’appareil productif français de la surcharge
fiscale dont il souffre. Supprimer la taxe professionnelle permet de libérer l’investissement. Le Président avait donc décidé la suppression de cet impôt et de le remplacer par un impôt moins
pénalisant pour les entreprises, quitte à réduire ensuite le train de vie des collectivités locales auxquelles cet impôt est affecté.

Les vieux routiers de la politique ne l’entendent pas de cette oreille et comptent bien mener une résistance opiniâtre pour conserver le maximum de leurs moyens… au détriment de l’économie
productive !

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